retourretourretour

copyright : Dictionnaire Hachette (98)

 

Opéra de quat' sous

 

Opéra de quat’sous (l’), opéra en un prologue et 8 tableaux de Kurt Weill (1928) sur un texte de Brecht inspiré du Beggar’s Opera (l’Opéra du gueux, 1728) de John Gay (livret) et Christoph Pepusch (mus.). Pour flétrir les milieux polit. corrompus, Gay expose avec bonhomie l’antimorale de la pègre: il faut voler, tuer, se prostituer, préférer l’or à l’amour. Brecht suivit Gay de très près (situation identique, mêmes pers. ou presque, nombr. dialogues repris tels quels, etc.) pour, lui aussi, déguiser son message: à travers l’histoire de Mackie-le-Surineur et de Jonathan Peachum, qui dirige la société «L’Ami du mendiant», il dénonce l’exploitation capitaliste, singée ici par le lumpenproletariat. La mus. tonale de Weill utilise de nombr. chants d’une grande simplicité mélodique (les songs ), pour ponctuer avec efficacité l’action scénique.

CINÉ 1. D’ap. Gay, l’Opéra des gueux, de Peter Brook (1953), avec Laurence Olivier; Opera do Malendro, du Portugais Ruy Guerra (né en 1931), en 1986 au Brésil, comédie musicale. 2. D’ap. Brecht, l’Opéra de quat’sous, de Pabst (1931, version all. et fr.); de l’Allemand Wolfgang Staudte (1906 - 1984), en 1963; de l’Israélien Menahem Golan, en 1989, aux É.-U.

© Hachette Livre, 1998

 



haut