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Courrier 2000/2001
Nico (31/05/01), 20 ans,
jeune diplômé qui desormais cherche un job.
Bonjour marcel.
Tout d'abord félicitation pour ton site et pour ta ténacité.
Et merci pour ton témoignage.
Je souhaite t'écrire pour te proposer quelques activités
qui pourrai peut-être t'aider socialement parlant.
Je suis assez concient de cette réalité sociale,
je pense que mon vieux aurait pu passer par là. J'ai pas
grand chose à dire la-dessus, de toute facon ca serait
déplacé. Fils d'ouvrier, j'ai pas connu la vie de
chateau mais au bout du compte ca permet de mieux s'armer pour
la vie d'adulte, lucidité, humanité etc...
Etant moi-même un jeunôt, je crains toujours de tenir
des propos naïfs quand je m'adresse à quelqu'un ayant
un vécu aussi lourd que le tien.
Bon moi, je te propose le théatre, c'est là où
les marginaux peuvent s'enrichir le plus.
On t'y acceptera avec ton passé et celui-ci sera même
un plus pour toi.
C'est pas du garanti 100% mais je pense que ton bagout et ton
sens litteraire y trouverons leurs compte, enfin peut-etre...
A toi de choisir un groupe qui convient avec ta facon de voir
les choses.
J'aimerai que tu répondes à cette question:
Quelle est l'attitude la plus raisonnable face à cette
misère?
J'ai 20 ans, un diplome, de bonnes perspectives pour mon avenir
professionelle(pour l'instant), l'ardeur de la jeunesse, un sens
des priorités plutôt de gauche et un futur à
écrire et ceux en accord avec les dîtes priorités
plus celle d'etre heureux de mes choix de vie.
Benjamin/Bruxelles (17/05/01) :
Je découvre ce site et je le dévore littéralement.
ENFIN quelqu'un qui écrit à ma place TOUT CE QUE
J'AI TOUJOURS VOULU SANS AVOIR JAMAIS OSE (de peur que ça
paraisse trop gros!)
Bravo pour l'humour, la finesse des observations, l'analyse sans
concessions.
Courrier plus complet un de ces jours.
Nathalie (08/05/01) :
voici un lien qui vous interessera peut etre...
http://oduis.free.fr/
Ndt : Oduis : Observatoire du droit des usagers des institutions sociales
Omer069 (04/05/01 08:31:37)
: ta youm
_______________
(04/05/01 08:39:15) je vous nique
EMBROKE (02/05/01) : voila
je suis moi aussi un ancien sdf et je marche de nouveau dans le
systeme
d'abord je te felicite pour ton site
ensuite j'aurai besoin d'un coup de main
voila : un eleve de seconde qui a bien compris le systeme voudrais
que j'intervienne en classe pour leur parler du theme de "la
citoyenneté et l'exclusion" c-a dire comment les exclus
comme nous auparavant mais toujours aujourd'hui nous voyons la
citoyenneté
je m'adresse a toi car je vois que tu manie assez bien la parole
franche et ainsi je me ferai comprendre
Je te remercie d'avance
[...]
calle.luna (26/04/01)
: Ben alors ?
j'tai mis sur mon site mais et toi ?
PS : j'suis content qu'tai trouvé un job !
Josick (03/04/01) : Le SDF de Lannion et les Préfets en mal de citoyenneté
Cette histoire du SDF de Lannion est touchante. Il gagne un
ordinateur à une tombola de grande surface et se voit accuser
de tricherie, perdant du même coup lordinateur.
Première question : un client ordinaire, en dautre
terme un « bon client », se serait-t-il ainsi vu accuser
de tricherie ?
A priori non, « pas de vagues » chez les clients doit
être la devise de tout bon directeur de supermarché.
Mais voilà quun directeur de grande surface se met
à considérer quun SDF nest pas un client
comme un autre. Il gagne et se fait accuser de tricherie. Cest
vrai quoi !! Un mec au bas de léchelle sociale ne
peut avoir de chance. Sil a gagner ce ne peut-être
que par tricherie. « Mettons-le hors course ! ».
Et voilà que laffaire fait boule de neige. Ouest-France
en parle le 3 avril et en refait un titre de sa première
page le 9 avril 2001. Et dans larticle de la dernière
page, le directeur de lhypermarché « Géant »,
Thierry Pineau, de persister et de signer : « hors
de question de lui donner lordinateur, qui sera remis à
un autre client ». Bien voyons, si on est si « Géant » que cela, cest bien pour écraser les SDF.
Et de corriger le tir : « nous trouvons normal de laccompagner ».
Si le sujet nétait pas si dramatique on aurait pu
blaguer en sous entendant la chute : « vers la sortie ».
On peut alors là sinterroger sur limpact de
la médiatisation qui force ce directeur à faire
un geste apparent douverture.
Lintervention de la maire adjointe aux affaires sociales
est tout aussi dramatique : « Jean-Yves a surtout besoin
dun accompagnement social et de soin ». Jean-Yves,
ce pauvre petit, et non pas ce Monsieur Prigent, pauvre petit
qui na pas à avoir à gérer la chance
qui lui tombe dessus, cet ordinateur quil vient de gagner.
Et pourtant, il naurai pu avec cet ordinateur que gagner
en dignité. Ainsi de le négocier contre une caravane.
Ce quil voulait justement faire. En lieu et place, lhabitant
de Trégastel avec qui il avait envisagé de négocier
sa chance - lordinateur gagné - lui offre gratuitement
la caravane de 1973.
Double humiliation. Jean-Yves retombe dans lassistanat et
celui qui finit par offrir la caravane a perdu lordinateur.
Et Michèle Guiziou, la Maire-adjointe denfoncer le
clou bien profond : « Il doit aussi trouver en lui létincelle
qui permettra sa réinsertion ». Et boom dans les
dents, probablement déjà plus très bien en
état.
Nul part on nentrevoit que par sa présence même
Jean-Yves Pringent exerce une fonction sociale très riche
de citoyenneté.
Par sa présence même, il indique lexistence
dun mal-aise, dun déséquilibre. Mais
lequel ?
Quel peut donc bien être ce déséquilibre masqué
quon na pas encore reconnu ?
On ne voit que Jean-Yves au bas de léchelle sociale.
On aimerait bien quil fasse un tout petit geste, se mettre
sur la toute premiére marche. En dautres termes,
faire un effort que diable !!!
On la justement titillé à ce sujet et il a
fini par reconnaître avoir « envie de retravailler
». Un peu.
Ah bon, parce quon doit le mettre au travail ?
Parce que cest à lui maintenant de faire leffort
après sêtre fait voler sa chance ?
« Il aurait triché ? », ah bon !!! Citez-moi
un exemple de promotion sociale qui ne sest pas fait sans
tricherie, absolument sans tricherie. Examinez-vos vies !!! Il
y en a toujours eu un peu, pas beaucoup certes, mais un chouya.
Et le refus de la tricherie a pour effet de provoquer un recul
sur léchiquier social.
La présence même de Jean-Yves en tant que SDF dénonce
cela. Il na pas les mots pour le dire ! Daccord !
Ce nest pas pour cela quil na rien à
dire, quon peut le découvrir fondamentalement très
riche de citoyenneté.
Mais que dénonce alors Jean-Yves par sa présence
même, sa seule existence en tant que SDF ?
La chute de larticle de Christophe Gimbert nous met la puce
à loreille. Suite à cette affaire, « il reconstruit son existence administrative : carte didentité,
».
Cest donc cela, cest avant tout administrativement
un SDF.
Mais quest-ce qui ne va donc pas dans cette administration ?
Sil y en a qui ne sont pas logés, il doit bien en
avoir qui en profite doublement, qui sont doublement loger.
Portons-nous donc à la tête de cette administration
sous houlette préfectorale.
Etonnement alors de constater que ces préfets sont justement
doublement logé. Ce qui est plutot injuste. Ils sont responsables
administratifs et, pour cette raison, ont tous les honneurs. Et
ils sont également logés par lEtat par le
biais dun logement de fonction. Là cest proprement
scandaleux. Il faut les déloger. Comme tout un chacun,
chaque citoyen, ils doivent faire lexpérience de
la vie civile, connaître un peu de cette incertitude quest
la vie populaire. Et là de découvrir que nos chers
Préfets sont tout simplement en manque dexpérience
citoyenne, lEtat pourvoyant à tout pour eux.
Et donc de découvrir au cur même de ladministration
des SDF de la citoyenneté, les préfets et tous ceux
logés par lEtat.
On ne peut alors que penser à Trichet, ce gouverneur de
la Banque de France que le Canard enchainé a déjà
traité de SDF suite à la perte de 700 m² de
son appartement de fonction au Palais Royal. Il lui en restait
quand même 350 m².
Voilà donc ce que nous révèle Jean-Yves qui,
sil nous apparaît au bas de léchelle
sociale, est surtout à un extrême dune balance
dune justice quon écarte, quon ne veut
pas voir.
Jean-Yves en se révélant administrativement un SDF,
nous révéle lexistence dautres SDF,
des SDF de citoyenneté.
Minorité tenus à lécart de la vie citoyenne,
minorité nayant plus à se préoccuper
dune des exigences de tout citoyen : à savoir se
loger.
Et pour cause, ils se font loger par lEtat.
Les rendres à la vie civile en matière dhabitat
ne serait en fait que leur rendre un immense service. Mais comme
chacun sait, on préfére saccrocher bec et
ongles à ses privilèges, même si à
lautre bout du bras du fléau de la justice émergent
des administrativement SDF.
Merci encore Jean-Yves de nous avoir ouvert les yeux.
Nous épousons la cause que tu défend peut-être
sans en avoir vraiment conscience. Mais au final, ton positionnement
est juste, extrêmement juste, extrêmement citoyen.
La cause des administrativement SDF est entendue, aux Préfets
deux-mêmes se déloger et de prendre à
leur frais leur propre logement. Et ainsi pour eux de prendre
de la distance à légard de cette administration
dont ils ont la charge, pour enfin y mettre bon ordre.
Au boulot Messieurs les Préfets !!!
Jean-Yves et les autres ne se remettrons pas au travail avant
que vous vous bougiez les fesses. Vous êtes des citoyens
comme les autres ? Nest-ce pas ? Alors débrouillez
vous pour vous loger !!!
Josick Croyal
La Ménerbière
35410 OSSE
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-
Pour info sur la source :
Larticle de Christophe GIMBERT (Ouest-France du 9 avril
2001)
Annoncé en première page :
On lui propose une caravane et de multiples aides
Le SDF perd lordinateur mais gagne des amis
et en derniere page :
Une semaine après
Le SDF a perdu l'ordinateur mais gagné des amis
Parce qu'une grande surface lui a refusé un lot de tombola,
Jean-Yves, le SDF de Lannion, a redécouvert le sens de
la solidarité. Il n'aura pas son ordinateur, on lui propose
une caravane, des aides en tout genres et un accompagnement social.
Jean-Yves Prigent n'est vraiment pas rancunier ! Vendredi, ce SDF
de Lannion a fait quelques courses
à l'hypermarché "Géant". là-même
où, il y a quelques jour, l'accusant
de tricherie, la direction avait refusé
de lui remettre le gros lot de la
tombola (0uest-France du 3 avril).
II faut avouer que le climat s'est
détendu entre le quinquagénaire et
le magasin. Il est, certes, toujours
«hors de question de lui donner
l'ordinateur, qui sera remis à un
autre client », persiste Thierry
Pineau, le directeur de la grande
surface. Toutefois, «nous trouvons
normal de l'aider».
Vendredi, le sans-abri, désormais assisté par les militantsd'Agir
ensemble contre le chômage (AC!),
a ainsi reçu 500 francs et un sac
à dos tout neuf, assortis de la
promesse de pouvoir s'habiller et
s'alimenter quand l'hiver reviendra. L'attitude de la direction,
auprès de qui l'association servira maintenant d'intermédiaire,
est allée droit au cur de dizaines
d'habitants de Lannion, qui ont pris
d'assaut le standard du centre
commercial à la lecture des aventures du SDF... Avec menace de
boycottage à la clé.
Dans le même temps, devant la
petite cordonnerie qui lui sert de
camp de base, à lentrée de
"Leclerc", le concurrent de
"Géant", Jean-Yves a croulé sous
les messages de sympathie, les
propositions d'aides, voire même
de dons. Comme celui d'un habitant de Trégastel, qui lui a proposé sa caravane de 1973, gratuite,
à la place de celle que le SDF voulait troquer contre son ordinateur.
Le député-maire de Lannion lui a
garanti qu'il trouverait un terrain
pour poser sa nouvelle "maison".
L'installation, envisagée ce weekend près d'un centre de réinsertion, a finalement été ajournée.
Trop problématique par rapport
aux pensionnaires du centre et aux
voisins.
«Jean-Yves a surtout besoin d'un
accompagnement social et de
soins, estime Michèle Guiziou,
maire-adjointe aux affaires
sociales. Il doit aussi trouver en
lui l'étincelle qui permettra sa réinsertion.» Ouvrier en bâtiment avant de rejoindre la rue, il y a près de
vingt ans et de rompre progressivement tous liens sociaux, le SDF
reconnait avoir « envie de retravailler». Un peu. En attendant, avec
son ami Joël, sans qui l'affaire
n'aurait pas été révélée, il
reconstruit son existence administrative: carte d'identité, couverture
maladie, dossier de RMI... Ils ont
même exhumé un compte en
banque encore ouvert à son nom.
Il contenait un franc cinquante.
Christophe GIMBERT
Sans_nom13.1 (12/04/01) :
Sans_nom13.0 (12/04/01) :
Ndt :
Sans nom, je peux comprendre, mais sans texte...
Sans_nom12 (04/04/01) : Ma foi, l'Argent est Roi...Et, démerdes toi si t'en as pas!!!.
Emma (03/04/01) : a propos de xavier (pas henri) et de gourou http://www.mediaport.net/HumainsAssocies/No7/HA.No7.Emmanuelli.1.html
Sans_nom11 (29/03/01) : sinon, site incroyablement intelligent et bien écrit
Sans_nom10 (29/03/01) : pourquoi signifier le rejet dès la dénomination ? c'est vraiment moche "exclus", et ensuite, ça met en dehors de la société, alors que ce problème est inhérent à la société. Facile, après, de ne pas attaquer le problème à la base, puisqu'on l'a détaché -exclu- comme si l'exclusion était une génération spontanée- ça m'énerve ce mot. Sociale Dénomination Facile.
Cécile (27/03/01)
: J'aimerais bien un forum...
Dommage aussi qu'il n'y aie rien sur la mort des personnes de
la rue. Si ça vous interresse, c'est un sujet sur lequel
je tente de travailler. Personne ne veut en parler. Ceux que notre
asociation rencontre meurrent en moyenne à 40 ans, et sont
enterrés à Thiais, en caveaux à décomposition
accélérée (faudrait pas commencer à
s'installer!!), et les copains n'ont pas le droit d'y déposer
une fleur ou une plaque : et en plus, il n'y a qu'un numéro
sur les caveaux, pas de nom. Sans doute pour ne pas avoir à
changer la plaque tous les cinq ans.
Depuis janvier 2001, parmi ceux que nous connaissons, 14 sont morts...
On ne parle dans la presse que des quelques uns qui meurrent
de froid. Mais tous les autres...
Combien dans l'ombre et l'anonymat...
Vous qui connaissez bien la rue, qu'en pensez-vous ? Que savez-vous
sur la question ?
Bien sur, ce sont les vivants qui comptent, mais s'ils meurent à 40 ans, faudrait se poser quelques questions.
Bravo pour votre site.
________________________________________
(02/04/01) désolée, je n'avais pas mis mon adresse pour avoir des réponses. Tout ce que vous savez quant à la mort des personnes de la rue m'interresse. Avec quelques autres, on tente de lever une chape de silence. Merci
Cécile
Il devrait y avoir un article dans témoignage chrétien
du 6 avril
(ndla: lire le complément
d'infos envoyé par Cécile)
Mizajour 02/11/01 :
les "morts de la rue" redeviennent enfin humains.
Tropbizarre (26/03/01) : (ndt : à propos du CHAPSA)
Tu parles d'un toubib de choc !
C'est ton gourou ou quoi ?
T'es mal renseigne. T'oublie ce qui s'est fait avant et ce qui
se fait apres. Qui c'est qui a invente la medecine a Nanterre
au CHAPSA tres longtemps avant que xavier recupere le gateau ?
Qui a soigne tout le monde tous les jours et en nous faisant marrer
en plus ? Avant, c'etait henry (*)(pas
xavier). C'est henri (pas xavier) qui a tout invente. Lui, au
moins (henry) on peut lui reprocher de pas avoir fait de politique.
Pendant que xavier (pas henri) allait cirer les pompes des grands,
henry (pas xavier) il s'occupait des pieds des petits, pas pour
rire. Lui, il nous protegeait vraiment. On avait du plaisir a
aller le voir. S'il avait pas ete la, y a plein de potes qui pourraient
plus marcher aujourd'hui. Nous aussi on a ete dans la rue et c'est
pas avec des xaviers qu'on se sentirait mieux, a tous points de
vue.
Tu triches, on sait pas pourquoi encore mais tu triche et c'est
pas en priant saint xavier que ca va changer les choses. L'avant
c'etait le vrai debut avec henry. Notre vrai toubib c'etait henry
(pas xavier), faut pas croire tout ce qu'on dit a la tele. Mais
tu l'as peut-etre pas connu. C'est peut-etre pour ca qu'il est
parti un jour et qu'on l'a revu de temps en temps mais pas pour
nous soigner. C'est dommage !
Apres xavier (pas henri), c'est jacquouille la fripouille (*) qu'est arrive. Lui, on en cause meme
pas. Quand on veut voir un toubib c'est jamais lui qui est la
et quand il est la il travaille pour la science. C'est ce que
disent les infirmieres. On l'oublie, on ira se faire soigner ailleurs.
Mais franchement, lire des conneries pareilles, ca defrise un
peu. On commence a comprendre qui paye et qui finance.
Vraiment trobizarre.
(*)Ndt : - Patrick Henry (le
docteur, bien sûr) : au Chapsa de 84 à 92. "Inventeur"
de la vigilance médicale locale. Plus de 50000 consultations
au compteur. Auteur de plusieurs livres sur le sujet, seul ou
en collaboration (d'après Patrick Declerck, "Les naufragés
- Avec les clochards de Paris", Terre Humaine/Plon éditeur).
- Jacques Hassin, responsable de l'Observatoire du SAMU
social et de la consultation médico-sociale au Chapsa.
D'après Bertrand Bissuel (journaliste au Monde), Jacquouille «compte dépouiller les dossiers de 300
à 400 anciens "pensionnaires" du Chapsa, aujourd'hui
décédés, "pour sortir du "pifomètre",
des clichés" et produire une étude scientifiquement
étayée».
Severine (26/03/01) : je te fécilite de parler de choses qui de nos jours sont si présentent mais dont personnes n'osent aborder le sujet.
Denis (25/03/01) : Bien observé en ce qui concerne les éducateurs qu'ils soient de la PJJ ou associatif. Aujourd'hui seul des universitaires peuvent entrer dans les écoles? Ils, Elles sortent à peine de chez papa et maman ne se sont jamais frottés aux realités et ne savent rien faire d'autres que de parler! Alors qu'à une époque les éducs étaient d'anciens syndicalistes, militants, des personnes qui s'étaient aguéris dans la vie et savaient donner le change aux jeunes dans l'action que cela soit pour le loisir ou le boulot. Ceux qui auraient la capacité le profil sont exclus car ils elles n'ont pas fait d'études supérieures.Dans bien des domaines la soupe sans goût ni saveur est de rigueur. signé denis
Marie- hélène (23/03/01)
: j'ai lu une grande partie de ton site et je voudrais juste apporter
un sourire et un message d'amitie. Je trouve que l'on en manque
singulièrement dans cette époque .Ton témoignage
est nécessaire pour la conscience collective
amitiés
NINE (22/03/01) : Enfin les gens du dehors peuvent s'y mettre. Il faut qu'ils sachent ce que la prison,"forteresse de chagrin" recèle comme ignominie. Mais, l'homme est capable du pire comme du meilleur... Ton site est un excellent contre pouvoir, merci de dire ce qui est parfois l'indicible. J'ai travaillé 2 ans à Fleury Mérogis comme bibliothécaire, aujourd'hui j'ai compris, j'ai compris que les différences entre ceux du dedans et ceux du dehors sont très infimes. Puis-je, pouvons-nous dire un jour qu'on ira jamais dans ce no man's land? On ne dit jamais "jamais". Je souhaite un gros courage aux détenus. Les vaincus d'aujourd'hui seront les vainqueurs de demain...
loco.spirit (13/03/01) : salut c carnage de la reunion lycéen a plein temps mopi si je suis venu sur se site c parse ke j'avais un expo a faire sur l'exclusion et je savais meme pas c'etais koi .mais maintenant je comprend grace a ton site ki ma ete tres instructif je ne c pas koi dire si se n'es ke de continuer kar c trops puissant bon ben moi je vous laisse et encore félicitation pour se manifike site ki est le tien
Michel D. (06/03/01) :
Salut, et vraiment, vraiment bravo pour ton site !
Je n'avais JAMAIS appréhendé l'exclusion sous un
angle aussi précis, aussi criant de vérité.
Sans dec, j'y étais tous le temps de la lecture, dans les
couvertures sales des asiles de nuits, en train de tendre la main
aux restos du coeur !
Je ne saurais jamais te remercier assez pour ce travail d'analyse
qui fleure le vécu à plein nez !
J'ai compris dès les premières lignes que ce n'est
pas à toi qu'on va faire avaler de beaux discours, alors,
je vais me contenter de te serrer chaleureusement la main, des
deux mains, en te regardant droit dans les yeux, et et te remerciant
encore une fois de tout mon coeur.
Si tu veux mieux me connaître, fais un saut sur mon site
La vie moded'emploi.
Bon, je t'avoue être empreint d'un peu de honte de prétendre
donner un mode d'emploi de la vie, moi qui n'ai pas connu le pourcent
de ce que tu décris, mais bon... Je te laisse seul juge.
Bon, je te laisse, et bonne journée !
Ja.Co (04/03/01) : à
Montpellier-MASSE- Liste des "sans"
Bravo ! Super ton site. Exactement ce que je voulais faire, donc
inutile désormais.
Depuis 1994 nous opérons des réquisitions de logements,
immeubles abandonnés etc...(opérations type DAL,
CDSL&Co).
Prochaine sortie prévue le jour des élections le
11 mars (voir document joint).
Nous aimerions pouvoir emprunter certains de tes textes ou des
morceaux choisis pour en faire des Fly ou autre...
Je te remercie de ta réponse
Gabrielle (03/03/01) :
Juste un petit mot à Michaël. N'oublie pas que les
sujets de ton exposé sont des personnes. Alors s'il te
plaît, n'utilise pas de sigle, dis "personnes sans
domicile".
Ca ne change pas grand chose pour toi et encore moins pour elles,
je veux dire que ce n'est pas ça qui leur donnera un lit
au chaud, c'est juste un peu plus ...humain.
jkury71 (02/03/01) : je suis depuis maintenant à la recherche de ma famille, enfant à la DASS ils m'ont raconté se qu'ils voulaient..aujourd'hui je ne sais plus vers qui me tourner..alors peut être le web..merci de me conseiller et bonne chance pour le site sympa..
Myriam (26/02/01) : Etudiante
en année de Conseiller en Economie Sociale et Familiale
au lycée de Berck sur mer, j'ai choisi de faire un mémoire
sur le milieu carcéral.
Pour cela, je recherche des documents tels que des témoignages,
des rapports, des statistiques,des définitions... sur la
réinsertion sociale et professionnelle des sortants de
prison et la prévention de la récidive.
Restant à votre entière disposition, veuillez agréer
mes salutations distinguées.
Michael (22/02/01) : Salut
moi c'est michael,
Je trouve que ton site est très bien écris et je
pense qu'il va beaucoup me servir car j'ai un exposée sur
les sdf.
bye.et bonne continuation.
PS: je trouve que c'est un peut ridicule de faire un exposé
dur les sdf car on ne m'aurait jamais demander d'en faire un sur
les banquiers, c'est a croire que certain pense que les sdf ne
sont pas des hommes normals
Ndla : et toc, ça c'est du post-scriptum
! Profs, prenez-en de la graine...
(02/03/01) : Je trouve que ton
idée sur les exposés est très interressante,
je t'enverrai le mien dès qu'il sera terminé.
Quand a ce que pense les jeunes de l'exclusions la plupart on
l'esprit très ouvert du moins ceux que je connais, meme
si il en a quelques uns qui ont l'esprit très fasciste!
A+
Mich
P.S: est ce que tu connais le festival de la manche a Annonay?
(05/03/01) : Salut
LE FESTIVAL DE LA MANCHE:
Ce festival est en fait le regroupement de toute sorte de personne
au cours d'un week end dans une petite ville: Annonay
Pendant tout un week end on peu assister a une multitude de spectacle
(concert, piece de théatre, etc...) dans la rue (la circulation
des voitures est coupées pendant la durée du spectacle)
et cela en échange du bon coeur des spectateurs (d'ou le
nom: festival de la manche)
La magie de ce festival c'est qu'on retrouve toute classe social
(jeunes venuent délirer, couples avec enfants, ou personne
dans le besoins, ou meme junkies) et que toute ces personnes vivent
ensemble sans ce juger mutuellement!
Un belle exemple de ce que pourrai etre la vie tout les jours
si tout le monde restait un peu plus ZEN!!! (meme les keufs étaient
étaient super cool pourtant il aurai put remplir leur quotat
avec toutes les droguent présentent!)
Si j'y retourne cette année je pense que je prendrai des
photos car c'est vraiment l'hallu une ville sans voiture rempli
de gens cool!!!
Sur ce A+
Michael
Sans_nom9 (22/02/01) :
j'aimerai savoir si on peut correspondre avec des detenus par
e-mail
Ndlr :
non
Mizajour 11/01 : la seule maison d'arrêt française
proposant un site web est celle de
Strasbourg,
mais ils n'ont pas encore découvert la fonction mail...
Frédérique (15/02/01)
: j'aimerais avoir des statistiques, des données...
J'aimerai savoir comment les sans abris étaient percus
avant.C'est toujours dans le cadre des TPE.L'enquete que je voulais
faire ne correspond pas â ce que l'on nous demande. S'il
est possible, pourriez vous me donner des renseignents (en me
précisant vos sources) sur le regard porté aux SDF
au moyen age puis, son évolution au file du temps.
Je n'ai toujours pas d'adresse...
J'attend une réponse avec grande impatience.Merci par avance...
Ndlr : <
http://www.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/sdf/bibl.htm>,
< http://perso.easynet.fr/~fhenot/tpfe0.html#1>,
<
http://www.cybercable.tm.fr/~jarmah/public_html/jldubois.htm>,
<
http://www.monde-diplomatique.fr/2000/08/MICHEL/14093.html>,
par exemple, trouvés en utilisant les moteurs de recherches...
Pour obtenir une adresse électronique, demande à
J. Lang, il a promis-juré-craché.
Christelle (13/02/01)
: Rien d'autre à dire d'autre qu'un excellent site se trouve
juste sous mes yeux. Bravo.
Moi-même membre du Génepi, ce site me touche beaucoup.
Continuez
Christelle
Sans_nom8 (08/02/01) :
Je n'ai pas eu de réponse...pourquoi?
Ndla : on n'est pas aux pièces !.. Au
fait, c'était quoi la question ?
Sans_nom7 (08/02/01) :
c'est moi qui ai laissé ce message hier. dans le cadre
des TPE
Qui écrit ses articles? Dans quels but? je pense moi mEME?
ALLER INTERROGER DES SANS ABRIS. Qu'en pensez vous? plusieurs
personnes m'ont dit qu'ils réagiraent mal...
J'entend beaucoup autour de moi que les SDF sont des personnes
qui ne font que boire, qu'ils nous agressent et j'aimerais lutter
contre cette idée stupide. Les SDF sont des personnes souvent
très seules et j'aimerais essayer de les aider...mais comment?
PS;je n'ai pas d'adresse...
Ndla : Bienvenue au club ;-)
Réponse publique, bien obligé, en date du 10/02/01:
Le rédacteur du site (moi) a décidé à
l'unanimité de rester anonyme. Plus d'infos à propos
de l'anonymat, des pseudos et de la liberté d'expression
sur le Minirezo.
Les raisons à l'origine de ces pages sont approchées
(d'assez loin) dans le CV .
Les SDF ne sont pas tous aimables lorsqu'il s'agit de répondre
à des questions sur leur situation, mais dans le tas il
est possible de trouver des bonnes volontés. Il est aussi
possible (plus raisonnable ?) de passer par l'intermédiaire
d'une association ou de mettre une petite annonce dans les endroits
les plus fréquentés.
Dans l'ensemble, les SDF n'ont pas besoin de l'aide des particuliers,
sauf un autre regard, quelques mots échangés, ou
plus simplement encore d'être salués par leur prénom.
Comme n'importe qui.
Bernard ( 08/02/01) :
J4AIMERAIS SAVOIR QUI A ECRIT SES ARTICLES.CA ME SERRAIT TRES
UTILE. PEUT ON ME CONSEILLER D AUTRES LIENS?
Ndlr : Le portail
Francité
vient de bricoler une page "humanitaire" (je n'ai pas
tout visité). Les moteurs de recherche sont aussi très
utiles.
Sans_nom5 (06/02/01) : C EST VRAIMENT BIEN.Je m'interresse aux SDF et ce site est très bien si d'autres personnes pouvaient exprimer ce qu'elles ressentent ou ce qu'elles ont vécue, ce serait génial
Coop-jeunes (05/02/01)
: La contribution à webxclusion de la part du réseau
coopération-jeunes (animé par www.ynternet.org) :
Les prochaines mises à jour de ce site sur la webxclusion
feront l'objet d'une actualité postée en première
page du portail communautaire www.cooperation.ch
Ceci permettra de relayer les infos sur l'exclusion auprès
de jeunes qui sont lié par le désir commun de rééquilibrage
de l'usage des ressources, qu'ils soient dans un environnement
riche ou pauvre.
Enfin, conseil: orienter les prochaines mises à jours sur les exemples de personnes qui s'en sortent, et sur les mécanismes qui les ont amené à retrouver la force de se construire.
Et puis l'exclusion peut aussi être réduite avec les programmes de microcrédits. L'association ADIL de Maria Novak, sur Paris 11e (01 43 14 09 67) , qui reprend les actions de M. Yunus de Grameen, mène ce type de programme.
Holly91 (03/02/01) : Je n'ai que 16 ans et j'ai trouvé ce site tres interessant.Je m'en sert pour un devoir et j'encourage celui qui fait ce site car on decouvre des choses qu'on ne sait pas.Voila c'est tout ce que je voulais dire et bravo encore une fois.
CL (03/02/01) : Bonsoir,
Sur votre site est écrit :
"En fait, le verdict est parfois (souvent ?) déjà
rédigé. Les magistrats n'ayant pas le temps d'examiner
chaque affaire, c'est le secrétariat qui fait tourner la
boutique. Chaque tribunal possède donc son barème
standard, différent d'une cour à l'autre. Il convient
de te renseigner sur le tarif de base avant de te faire alpaguer
par les poulets (un guide présentant les meilleures cours
serait en préparation chez Michelin)".
C'est heureusement faux, en tous cas à Paris, et certainement parce que la criminalité y est omniprésente et les magistrats chevronnés.
Ces derniers ne fixent jamais une peine à l'avance et, bien au contraire, écoutent les débats avant de fixer le quantum (la durée de l'emprisonnement s'il y a lieu, le montant de l'amende, les peines complémentaires).
Cela dit, je sais que pour une infraction similaire, les peines sont plus lourdes en province et je ne connais bien que les magistrats parisiens.
Bien à vous
CL (élève avocat)
Sans_nom4.2 (08/01/01)
: L ANONIMAT N EST PAS LA MEILLEURE SOL IL NE FAUT PAS AVOIR HONTE
D UN BON SITE CEST PA SYMPA POUR LES PAUVRES ETUDIANTS EN QUETE
D UN EXPOSE BOULEVERSANT ET REALISTE
Sans_nom4.1 (08/01/01) :
TOUT BON AUTEUR DE SITE LE SIGNE SAUF S IL NE VAUT RIEN
Sans_nom4.0 (08/01/01) :
auteur du site?
Ndla :
;o)
Thoane (07/01/01) : Et bien moi j'ai peur !
Gabrielle (05/01/01) :
Bonjour,
J'ai tout lu, d'un trait.
Ca fait bientôt 20 ans que je travaille dans le social.
J'ai appris plein de choses. Merci.
Gabrielle
Béatrice (05/01/01)
:
Je n'ai pas de correcteur d'orthographe alors on fera comme si...on
n'avait rien vu. Je t'avoue que je n'ai pas tout lu. Pas par manque
d'intérêt mais parceque tes réflexions consultées
en diagonales, mea maxima culpa, ont résonnées en
moi avec une certaine acuité! La simple évocation
des liens:réinsertion, les comptes, la gamelle, la taule,
etc, on réveillé en moi certaines expériences
avec lesquelles je souhaitais "divorcer". J'ai travaillé
pendant 8 ans dans le fameux secteur de l'Insertion par l'Activité
Economique. Assistée par intermittences en tant que bénéficiaire
à la "création" du RMI puis à son
"évolution", j'ai pu me sustenter grâce
aux poubelles du superettes , peu soucieuses (que le Grand Architecte
les bénisse) de la réglementation et tenté
par ces moyens de conserver la seule chose qui avec un peu de
recul me paraît dérisoire, ma dignité. Puis
le hasard de la vie m'a fait passer de l'autre côté
du mirroir. J'ai rejoint la grande famille associative du "charity
business" tels que beaucoup la qualifient et avec ma seule
expérience de la galère et une solide formation
de collaboratrice de chef d'entreprise (rien à voir!) j'ai
plongé dans ce milieu dans lequel il faut bien le reconnaître,
on reçoit humainement plus des soi-disant exclus que ce
que l'on peut apporter (exclus de quoi, pourquoi et surtout par
qui?) que des socio-cu qui sont à l'exclusion ce que l'emplâtre
est à la jambe de bois. Je me suis occupée de centre
d'hébergement pour "femmes isolées" et
de réinsertion professionnelle via la formation et l'Association
Intermédiaire (avatar de l'ANPE et Canadry du Travail Temporaire).
Puis je suis montée en grade: Conseillère Technique
d'une Fédération Nationale le COORACE. J'ai partcicipé
modestement au niveau de ma région à la mise en
oeuvre de la loi de lutte contre les exclusions du 29/07/1998,
travail qui m'a permis de cotoyer de plus près les services
des DDTEFP de ma région, et de cotoyer l'ANPE tant au niveau
local, que départemental, régional et pour finir
national. J'ai reçu une grande claque, et malgré
mes interventions informatives en milieu carcéral et une
brêve incurtion dans le secteur de l'alphabétisation,
j'ai perdu l'espoir de voir enfin considérée l'exclusion
(j'exècre cette terminologie) non pas comme l'échec
d'invidus à évoluer et s'épanouir dans LE
SYSTEME SOCIAL, mais bien comme l'échec du système
social, grand fournisseur d'études, socio-économiques
à des cohortes de technocrates en mal de réalisation
personnelle. J'ai eu beau fouiller ton site je n'ai pas pu trouver
la motivation de ton expression, l'origine de ton expérience
et l'objectif de tes communications. Je ne suis qu'une femme,
alors la précédente phrase n'est que l'expression
d'une curiosité toute naturelle.
Il est question de publier ce courrier s'il représente
un certain intérêt, mais où, sur ce site?
Je vais arrêter là car je fais effectivement partie
de la catégorie bavards.
Salutations.
lotola : J'ai de la chance d'avoir pu dévorer
in extenso ton site.
J'ai de la chance de me sentir concerné par ce que tu e-cris.
Jai de la chance den vibrer, repus, au chaud et aux
frais de la princesse qui m'emploit.
Enfin, j'ai de la chance de te tirer mon chapeau plutot que de
te le tendre.
Bonne chance.
Michel (04/01/01) : Tu es qui toi pour écrire de pareil sotise.....
Julien (04/01/01) : Salut,
Ton site est captivant (au point que j'en ai raté mon train
ce midi). Le jeune bourgeois informaticien (c'est quoi le chômage
?), internaute, curieux, rassasié que je suis, confortablement
calé au chaud avec son portable sur les genoux, est fasciné
par ce monde qu'il côtoie quotidiennement et fais mine de
mépriser. C'est fou ce que c'est pratique, une carte bleue
et un chéquier pour ne jamais avoir de monnaie sur soi.
Quant au petit plaisir qu'un non-fumeur peut avoir à rembarrer
un quémandeur de clopes ...
À te lire, on sent bien qu'on ne se libère de la société que pour devenir enfin complètement esclave de son corps. On redécouvre aussi les absurdités bureaucratiques de notre beau pays, les aides multi-critères-yen-a-toujours-un-qui-colle-pas, les services sociaux de bonne volonté mais sinistrement inefficaces (je n'ai fréquenté que l'ANPE, et encore juste une matinée, "pour voir", il doit être difficile de ne pas sombrer dans la dépression quand on dépend de ce type d'organisme). L'hypocrisie nationale quant à l'accès aux soins. Le comportement des forces de l'ordre et les conditions de vie dans les prisons. Des faits qu'il faut continuer à dénoncer.
Ceci dit, quelque chose me gêne dans ton site, que je n'arrive pas encore bien à cerner. Ce n'est pas son sujet. C'est peut-être plus dans la façon de l'écrire, et les divers petits parti-pris. Tout cela semble trop "contestatairement correct". Le ton du site sonne un peu faux. La page sur les Emmaüs ressemble vraiment à de la propagande. L'ensemble aurait peut-être gagné à être traité de façon rigoureusement documentaire, en laissant le soin au lecteur de se forger son opinion. Pour l'instant, il est encore un tantinet orienté.
D'un autre côté, la responsabilité du système éducatif dans le processus d'exclusion n'est que timidement évoquée. Pourtant, ce système est toujours une machine à sélectionner - et donc à exclure. Le décalage entre l'enseignement dispensé au plus grand nombre et les nécessités de la vie active est de plus en plus grand. La formation continue est quasi inexistante dans ce pays. Et presque tout est fait pour décourager les chômeurs de tenter de compléter leur formation. Des volontés existent pour améliorer ce système, malheureusement elles sont freinées d'une part par la formidable capacité de résistance du milieu pédago, pour lequel toute tentative d'évolution est forcément suspecte, et d'autre part par le manque de moyens consacré à la formation des adultes. Une hypocrisie et des faits qui méritent aussi d'être dénoncés.
Enfin, quelques détails bassement pratiques :
- Une page "plan du site" serait la bienvenue, de laquelle
on puisse accéder directement à tout le contenu.
Pour ne rien rater ...
- Des boutons précédent/suivant/sommaire, en complément
des barres de navigation, pour lire le site un peu à la
façon d'un livre.
C'est tout pour cette nuit, tchao.
Ndla : OK pour les détails pratiques. Je modifie rapidement (!).
sasanetbercq (02/01/01) : salut a tous!!! bravo pour ce site qui fait un peu plus reculer "l exlusion" mais exclusion peut aujourd hui aussi signifier dans mon cas avoir un salaire de smicard !!!!!!!! (toutes les portes liees a largent nous sont fermees pour prets achats et plein dautres choses) veuillez svp mediter sur ce que le mots excusion peut vouloir dire de nos jours........
Jean (02/01/01) : Supprimer
les éducateurs, les aides, les contribuables, il reste
la galère.... à l'état pur, c'est peut être
ça le bonheur!
Accès gratuit aux soins, au gite et au couvert, pourquoi
pas si d'autres assez nombreux tout de même trouvent leur
bonheur en bossant suffisament pour subvenir aux besoins de tous!
Ex prof j'ose émettre l'idée jamais exprimée
je pense de créer dans les collèges des sections
destinées à des jeunes qui ont comme projet de ne
jamais occuper un emploi, on y développerai la débrouillardise,
l'adaptabilité aux situations difficiles, l'hygiène
le secourisme, les exercices physiques sans esprit de compétition,
il se passerait dans les décennies à venir sûrement
quelque chose d'intéressant!
Trobizarre (26/12/00)
: Facile et demago d'aller chercher des reponses chez les autres
pour alimenter son texte. Y aurait-y pas quelques lacunes dans
toute cette affaire ? Ca s'rait-y pas une fausse vieille experience
ou un vieux faux temoignage ?
C'est qu'ca doit pas etre facile tous les jours, de trimballer
son ordinateur portable a super-modem integre dans la rue. Y a
pas d'prise de telephone sous tous les porches, pas vrai ?
Y va falloir tres vite nous expliquer tout ca, pour qu'on y croie
un tout petit peu. Et mon petit doigt me dit que l'explication
va etre evidente, culpabilisante a nous faire rougir de honte
d'avoir seulement oser douter d'un tel cri de detresse. Tiens
! On commence deja a avoir honte, rein que d'y penser.
C'est pas qu'on se mefie mais comme tous les saints Thomas du
monde, on attend des arguments plus serieux qu'un coup de leche-cul
par ci et une accusation par-la.
Qui y gagne ? Qui paye ? Qui n'a rien a y perdre ? C'est fou les
questions qu'on peut se poser en quelques dizaines de minutes.
On aurait presque envie d'opposer des arguments precis,contraires
et verifiables si on n'avait pas le sentiment que ca servirait
uniquement a corriger le tir au fur et a mesure.
On verra...
Au fait, c'est qui Nicolas Flamel ?
(NDLR : voir aussi la page consacrée
à Nicolas Flamel)
Cédrine (21/12/00)
: Coucou je suis future assistante sociale, hé oui désolé
nul n'est parfait!!!!
Franchement même si je la comprend je suis désolé
de l'image que vous avez des travailleurs sociaux, mais je vous
promet qu'ils nesont pas tous pourrit(si,si j'en connait). j'ai
quand mêm bien aprécié ce site. Et ça
me donne des idées et aussi une ouverture d'esprit car
je prépare un mémoire sur le travail des assistantes
sociales auprès des personnes sans domicile fixe. je conçoit
que tout ceci puisse vous paraitre loin de votre réalité
mais il me faut en passer par là si je veux par lasuite
travailler avec les plus touchés par l'exclusion afin d'essayer
avec eux , pour eux et je pense aussi pour moi faire reculer l'injustice.
bonne chance pour la suite et peut etre à bientot!!!
je donne mon adresse car j'ai cru comprendre que ça t'étais
utile dans ton intention de répnse!!!!!
A+ Cedrine
Bruno (19/12/00) : Bonjour,
Je viens de parcourir in-extenso les rubriques de ton site
(le tutoiement est de rigueur, apparement).
Je ne sais pas quoi dire! quoi en dire! ni quoi faire!
Dans le système depuis 44 ans, ou 27 ans de "vie
active", si tu préfères, je me pense depuis
longtemps à la frontière de cette exclusion dont
tu parles si bien. A tel point que, peut être pour reculer
l'échéance probable de ma "chute", j'ai
décidé depuis quelques années, de tenter
de me consacrer à la lutte contre l'exclusion.
Donc je me suis investi dans le système associatif, personnellement
et professionnellement.
Il est certain que ta façon de démonter la mécanique interpelle, et oblige à se poser des (d'autres?) questions.
Mais il n'en reste pas moins, je crois, que la pluspart des gens ne rèvent que de "rester" (rentrer) dans cette foutue société.
Loin de moi l'idée de me faire l'apôtre sans réserve de ce système, bien sûr, mais il est certain que d'y être, si cela impose certains sacrifices voire certaines compromissions, apporte aussi quelques (maigres) compensations.
Il n'empêche que je reste un peu sur ma faim quant aux solutions alternatives que tu peux proposer. Ne pourrait-on pas en discuter quelque jour à venir? J'ai du temps pour cela, et, je crois, la volonté.
Bien sûr, je souhaite que tu te serves de mes réflexions et remarques si elles peuvent être tant soit peu utiles.
Merci encore pour les sujets de réflexion.
Cordialement
Marcel (17/12/00) : continue mon gars ! les barreaux restent éphémères malgré tout,malheureusement la connerie est éternelle.
Olivier (05/12/00) : Bonjour, nous préparons une émission de télévision (C'est mon choix, diffusée sur France 3) sur le thème du luxe et nous aimerions vous inviter pour soulever les problèmes liés aux dérives de la société de consommation.
Si vous êtes intéressé, n'hésitez
pas à nous contacter très rapidement au 01 xx xx
xx xx (Reservoir Prod, demandez Olivier). L'émission est
enregistrée ce mercredi 06 / 12 à 16 h à
Paris...
A tres bientôt
Merci !
Didier (27/11/00) : Nous
avons lancé il y a un an le "Chèque Réveillon",
le premier "Chèque du Don" qui permet au monde
salarié de donner un coup de main au monde des exclus.
Un principe tout simple : que chaque salarié offre un repas,
via ses Chèques Déjeuner ou par une contribution
bancaire de 50 francs. Pour 50 francs offerts, 8 repas sont distribués
via les Restos du Coeur. Dernière précision : 100%
des dons servent aux repas et cette opération a permis
de collecter 2.350.000 repas fin 1999 (opération qui a
reçu le label fraternité 2000). Nous cherchons à
faire connaitre l'opération dont l'ensemble des frais de
communication et de gestion sont pris en charge par la coopérative
émettrice des Chèques Déjeuner (nb : qui
ne tire aucun profit matériel de l'opération au-delà
de la fierté de la voir se développer au fil des
mois).
(NDLA : vérif
faite sur la page ad-hoc de Chèque
Déjeuner : c'est OK et c'est une bonne idée
pour tous ceux qui ne savent pas quoi faire de leurs Chèques
Déjeuner. Mais pourquoi ne pas s'être entendu avec
Ticket Repas, Ticket Restaurant, etc ?)
PS : l'auteur de ce courrier ne souhaitait pas le voir publié,
mais comme l'adresse e-mail indiquée pour le contacter
ne fonctionne pas...
Mise à jour : l'actualité judiciaire démontre
pourtant que lorsqu'elles le veulent, ces sociétés
sont capables de s'entendre.
Jean-Marc (22/11/00) :
Bonsoir.
J'ai découvert auhourd'hui ce site jusqu'alors inconnu
de moi.J'ai lu attentivement le chapître "éducateurs
sociaux" (terminologie elle aussi inconnue) , le chapître
"médecin"...Le temps me manque un peu pour lire
la suite mais , c'est promis,je reviendrai.
Bravo pour cette expression libre (je l'espère) de toute
idéologie "anti". J'apprécie le talent
"diatribaire" de l'auteur,son humour caustique,ses humeurs
sarcastiques (et parfois faussement sceptiques) , ses allents
littéraires.Si je goûte avec plaisir ce que je retrouve
d'ailleurs ici ou là dans la presse satirique,un esprit
vif et plein de bons mots,je regrette néanmoins que les
choses ne soient vues que sous la focale réduite d'un prisme
obscurci par je ne sais quoi d'amer,un prisme trop affecté
ou trop engagé pour être totalement objectif faute
d'être fragmentaire.Car je redoute que le second degré,s'il
est effectivement perçu par le lecteur comme tel , ne devienne
vite un premier degré pour le visiteur non averti,le lecteur
aigri en mal de discours acide ou de faconde amère , le
néophyte du social , le promeneur épistolaire ,
et perde ainsi son caractère distractif ou distrayant pourtant
tant escompté par son auteur.C'est du moins ce que laisse
à penser le courier des lecteurs , et cela , pour un auteur
qui refuse la doctrine ou le dogme , c'est relativement -je le
suppose toujours- peu flatteur.
Alors,narcissisme de l'éducateur ou de son détracteur?
Car il y a la "réalité"! Elle est toute
autre que telle que vous la décrivez sommairement . Dépeindre
l'usager des services sociaux et les services sociaux de la sorte,il
faut l'avouer,ce n'est pas très juste,c'est en tous cas
très réducteur.J'ai exercé en tant que salarié
dans deux CHRS ; j'y ai lu tous les rapports possibles , j'ai
lu aussi Erwin Goffman,Serge Paugam et autres auteurs que vous
avez lus aussi(mais pas de manuel!) .Cela ne m'a pas repu pour
autant! J'ai appris bien plus sur le terrain social bien avant
qu'il ne devienne sous votre plume l'ébauche d'un terrain
sociologique , et je pense que vous comprendrez là la nuance.La
réalité du terrain est beaucoup plus contrastée
que vous ne l'écrivez. Tout d'abord,un "exclu"
(selon la terminologie consacrée) ne ressemble pas à
un autre et n'est-ce pas un peu pécher de faire cet amalgame-là
: il n'y a pas "une" misère,"une" pauvreté,"un"
choix mais bien tout un nuancier de ces sources d'exlusion là.
Car c'est passer bien vite sur l'histoire singulière des
gens,leur parcours,leur trajectoire individuelle,familiale,sociale,leur
souffrance et très souvent malheureusement leurs échecs
, n'en déplaise aux institutions charitables ou autres
obédiences pro-confessionnelles qui assimilent diligemment
les uns à leurs "pairs"... Mais cela vous le
savez sans doute ! Tout comme vous savez que les éducateurs
sont eux aussi dépositaires d'une histoire...et qu'ils
ont souvent à travailler ou "faire" avec . Ensuite,il
y a les particularismes locaux (pratiques/cultures) qui distinguent
entre elles les prises en charges sociales départementales
voire étatiques (les DASS qui financent les CHRS). Les
"usagers" , eux , le savent en tous cas , les politiques
n'ont pas la même saveur partout ! Et puis il se trouve
des différences importantes dans le système médico-social
lui-même , entre les institutions , et y compris celles
qui bénéficient des mêmes agréments
et doivent remplir les mêmes missions . Cela fait beaucoup
de paramètres différents . Mais rasurez-vous,en
épluchant le cas par cas , nous nous occuperons un bon
moment , parce qu'il y a aussi des déçus de tout
cela , Emmaüs compris...
Enfin , il y a quelques contre-vérités dans ce texte
qui conserve néanmoins son intérêt parce qu'il
a le mérite de lancer une pierre dans la mare...Il faut
d'abord indiquer que le CHRS n'est pas une "étape"
obligatoire mais bien "loisible" . Nul n'est forcé
de s'y arrêter. Libre à chacun de ne pas y entrer,de
ne pas former pour lui-même de projet (il peut y rester
48heures pour se reposer puis repartir sans être mis à
contribution de quoi que ce soit) , de ne pas requerir une aide
pour le cas où il en aurait lui-même ressenti le
besoin (le "désir" dont vous parlez est effectivement
parfois bien secondaire au besoin , faut-il tristement le souligner)
. Second point , l'hebergement au-delà de 48 voire 72heures
n'est pas sans contrepartie , oui. Mais la contrepartie n'est
pas toujours financière. S'il existe parfois un loyer ,
l'argent de ce loyer est thésaurisé et remis sous
forme de capital à son usager-épargnant au moment
de son départ ; sans doute n'avons nous pas connu les mêmes
établissements...
Pour terminer,il est à observer que les travaileurs sociaux
, pour "être utiles doivent être utilisés"
par l'usager , usagers (et non usagés) de ce qui demeure
un "service" proposé par la société...Je
n'ai pas écrit "manipulé" ...Mais il faut
bien relever -et là vous avez raison- que le TS est souvent
balloté par un système qui forme des idéologies
, théorise des politiques, arrête des plans, répond
de plus en plus à des logiques ploutocratiques , économiques, consuméristes, mondialistes, technocratiques, etc.
, fixe des obligations de résultat mais pas d'obligation
de moyen!! Alors que reste-t-il à ce "pauvre éducateur"
mis à part son bon sens,sa bonne volonté,sa foi,son
"burn out" (traduisez son "usure") , et cette
autorité au sens etymologique du terme, celle que pourtant
vous regrettez...Non,il n'y a pas plus de crétins chez
les éducs que dans les autres corporations y compris les
moins organisées...Si le "travail social doit produire
de la société" , il n'alimente pas cette société
qui produit de l'exclusion; oui , l'éducateur est un espace
tampon entre la société et l'exclu , cela parfois
bien malgré lui et il peut -lui-même- le regretter
.. Mais il ne faut pas mélanger trop vite les genres,la
confusion est préjudiciable à tous,l'obscurantisme
produit l'inquisition,le fascisme de la pensée , cette
doctrine unitaire,totalitaire,etc.dont -à juste titre,je
l'espère- vous vous défendez. Critiquer est bien
facile, pourfendre est plus osé mais proposer ou construire,voilà
un projet plus ambitieux , en tous cas à mes yeux , bien
plus louable...Alors de gâce,monsieur,ne parlez pas d"endoctrinement"
du fait des éducateurs ...Vous en avez peut-être
connu de mauvais , alors ne parlez que de ceux-là..! Pas
d'ellipse trop rapide,trop lapidaire,pas de raccourci hâtif
qui pourrait induire en erreur un lectorat piégé
pour être trop avide d'une presse sociale non conformiste.Vos
mots sont plaisants mais s'ils abreuvent délectablement
l'internaute que je suis ce soir ,asséché par les
poncifs et les analyses trop brèves trop communes,alimentent-ils
l'esprit critique ou forcent-ils à une analyse téléguidée
par des flots de contre-vérités et de raisonnements
faciles?
J'ai 36 ans . Je suis éducateur spécialisé dans un service associatif habilité justice . Je cotoie tous les jours des gens qui me ressemblent . Il n'y a pas d'autre côté...Demain je serai peut-être à leur place. Ce sera peut-être vous. Ou vous encore...Je ne ris pas de la misère des gens , ni de leurs efforts.Et je suppose d'ailleurs que votre ironie ne visait pas à cela non plus.
Merci pour ce "droit de réponse" . A bientôt
peut-être.
Amicalement.
Sans_nom3 (21/11/00) :
bravo pour ce site qui laisse la parole aux plus malheureux et
victime du systeme. si posible j'aimerais avoir des commentaires
de situations de certaines personnes pour que peut etre je puisse
les aider.
(NDLA : bon, je vais chercher une solution
pour que tout le monde mentionne une adresse à laquelle
je puisse répondre quand je ne comprends pas tout...)
Virginie (13/11/00) : Je n'ai pas connu la rue,mais j'ai connu
la vie en CHRS. Je me retrouve dans certaines lignes... Pour une
fois que la parole est donnée à ceux qui d'habitude
doivent se taire... Mes respects...
(PS:je me prépare à devenir éduc' spé'
et je dois dire que ce site m'a beaucoup fait réfléchir.
Il faudrait que tous les travailleurs sociaux viennent sur ce
site, parce que certains d'entre eux en auraient vraiment besoin.
Merci...)
YO ;o) (10/11/00) : yo Bravo pour ce site mais il aurait fallu ajouter comme sujets plus précis: les inconvénients et avantages des foyers d'hébergements; Pourquoi la fin de l'hiver est t elle dérangeante pour les sans abris; Y a t il une grande solidarité entre les SDF; Quelles sont les valeurs qu'ils partagent; la condition de sans abri possède une dynamique interne qui l'enferme dans cette condition
Sans_nom2 (04/11/00) :
Bravo pour le site et continuez à nous parler de cette
vie qui est un peu méconnue et vue seulement sous un certain
angle
(NDLA : les courriers envoyés en utilisant
le formulaire me parviennent sans l'adresse de l'expéditeur,
alors pensez à la rajouter dans le petit bazard fait pour.
Si vous ne souhaitez pas qu'elle soit publiée, dé-cochez
l'autre petit bazard fait pour. Et n'oubliez pas le prénom...
Merci infiniment)
Charles(01/11/00) :
Je trouve ton analyse pleine de sensibilité et j'adhère
pour presue la totalité à ce que tu dis. Personne
n'a, d'ailleurs, le droit de te contredire, car c'est ton idée.
Je suis moi-même éducateur et je pense que le gros
probléme des travailleurs sociaux vient du fait qu'il leur
est appris que leur métier est de répondre aux besoins
des individus et des familles. Le métier est donc abordé
à partir de l'idée qu'il y a du pathos chez les
clients et que répondre à leurs besoins les rend
équilibrer. Le problème est qu'ils se disent spécialiste
de la définition de ces besoins avec la complicité
des psychologues et des psychiatres. Ce ne sont pas les "clients"
qui connaissent leurs besoins, ce sont des spécialistes.
C'est la raison pour laquelle ils font leurs réunions de
synthèse entre eux, car "les clients ne comprendraient
pas ce qui est dit, et il y a des choses qu'on ne peut pas leur
dire"
J'ai appris à travailler à partir de la notion de
désir de l'individu. Ceci est très exigeant et il
faut beaucoup de rigueur pour toujours donner la parole et l'entendre.
Il faut surtout accepter de ne pas jouer sur le pouvoir mêlé
d'affectivité bienveillante, mais tellement piégeante
pour l'"inadapté, le fragile, le paumé, l'irresponsable...
"
J'ai été viré, j'ai connu le chomage pendant
deux années et demi.
Il s'agit d'un milieu où les débats n'existent que
si tu accepte la ligne tracé, celle bien souvent d'un dogmatisme
psychologique. Si tu veux apporter de nouveaux concepts, une façon
de faire différente (comme ne pas faire de réunions
sans la présence des intéressés) tu es considéré
comme un hérétique. Si tuveux travailler à
partir des désirs des individus, tu es considéré
comme un utopiste (facile pour ne pas se remettre en question)
J'ai souvent été scandalisé par ce qui était
dit sur les gens en réunion de synthèse, sur ce
qui est écrit dans certains rapports.
Sans_nom1 (23/10/00) : Je m'incline. Un travail de synthèse
étonnant. Tout y est ! Pourquoi ne pas prendre contact
avec des éditeurs ?
et dire qu'un petit crétin dans Lien Social s'est vexé
parce que tu y parles un peu sèchement des éducateurs
? mais n'ont-ils rien vu de l'extérieur ?
comment croire au travail social aujourd'hui aprés cette
lecture ?
Merci !
(NDLA : Pourriez-vous
me recontacter, vos coordonnées ont disparues dans les
profondeurs du net... Merci d'avance)
Françoise (14/10/00) : Bravo pour ce descriptif de la galère.
c'est bon d'y mettre un peu d'humour. Je vais faire connaitre
le site. je ne suis pas de la rue: d'ailleurs, aurais-je accès
à ce mode de rencontre? Non, mais je connais par les potes
que je rencontre comme bénévole dans des associations
puis maintenant par plaisir. C'est comme avec les enfants: pas
de préambules, on se reconnait, on s'estime parce qu'on
est faits de la même pâte humaine; je suis du bon
coté, je n'en ai pas honte parce que je voudrais bien qu'on
y soit tous.
Continue... ouvre ton site à d'autres si c'est possible.
J'ai connu par quelqu'un du Radeau. A la prochaine...
Françoise
Gérard (17/10/00)
: Bonjour,
Brillant pamphlet certes, mais du même style très
aà la mode " les politiciens sont tous pourris ; les
flics sont tous alcooliques ; les agriculteurs sont tous des empoisonneurs;
les profs sont tous des fainéants ...".
Je suis éducateur d' adultes handicapés mentaux,donc
peu visé; mais je reste persuadé que, comme dans
mon secteur ,il ya des incapables, des phraseurs fainéants
, mais je pense que la majorité a beaucoup de mérite
à s' occuper de gens qui , pour beaucoup, ont choisi l'errance
par refus de la société, ce qui est leur droit.
Quant aux autres ça n'a rien à voir.
Par contre , ce qu'il n'ont pas le droit , c'est de se retourner
contre la dite société, pour exiger le couvert et
le gîte sans rendre de compte.Toute proportion gardée
, c'est la même attitude des corporations libérales
françaises qui s'en prennent aux pouvoirs publics lorsque
leurs affaires ne marchent plus.
Je parie que vous êtes un ancien travailleur social.
Gérard 53ans.
RV (15/10/00) : Bravo
pour ce site. J'ignore quel est son intention reelle, mais a mon
sens il montre qu'on peut sensibiliser sans s'appitoyer, avec
humour et derision.
Je savais qu'il y a d'autres facons de toucher les gens, en dehors
de la litanie des malheurs et injustices, qui ne suscite que la
pitie, toujours accompagnee d'un sentiment de malaise qu'on cherche
a oublier au plus vite. La beaute notamment, ne serait-elle qu'esthetique,
que j'ai essaye d'utiliser pour parler de la prison (chez.com/zonzon).
Je realise grace a ce site que l'humour, sans exces, atteint le
meme objectif.
amities,
rv
Chourma (13/10/00 - 20/10/00)
: que dire de plus aprés un tel récit et portrait
de cette profession qui est la mienne,que te dire sinon que il
ya des personnes qui travaillent aussi avec leur coeur et leur
ame, et que la souffrance de l'autre est parfois tellement pas
supportable que certains préférent se retrancher
derriere des techniques des discours des résultats
moi c'est pas mon choix et c'est parfois dur, mais on a tellement
a apprendre de l'autre et c'est une sacré aventure d'ouvrir
ses oreille a d'autres ..
________________________________________
non non et non je ne lis pas le monde, et j'ai parcouru votre site plus précisement qu'il n'y parait. Mais je trouve qu'on est tellement coincé parfois dans notre fonction , pas évident d'être là a la charnière entre une société qui n'a de la place au soleil que pour certains et les milliard de souffrances qui font notre quotidien d'éduc. alors beaucoup d'entre nous ont choisis de fermer leurs oreilles pour ne plus les entendre ils font aussi ceux qui ne veulent plus voire l'hypocrisie de ce qu'on nous demande. Mais dans tout cela il y a des personnes qui essayent , qui inventent et qui rêvent encore, et j'espère bien être encore de celle la. a bientôt, j'espère, et puis votre site je l'ai bien aimé, continuez, continuez
??? (11/10/00)
: Bonjour
I am a girl 27 age.
I m a student on france? but I come from Asia
I will be very happy to find new freinds.
Ndlr :
voir la réponse de Luc.
Agnes (09/10/00 - 11/10/00)
: Bonjour ! Ce que je viens de lire ne me laisse pas sans réactions.
Je peux très bien imaginer votre haine contre le système
actuel. Mais je ne peux prétendre la comprendre exactement
vu que je ne suis pas dans votre situation.
Vous avez une vision assez acerbe des institutions existantes
et des travailleurs sociaux. Etant travailleur social, j'admets
facilement que nous essayons d'inscrire les personnes que nous
côtoyons dans un "parcours social" adapté
aux exigences de la société. La norme a encore frappé
! Mais je souhaiterais emettre des réserves : notre but
n'est pas d'imposer des régles mais de les proposer. Il
n'y a pas d'obligations ! Nous pensons toujours à l'intérêt
de la personne même si vous n'y croyez pas.
Votre discours est loin d'être tolérant et objectif.
Nous n'avons pas de solutions "miracle" pour apaiser
les souffrances physiques ou morales des personnes. Hélas.
Mais ne nous faites pas passer pour des êtres ignobles.
Nous essayons de faire de notre mieux.
Bonne chance à vous.
___________________________________________
Bonjour ! Tout d'abord je tenais à vous remercier de
m'avoir répondu et de m'avoir éclairée sur
certains points. Et puis un second merci pour nous avoir invité,
nous les travailleurs sociaux, à nous remettre un peu en
question . Nous commettons des erreurs, ( après tout nous
ne sommes que de simples humains !) et il est parfois bon de nous
le faire remarquer, et de nous aider à corriger ces erreurs.
Votre site a donc le mérite de susciter des réflexions.
Comment vous est venue l'idée de créer un tel site ?
Alain (09/10/00) : J'ai
eu l'adresse de tes pages par WebMatin, ce ... matin. J'y suis
allé "pour voir", et j'ai tout ingurgité
en quelques heures, au détriment de mon boulot, incapable
de me déscotcher. Puis j'ai balancé l'adresse à
quelques dizaines de connaissances web-équipées
afin qu'elles aussi se raffraichissent la conscience.
J'ai eu l'habitude de voir l'exclusion sur les trottoirs parisiens,
de culpabiliser, d'avoir pitié, de donner souvent, puis
de m'habituer, sans (oser) imaginer leur quotidien. Maintenant
c'est fait. Merci.
Denis (07/10/00) :
- Vivre la precarite. Trajectoires et projets de vie.
Isabelle Billiard, Daniele Debordeaux, Martine Lurol
Editions de l'Aube, 288p, 140FF
- La Malchance sociale.
Pierre Mannoni
Editions Odile Jacob, 240p, 135FF
Deux livres recents cites par Le Monde du 3/10/2000 page VII
et qui
paraissent interessants pour comprendre. Comprendre avant d'agir...
Lorna (03/10/00) : C'est
tout simplement magnifique...a en filer la chair de poule.
Un frisson passe sur le net.
J'ai ri...mais bon...jaune.
Bravo et merci
JCA (03/10/00) : bonjour,
il est indéniable que cela interpelle !
la création de ce site laisse supposer des jours meilleurs,qui
que tu sois,je suis content pour toi.
Quelqu'un (02/10/00) : J'aimerais savoir un truc, comment on se retrouve sdf ? C'est à dire comment se fait il qu'un jour on dorme sous un toit et le lendemain à la rue ou en CHRS ? Que se passe-t-il durant ces 24 h? merci d'avance
Malvina (01/10/00 - 03/10/00)
: Finalement, cette description, dans les deux chapîtres
lus, est assez morale et constructive malgré la souffrance
et la solitude. Les inclus , lucides, pensent la même chose,
se trouvent confrontés à la même solitude
et en amour sont attentifs à l'autre. Ils sont aussi seuls
sur leur planête et de temps en temps, un rayon de lumière
les poussent un peu plus vers ce qu'ils aiment et qu'ils considèrent
authentique. Toute la différence vient de la manière
dont on construit sa vie et le niveau financier auquel on veut
accéder.
La vie consiste à manger son prochain, être humain
consiste à le faire avec parcimonie et respect. Votre commentaire
n'est pas différent de ce que j'ai pu rencontrer dans ma
jeunesse et déjà les petites étudiantes se
prostituaient pour apprendre à mieux bouffer son voisin.
Votre texte est intéressant, mais il a l'inconvénient
de nécessiter d'être un SDF branché pour avoir
accès à votre commentaire. Est-ce bien raisonnable
et est-ce le reflet de votre expérience?
Salutations, garder le moral et que l'amour balaie cette soc!été
bancale.
________________________________________________________
Un SDF, par definition ne se trimballe pas avec internet sous
sons bras. Donc, l'accessibilite n'est pas pour lui, mais pour
des educateurs ou des gens qui vivent des SDF, d'autant plus que
j'en ai eu vent par le journal le monde
- Est-ce bien raisonnable : de s'adresser aux SDF par ce moyen,
d'où : est-ce le reflet de votre experience ou une reflexion
sur ce sujet par quelqu'un qui connait le milieu?
(...)
Ne pas oublier que sa propore vie est la seule aventure reelle...elle
se termine toujours mal.
Salutations.
Sofia (30/09/00 - 03/10/00)
: Bonjour ! J'ai lu presque toutes vos pages sur votre site, ça
fait mal de recevoir le reflet de la société en
pleine figure !!!
Je ne suis pas déconnectée, non ! Je ne ferme pas
les yeux sur ce qui se passe dans la rue. DIEU m'en est témoin.
Le problème c'est qu'aujourd'hui (an 2000) un an avant
le troisième millénaire ! C'est de pire en pire,
mais tout le monde s'en fout, personne ne calcule, on devient
insensible, c'est GRAVE.
Avant je croyais que les mususlmans ne serait pas toucher par
l'exclusion, quelle désillusion quand je vois Paris !
Le principal c'est de pouvoir et/ou vouloir s'en sortir mais la
chance n'est pas donné à tout le monde !
Votre site est bien fait et n'a rien de virtuel, bonne continuation.
Moi (informaticienne, française, musulmane)
______________________________________________________
(...)Parce que c'est vrai que les muslumans font parfois fausse
route. Je me souviens d'une kosovar, une jeune fille, qui mendiait
dans la rue, elle n'y est pas restée longtemps, elle a
beaucoup d'aide et s'est trés vite intégrée.
Par contre les kosovars qui squattent à Calais (62) ce
sont des laissés pour compte. De la part des musulmans
(surtout dans le Nord qui sont bien organisés) c'est inconcevable,
voire honteux.
C'est vrai que maintenant que beaucoup d'association sont nées
comme la "chorba" Paris 11è, couscous d'amitié
à Lille (où j'habite) mais c'est pas suffisant.
Il est vrai qu'un type qui se dit musulman peut squatter les mosquées,
s'y laver, y manger, et après ???
L'exclusion touche tout le monde, et c'est ça qui me fait
le plus souffrir !
Bonne contination et bon courage
Raphaël (30/09/00) : Je trouve ton site formidable, moi qui n'ai que 16 ans, je me demandais toujours comment ces exclus pouvaient vivre. Merci de m'avoir ouvert les yeux sur tous ces problèmes, je ne m'en rend pas assez compte, on est tous aveugles, malheureusement. Maintenant, avec toi, quand je vois ces inégalités en bas de chez moi, ça me fais peur, si en France, un pays riche, il y a cela, qu'y a-t-il à l'autre bout du monde? Quand tu parles de révolution sociale, je pense qu'il n'y a pas que les exclus qui doivent y participer mais nous tous, cela me concerne et je penses pouvoir participer à ce combat. Merci.
Logatec (28/09/00) : C,est
pas un peu Machiavelique tout cette ouvrage?
Peu importe la méthode de gestion d'humains, la perfection
n'est pas humaine mais...(Divine).
L,homme s'adapte en fonction des besoins.
La mondialisation favorise bien des égarts aux détriment
d'autres...
Le temps arrage bien des choses tout comme il peu en détruire...
Laissons le temps a l'humanité d'apprendre par elle meme
et la nature suivre son évolution.
Orwell (28/09/00): On a dit qu'une société se juge à la manière dont elle traite les vieux. Ou les malades. C'est du passé. Aujourd'hui elle se juge à la manière dont elle traite l'être humain tout court. Plus mal que jamais, compte tenu des moyens existants. Civilisation en fin de parcours, disait Nietzsche il y a plus de cent ans. Mais elle sera lente à mourrir, ajouta le philosophe. Et plus ce sera lent, plus grand est le nombre de ceux qui en souffriront. Et souffriront plus.
Rodolphe (28/09/00) : Ce mec, qui dit ça,
«Jean-Claude : Tout le monde s'en fout de ton histoire. Tu n'es qu'un paumé parmis la masse, et ton site n'a rien d'original. Ta vie est vide, et ça se voit.»
il est grââve. Et il se prépare des lendemains qui chanteront bien faux pour lui et les siens q'il en a encore... On dirait presque, en traduit et réarrangé pour faire gras et trottoir, une observation d'Ernest-Antoine (Seilliere).
Ceci dit, TOA, puis-je, au fil des numéros de L'Itinérant
que j'ai malheureusement fondé il y a quelques sept ans
bientôt,
publier tes textes, petit à petit... faudrait pas faire
trop peur ?...
En attendant ta réponse, tu as mon amitié, et tout
mon respect,
Rodolphe Clauteaux,
de L'Itinérant
Romain : (...) On en prend plein la figure, c'est extrémement rapide et violent. (...) dans le genre coup de poing qui fait "vomir" jusqu'à la bile c'est réussi. (...) on "apprend" et découvre" une réalité qui nous était jusque là inconnue.
Jean-Claude : Tout le monde s'en fout de ton histoire. Tu n'es qu'un paumé parmi la masse, et ton site n'a rien d'original. Ta vie est vide, et ça se voit.
Pascal (version papier) : C'est un peu noir bien
sûr et heureusement ! Mais l'humour sauve l'ensemble et
je trouve très perspicace de ta part de parler de l'exclusion
sur ce ton. C'est une première du moins à ma connaissance
(tu rejoins un peu les rangs de Charlie Hebdo et compagnie : le
Canard, la Lettre à Lulu...).
Tu parles, ou du moins tu écris sans pitié, sans
t'apitoyer sur ton sort (pas trop sauf dans "les chiffres")
ni trop sur celui des autres...
Le ton est donné jusqu'à la dernière ligne
et à partir de la première : acerbe. Tu soulèves
pas mal d'hypothèses dans ce sens là c'est un peu
bombe. Tu parles de l'intérieur (ou du moins tu y es passé)
donc tu connais ton sujet. Que dire d'autre : c'est décapant.
Je serai peut-être un peu moins optimiste que toi sur les
chances d'un soulèvement social et je crois que le monde
avance avec l'évolution des consciences (de l'intérieur
vers l'extérieur) mais peut-être et je le crois ton
travail contribuera à cette évolution.
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