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Courrier 2001/2002


Les commentaires des anciens touristes de passage en Web'xclusion

Flo (29/05/02) : la cérémonie laïque des "morts de la rue" aura lieu le mardi 11 juin à 19h à l'Hôtel de Ville de Paris.
Ndlr : voir le faire-part


T&S (29.05.02) :

MANIFESTE A L’ATTENTION DES USAGERS ET DES
TRAVAILLEURS SOCIAUX EN VUE DE LA CONSTITUTION
D’UNE CHARTE DE TRAVAIL SOCIAL

En réaction à l’ascension des partis d’extrême droite et face à la dérive sécuritaire qui s’amorce au sein de notre société, l’association Témoins & Solidaires propose l’élaboration d’une charte destinée à réaffirmer un certain nombre de principes qui guident nos missions.
Ainsi, Témoins & Solidaires, en référence à :
- la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789,
- la Déclaration universelle des droits de l’Homme de décembre 1948,
- la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant de 1989,
- du Code de déontologie de l’Association nationale des assistants sociaux (ANAS),
- la Charte de références déontologiques de l’Association nationale des communautés èducatives (ANCE),
- le Code international de déontologie de la Fédération internationale des assistants sociaux (FIAS),
considère que le travailleur social porte dans et par l’exercice de sa profession une responsabilité fondamentale dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques sociales.
Plus que jamais, il nous est indispensable de redéfinir notre place et le sens de notre engagement auprès de l’usager des services sociaux, ainsi que notre participation dans le débat public.
Notre silence livre notre profession à toutes les instrumentalisations. Il risque d’ouvrir la voie à l’adhésion de plus en plus importante des personnes en grande précarité aux discours extrêmes et réducteurs, dont l’objet véritable est l’instauration d’une politique d’exclusion, d’intolérance et d’indigences accrues.
Nous appelons à la rédaction commune d’une charte du travail social tous les mouvements professionnels et citoyens représentant toutes les forces du social.

Des principes de cette charte découleront des règles pratiques d’action.
Les principes que nous entendons promouvoir sont les suivants :
- le Respect, la Responsabilité,
- la Loyauté, l’Honnêteté,
- la Réciprocité,
- la Solidarité,
- la Citoyenneté,
- la Créativité.

Des règles d’action émergeant de ces principes pourrait naître une redéfinition des rapports entre l’usager et le travailleur social porteur d’une nouvelle démarche de travail social.
Nous invitons dès à présent chaque personne, tout mouvement professionnel et citoyen intéressé par cet appel à signer ce manifeste et à nous contacter par tout moyen.

Témoins & Solidaires
21 ter rue Voltaire
75011 Paris
[...]


Statcrux (20/05/02) : Salut camarade,
Je ne sais pas si t'es comme moi, mais je suis très épaté de l'ascension fulgurante de la petite Dominique (ndlr : Dominique Versini, directrice du Samu Social de Paris, nommée secrétaire d'Etat à la Lutte contre la précarité et l'Exclusion. Lire aussi Trobizarre et Gabrielle). Regarde bien son CV disponible sur le site du ministère (*) : elle glande quelques années après ses études, puis fait la dactylo chez un fabriquant de médicaments... puis fait toute sa carrière dans l'industrie pharmaceutique au service communication. C'est te dire si la gamine sait nous faire passer le poison pour du miel ! Quand tu apprends ça, tu commences de t'inquiéter. Quoi ? La femme publique (si, si, c'est le mot pour les élus politiques : elle se présente à la députation) qui va s'occuper des chères têtes pouilleuses des gars des rues vient de là ? De cette industrie la plus capitalistique et libérale qui soit ? De cette industrie over-marketingée ? Ah ! mais si ! elle a créé le SAMU Social... Mais.. Mais ! On lit sur son CV qu'elle était dans la communication des laboratoires Servier lorsqu'elle a commencé de réfléchir avec Notre Bien Aimé Président et son copain Emmanuelli (pas celui qu'a qu'un sourcil, l'autre) à ce truc. Même on te dit : de septembre 93 à janvier 95. Bravo, mûre réflexion, et hop ! en février la voilà directrice générale vachement grassement payée par le GIP Samu Social. Beau salaire, bravo ! gros pouvoir aussi, et surtout pouvoir d'influence... T'as remarqué comme on a médicalisé la misère des personnes de la rue depuis 95 ? T'as remarqué comme on nous fait de belles études étiologiques (si, si, c'est le mot) sur la clochardisation et la rmisation ? Mon gars, si t'es dehors, c'est pas que la société est malade, c'est que c'est toi qui l'es ! Tu dois prendre des médicaments ! des bons psychotropes des laboratoires Servier, par exemple...

ndlr : (*) Ministère des affaires sociales/Ministère/Versini ( humour ou anticipation ? Cette page fait très "recherche d'emploi"...). Profiter plutôt de la visite pour aller dans /Actualité afin de télécharger le rapport Viveret sur "Reconsidérer la richesse".
Versini, c'est le cadet de mes soucis, la pauvreté a résisté à bien d'autres pas forcément plus qualifiés. Quant au secrétariat d'Etat à la lutte contre la précarité et l'exclusion (ça, coco, c'est de la com' ;o), j'attend de voir. Juste pour le fun. Ce n'est pas de l'exclusion qu'il faut se préoccuper, c'est de la société.


Trobizarre (16/05/02) : Qui c'est le plus démago des démagogues ?

Là-dedans, il y a aussi le mot gogues.
C'est peut-être pas loin de ce que tu vaut en réalité, une sorte de gros bronze, bien moulé dans le moule de ceux qui profitent de nous ...
Ou alors explique un peu comment tu savais, alors que tu disait pas être au courant que ceux qu'on appellait les "blancs" à Nanterre on les surnommait en réalité les "blouses blanches" depuis très longtemps.
Tu as trouvé ce mot tout seul où on te lm'as soufflé ? Parceque d'après ce que tu dit ça fait 15 ans pour toi Nanterre et qu'ils sont là depuis ce temps là .
Et tu savais pas ?
Ce serait cool de pas se foutre de notre gueule avec une réponse de lâche, comme d'habitude.
alors ? tu savais, ou tu savais pas. (voir note...)
T'as deviné ?
Comme ça ?
parceque t'as la science en infusion laxative ?
T'es pas clair mec. Vraiment pas clair.
C'est facile de rester caché derrière un anonimat sous prétexte de on sait pas quoi.
Explique nous un peu ce que tu pense de Nanterre et ce que tu as vécu là-bas si tu est déjà allé et on te croira peut-être. Tu ressemble trop à une taupe.
Qui tu renseigne ?
Qui te paye ?
Qui t'aimes ou t'aimes pas ?
T'aimes tout le monde et t'aime personne et tu te fais tout seul ta page Web uniquement parceque "t'as vécu la rue" ?
Tout le monde est pas d'accord avec moi ici mais je m'en fous on a tous le droit de s'exprimer.
Mais toi, la démocratie j'ai l'impression que tu l'écris démocrassie et ça fais chier.
Pendant ce temps là y des gens qui t'écrivent, comme nous, et tu notes ou tu jouis, au choix, on peut pas savoir.
Comme cette petite qui t'écrit qu'elle a été élève à la chapsa à Nanterre et qui reporte tout ce qu'elle a vu sur la patience des employés. (2)
On rêve, merde !!
J'espère qu'elle sera plus maligne avec les gosses au Maroc parceque sinon, les pauvres, ils vont dormir un bon bout de temps dans la rue avant qu'elle comprenne.
C'est con. Ca fait chier? Elle a rien vu. Les bleus, y en a plus à Nanterre. Elle s'était mis des lentilles ou quoi ? Et puis la violence elle vient d'où ?
Uniquement des potes ou ce serait pas par moment de ceux qui les accueillent ?
Faut être raisonnable (je me fais engueuler à cause de ce mot), la violence ça vient au départ de la merde dans la quelle on se trouve et qu'on peut pas décoller mais ça continu très vite après par les matons qui attendent que ça pour nous rentrer dans le lard aussi fort qu'ils peuvent comme ils le faisaient ya pas trois semaines en nous disant qu'on verrait ce qu'on verrait quand Le Pen sera passé et qu'on exterminera les inutiles. Ca, c'est les vrais mots des vrais employes qui recoivent en premier les collègues à la chapsa.
ET elle a rien vu la petite mignonne ?
Faut qu'elle y retourne et qu'elle mette ses lun,ettes.
Lamia, je t'en supplie, fais pas un nouveau chapsa pour les gosses à Essaouira, ils méritent tellement mieux que ça.
Sinon tu va monter une fabrique à clodos, prostitués, camés et ils connaitron ce qu'on connait nous ici et ils vont mourir.
S'il te plaît, Lamia, regarde nous d'abord, vraiment, au fond de la crasse, au fond des yeux jaunes et pleins de sang et ensuite pense au regard de ces gosse, penses à leur âge, à ce qu'ils ont envie de faire et envie d'être.
Si tu arrives a ça tu vas fabriquer des tonnes d'amour et personne pourra empêcher ça.
Si tu arrive à ça tu comprendra qu'il faut surtout pas refaire ailleurs ce que tu as vu ici.
C'est pas pareil.
Nous on supporte et parfois on en meure.
Des potes mourraient avant dans les bras de notre toubib, le vrai, Henri, pas très professonel parcequ'il pleurait avec nous et d'autre mourraient à l'hopital.
Puet-être qu'ils se faisaient du mauvais sang, Hein Jacquouille ?!
Faut pas nous prendr que pour des con ou des attardé et y en a même ici qui voudraient remonter jusqu'au bout du site. Facile et chiant pour tout le monde.
Et puis ... bout du site, bout du monde ... Bout lde la nuit...
Bout de la vie ...
Les autre sont derière, y en a qui roupillent, deux qui discutent et un qui est bourré de chez bourré. Je peux écrire tranquille. Ca m'a aidé que personne me surveille sinon j'ai peur de faire des conneries.
Mais on vous écrira encore. Il se passe des choses pas claires ence moment.
C'est bizarre, vraiment trop bizzare.
Et exprimez vous, merde ! dites quelque chose ! Faites pas comme dans la rue, vous avez pas à avoir honte, y a personne qui vous regarde.
ET faityes passer le message. Pour nous c'est dur de nous identifier ici, faut comprendre, on a peur des représailles.
Un mot de travers et c'est une claque en pleine gueule, ou un lit au fond, loin des chiottes, ou un lit tout seul dans une chambre avec 6 polonais; c'est qui le pointé d'après vous tous?
Je vous aime pas comme ça, larmoyants, plein de pitié et de ;; ?comisération ?
Un peu comme Jacquouille la léchouille qui te souris par devant et qui t'encule par derrière.
Y en a marre de ce régime. Moi j'en peux plus, les autres ils font seùmblant de supporter, ils savent pas pour combien de temps et on en est a se demander qui va se faire sauter le caisson le premier.
Putain ! on existe merde !!
Sortez de vos églises et des vos cabinets (Jacquouille essuie toi le cul au passage sinon ça accroche et t'auras pas ta prime)
La merde, la vraie chierie de merde qu'on en peut plus d'hésiter à savoir si on vit ou si on est déjà mort, c'est dehors, pas dans un bureau.
C'est vrai qu'on a besoin de vous mais faut pas faire chioer quand même.
On a plien de chose à vous dire encore et sur l'actualité mais mon temps d'écriture est passé et il faut que j'arrête. J'aurais pu continuer tout mon temps de lbre, c'est à dire tout ce qui me rest a vivre.
J'en ai trop marre, j'espère vous écrire à tous encore mais je sais pas si, et puis merde !!

Tropbizzare, trop.

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Trobizarre (16/05/02) : J'ai oublié ! Excusez

Si je meure un jour, il y a toutes les chances pour ça, je refuse officiellement que ces nécrophiles des morts dans la rue s'occupent de moi. Il s m'ont déjà assez angoissé comme ça avec leurs prières.

Les asticots s'occuperont de moi tout seuls, ya pa besoin de commencer le travail à leur place. Nécrophyles !!

Trobizarre ces sectes ... (3)

ndlr : (1) "blouses blanches" : appellation habituelle des surveillants dans les asiles de nuit parisien, dû à la blouse blanche qui leur sert de tenue de travail.
(2) lire les courriers de Lamia (12/01/02)
(3) référence à l'association "Aux captifs, la Libération", à l'origine des faire-part de décès "Les morts de la rue" (voir aussi la page "faire-part"sur ce site)
Précédents courriers de Trobizarre : 26/12/00 - 26/03/01 - 20/04/02 - 08/05/02


ISA (15/05/02) : Salut,
Je ne comprends encore pas bien tout à la vie mais je n'ai pas non plus vécu tout ce que tu as pu vivre.Chance ou malchance?
C'est toi qui le sait. Tu dois aussi te rendre compte que toutes ces experiences t'ont apporté beaucoup.Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'on puisse mettre les exclus d'un côté, les inclus de l'autre pour se rendre compte que ce sont les réinsérés qui en savent le plus. C'est quoi toutes ces cases?C'est ce que je pourrais te reprocher à moins que je n'ai pas tout compris et j'ai l'impression d'en comprendre de moins en moins. Je ne me considère pas comme une inclue.Mais non plus comme une exclue. C'est bizarre, mais je ne trouve pas de case.Il n'y a pas d'un côté les gros cons de riches bien intégrés qui travaillent et de l'autre tous les pauvres bénéficiaires du RMI qui en bavent plus que ceux qui travaillent.C'est beaucoup plus complexe que ça pour ma part.Il y a tellement de gens qui travaillent dur et sont traités comme des merdes pour toucher le smic à la fin du mois et avec ça se rendent comptent qu'ils sont quand même trop riches et selon leur cas sont obligés de payer des impôts. D'autres se rendent compte à côté qu'ils galèrent moins avec leur RMI et qu'ils peuvent bénéficier de plus d'aides. En faisant le calcul, c'est parfois plus intéressant.Pour ma part, je ne suis dans aucun des deux cas. J'espère être bientôt dans le 2e ayant moi aussi la chance d'avoir bientôt 25 ans et n'ayant pas le temps de travailler. Puisque comme une conne je me suis mise à reprendre des études qui ne me permettent pas d'avoir d'aides du CROUS. Je ne peux même pas répondre à ton test car dans plusieurs questions, il faudrait mettre une case "autre" car comme tu peux le constater chaque être et chaque vie et chaque parcours est unique.Désolé mais mes parents ne travaiilent pas.Ma mère est juste handicapée physique et mentale, mon père a arrété de travaillé car il a eu de très grosses opérations au coeur. Ils sont tous les deux considérés comme invalides. Mon père s'est occupé pendant plus de dix ans de ma mère, a travaillé en plus à côté comme un acharné pour élever ses trois enfants. Il a toujours pensé à sa femme, ses enfants avant de penser à lui ce qui fait que maintenant il fait tout encore aujourd'hui pour que je réussisse et il m'aide donc financièrement. et c'est pour ça que j'ai la chance d'avoir peut-être le choix. Je me prive chaque jour pour qu'il n'est pas à se priver plus que moi et je suis donc heureuse si je peux avoir le rmi bientôt pour payer ma petite chmbre chez l'habitant tout petite. J'ai toujours peur du lendemain depuis que j'ai 18 ans car je sais que je n'arrive pas à m'inclure dans cette putain de société alors s'il te plait ne fais pas trop de cases et ne juge pas ceux qui ont eu des parcours différents des tiens car tu ne connais pas la vie de tout le monde. Je connais par mon experience plein de gens horriblement malheureux qui pourraient peut-être t'apparaître commes inclus dans cette société alors que toi à t'écouter, j'ai l'impression de ne jamais avoir rencontré quelqu'un si bien inclu dans la société que toi pusque tu fais un site. tu sais t'exprimer et ont'écoute et on te réponds et tu connais plein de choses sur la société, sur la vie alors q'à côté certains sont emprisonnés à l'intèrieur de leur tête et n'y connaissent que d'alles.Certains ont peur de cette vie là mais se forcent à la vivre.Là, je suis à l'école où c'est le seul endroit où je peux utiliser internet gratuitement. Comment peut-on mesurer le malheur de gens? A leur richesse? J'ensais rien, je ne me permetterais pas de dire cela. En tout cas, je peux te dire que toi tu es plus riche que n'importe quel milliardaire du monde car tu as en toi la plus grande des richesses, ton experience, qui te rend plus fort.Parfois j'en ai trop marre de vouloir me battre et c'est pour ça que j'ai peur de tomber au plus bas, vers ces exclus comme tu le dis.J'ai l'impression de ne pas vivre réellement mais de survivre un peu chaque jour car j"ai peur de la vie, peur que tout soit pire.La plupart des gens n'ont même pas le temps d'avoir ce genre de réflexion car ils pensent à leurs proches car il faut qu'ils travaillent toujours et encore pour subvenir à leurs besoins et aux besoins de leurs proches.Pour ne pas tomber.Ne surtout pas s'affaiblir pour ne pas tomber. Tout ce que j'ai pu lire(même si je n'ai pas encore tout lu, désolé et j'ai peut-çetre d'ailleurs tout mal interprété), je le comprends car j'ai toujours peur que ça m'arrive. je sens et je sais qu'il faut si peu... J'ai fait un stage à Emmaus. Ils ont un fonctionnement à part que j'admire et que je ne peux pas critiquer. Je pense qu'il faut savoir faire la part des choses entre le public, le privé, le caritatif.Essayer de comprendre tout le monde et ne pas être trop extremiste. Toi, je t'admire et je te souhaite courage pour la suite. Merci pour ce que tu peux dire. ISA


Mapomme (15/05/02) : [...] ndlr: nul n'est irremplaçable, tu as bien raison ;o) C'est la fin ce que je n'ai pas aimé...


O (09/05/02) : Comment retrouver un sdf allemand voyageant direction strasbourg puis sarrebruck dont je suis tombée très amoureuse
je suis désespérée d'avoir perdu sa trace et j'aurais pu être une solution pour une vie meilleure

Ndlr : surtout le prend pas mal, hein, mais merci d'apporter un peu d'amour en ce moment ! Cela dit, s'il y en a qui ont une piste, faite le savoir.


Trobizarre (08/05/02) : Bonjour à tout le monde,

Alors ça y est !
On est sauvés !
D'abord il a fallu se débarasser de ce gros tas d'immondice dont même nous on a peur de l'odeur, c'est dire ! Faut dire qu'il pue le charnier, le vrai, l'authentique, celui qui donne envie de vomir par ce que ça évoque. C'est vrai qu'on y est pas pour grand chose. Le droit de vote c'est pas pour tout le monde, y compris ceux qui pourraient et qui voudraient mais c'est à croire que tout est fait pour qu'on puisse pas voter. Alors on a pas voté mais on est contents que les autres aient voté à notre place, à peu près comme on aurait voulu au 2ème tour.

Bon.

Et qui est-ce qui nous arrive ? Ben mince alors !Devinez un peu !
On s'en serait pas douté, dites-donc ! Pour une surprise c'est une surprise ! Qui va s'occuper de nous maintenant comme une mère poule ? Qui va nous cajoler ?
Notre petite Dominique ! (ndlr : Dominique Versini, directrice du Samu Social de Paris, nommée secrétaire d'Etat à la Lutte contre la précarité et l'Exclusion)
Eh oui !
Elle va nous expliquer que si on est pas sages comme des images, on va se faire désocialiser grave, si on continue comme ça. On la connaît, elle est plutôt sympa mais pas très rapide, sauf apparemment pour sa carrière. Elle fait tout ce qu'elle peut mais on voit bien que ce qu'elle connaît de nous c'est du superficiel, des restes qu'elle a du lire dans les conclusions de son observatoire de myopes. Elle ferait mieux de demander à ceux qui savent, nous on veut pas s'en mêler, sinon on va se croire devant le psychologue mais y en a qui nous connaissent bien et qui pourraient vraiment lui expliquer mais ceuxlà on les connait nous mais comme c'est pas des arrivistes, du coup on en profite pas. Dommage pour elle et pour nous aussi.
Petite Dominique !
On l'a déjà rencontrée au samu social , un jour où on était venus faire un tour. Elle voulait pas qu'on reste. Incroyable non ! La maison du Bon Dieu elle est pour tout le monde non ?
Mais bon, elle est plutôt sympa au fond.
C'est que ministre c'est pas rien !
Faut espérer qu'elle va pas se prendre la grosse tête.
Faut espérer qu'elle va pas trop répéter ce que son gourouelli va lui souffler dans l'oreille. Faut surtout espérer qu'elle va faire le tri entre les lèches-culs et les autres entre ceux qui paraissent et ceux qui savent. Entre ceux qui écrivent des rapports et ceux qui connaissent la réalité.
Parcequ'un bon ministre c'est d'abord quelqu'un qui sait bien s'entourer et si c'est avec des obsédés de la gloire, du pouvoir, ou des choses comme ça c'est perdu d'avance.
Si elle fait cette erreur elle va passer pour une conne et ça nous ferait de la peine. Pour de vrai.
Enfin, ça nous donne de quoi causer.
On verra vite comment ça va tourner, cette affaire on mettra pas longtemps à s'en apercevoir.
Moins d'un mois en tout cas ...

Trobizarre

ndlr ;o)


Gabrielle (08/05/02) : [...] T'as voté blanc (ndlr: voir élection), m'étonne pas... Preuve que tu es courageux... Moi je n'ai pas osé... Moi aussi j'essaie de comprendre... Il me semble quand même que si j'étais dans la merde jusqu'au cou je ne voterai quand même pas pour un type qui ne pensera qu'à m'éliminer un peu plus encore... y'a qu'à voir à Vitrolles et à Marignane... Les commerçants sont contents, ils ont de beaux trottoirs neufs... et les habitants des quartiers en difficulté, même plus de locaux pour se réunir...
Et puis ça m'énerve un peu. Accusés les pauvres, une fois de plus. Les cons et les salauds ce sont eux... Trop facile.
Je pense qu'il y a plein de gens pleins de fric qui ont aussi voté pour Le Pen. Et j'aimerais bien comprendre.
En Alsace et ailleurs il y a des moitiés de villages entiers qui ont voté pour lui. Pas de quartier en difficulté, pas un seul chômeur ou allocataire du RMI à 50 km à la ronde...
Que le gouvernement de Jospin n'ait rien compris, on le savait déjà. La preuve que maintenant que c'est un gouvernement de droite on les trouverait déjà un peu plus humains que les autres.
Un secrétariat pour la précarité et contre l'exclusion... Avec à la tête la directrice du samu social qui a écrit un bouquin pour dire que survivre n'est pas vivre. Tout un programme. Elle doit le savoir elle, qu'avec le RMI, on ne peut pas vivre...
Wait and see...
Merci et bien sûr, on attend déjà la suite... Oui oui, c'est à toi que je parle...
Gabrielle

ndlr : voilà, voilà, ça vient ! Mais c'est que survivre, ça laisse pas beaucoup de temps pour vivre...
Mizajour : A propos des salauds de pauvres, un petit tour en péniche n'est pas inutile.


Pascale (01/05/02) : Bon ben je voulais juste te dire que ce que je viens de lire (je vais imprimer car je n'ai pas pu tout lire) est éloquent.
Ce que j'ai du mal à comprendre c'est la distance qu'il y a entre tout ce que j'ai lu et notre vie à nous.
Celà ne va peut être pas te plaire mais en ce qui me concerne je pense que si chacun y mettait du sien on y arriverait. C'est vrai aussi pour les immigrés. S'il ne tenait qu'à moi je garderai tout les jours une place à table et même une chambre, une pièce que je mettrais à disposition des gens qui en ont besoin. Depuis plus d'un an, je donne systématiquement de l'argent aux mecs qui font la manche (et aux nanas). Je ne me pose plus de questions. Celà dit quand je vois une nana avec un bébé ou un enfant dans les bras je ne peut pas m'empêcher de penser que ce qu'elle fait n'est pas bien. Mais je lui donne quand même car je sais que si je lui donne 1 euros ou 50 centimes cela ne changera strictement rien à ma vie à moi alors que pour lui ou elle c'est peut-être beaucoup.J'aimerai pouvoir proposer à des exclus de venir prendre un bain, une douche à la maison, manger dormir une bonne nuit, discuter. Mais toi je suis sur que tu ne serais pas d'accord, n'est-ce pas ? Je ne sais plus quoi faire. A part voter dimanche prochain mais c'est seulement pour éviter le pire. Et après ?

ndlr : Après ? Continuez à vous poser des questions ;o)


tatreuch (30/04/02) : thank you


Shadow (27/04/02) : salut, je trouve ton site très engagé et impliqué, ça change des sites sur la question qui ne font que discourir de façon plus ou moins théorique...La seule remarque serait que je pense personnellement, que les exclusions avec un S serait judicieuse: pense au travailleurs pauvres qui sont intégrés dans la sphère salariale mais qui ne sont pas mois exclus d'autres...les exemples sont nombreux...bien à plus!!


Kevin (25/04/02) :
Pas mal, ce petit site et très instructif pour ma part!Je ne suis qu'un pauvre étudiant connaissant encore qu'un monde pré-fabriqué et, il faut le dire très favorisé, mes origines à l'appui (fils de médecins, j'éviterais l'exclusion!!): Je commence l'année prochaine des études d'histoire pour essayer de mettre ma graine en tant que journaliste et des sites comme le tien sont une bénédiction dans une société largement sous-culturée et dé-médiatisée.Tu as sans doute de pârt ton expérience compris énormément de choses à la vie et cela se sent dans ton style et dans la justesse de tes mots. J'ai assez vite compris que la plupart des discours établis reflétait assez mal la réalité de la vie à l'aube du XXIème siècle et se contentait d'instaurer une histoire parcellaire, basé sur un leitmotiv, aussi ridicule que désuet:"le monde est beau, la société est bonne et pourvoiera à tous tes besoins...". Comme tu me le démontres, leur belle société, ils peuvent se la mettre où je pense avec toutes leurs assistances avec.Le monde est à refaire et la tournure des évenements actuels ne prévoit rien de bon. La société totalitaire risque de réapparaitre, tous les "honnetes" gens ayant clairement exprimés aux dernières élections qu'il fallait mettre "toute la racaille" au trou (dont tu décris assez bien l'horreur...): Après tout dépend des gens que tu mets dedans;Si cela inclue tous ceux qui ose émettre une critique sur le monde en place, je dois vous le dire, on fait pas mieux que staline! Si comme tu l'as dit, on leur file la téloche payante pour les calmer. Dans un autre régime, on a appelé cela lobotomisation général de population récalcitrante... En attendant la création du grand ministère de la sécurité...et les groupes d'interventions régionalisés!


Maeva (22/04/02) : bonjour....ce n'est pas ma contribution que je voudrai vous donner(bien que votre site soit vraiment bien construit...)mais,en effet, c'est de votre aide que j'aurai besoin pour un sujet qui me tient enormément a coeur et que vous connaissez surement.

j'ai rencontré une jeune femme dans un foyer pour femme battue,elle est musulmane et a 2 enfants dont un petit garcon qu'elle a été contraint de laisser a son père, elle a fuie avec sa fille son pays car son mari la battait et la menacait mais voilà le foyer ne peut pas héberger toutes ces femmes victimes du meme sort trop de temps et n'ayant pas l'autorisation de séjour qu'elle réclame sans retenue elle ne peut exercer le travail qu'elle s'est démenée a trouver et il y a troi jours , elle a recut une lettre lui laissant 1 mois et demi pour quitter la france!!! je sais comme elle que si elle retourne là-bas elle sera tuée... c'est pour cela que le coeur battant je vous demande de m'aider a trouver une solution pour qu'elle reste en vie...en espérant que vous me comprennez et que vous m'apporterez votre aide, merci pour tout ce que vous pourrez faire... maeva.


Sans_nom19 (voir note) (20/04/02) : coucou, nous revoilou !
On a eu un peu de mal à récupérer un mail, les impayés c'est pas facile, mais c'est fait.

Décidément, t'es le genre à épargner ; tu économises et quand tu as écrit quelque chose, y a rien qui te fera changer, même si c'est devenu des menteries.
Un autre exemple (y en aura d'autres) :
"La brigade des bleus lachés dans la ville à la chasse aux clochards" !!!! On sait, on sait, ... ça se vend bien, ça marche toujours, l'insulte aux flics, surtout qu'il répondent jamais parcequ'ils sont coincés par leur administration. Nous, ce qu'on aime bien, c'est l'honnêteté. Celle qui consiste à mettre au passé ce qui est passé.
'La chasse au clodos" ! Mon pôv'vieux, mais c'est fini depuis longtemps, d'abord, la Loi a changé (va fouiller un peu le code pénal, la loi votée le 22/7/92 et son application le 1/3/94) et aussi parceque il y a des types très bien qui se sont occupé des bleus.
C'est plus du tout comme ça, rien à voir. D'ailleurs, toi qui est un adepte soumis au gourou Xavier, tu devrais savoir que le SAMU social demande aux bleus de travailler à sa place quand il peut pas en journée.
Alors ? Il sous-traite avec les tortionnaires
C'est gentil de faire dans la démago, mais ça trompe que ceux qui y connaissent rien et qui sont pas dans le bain.
C'est trop facile de faire dans la caricature pour qu'un tas de minettes dégoulinantes de catholicisme visqueux mâtiné de social-patronesses t'envoies leurs e-larmes ou que de jeunes éducs frais sortis de l'école de la république s'émerveillent devant ce qu'ils croient êytre du courage alors que c'est l'inverse.
Le vrai courage c'est dire la vérité au moment ou elle doit être dite et de ce côté là, t'es pas très objectif, ou t'as oublié, ou t'inventes, ou t'es payé pour ça ...

Autre chose : c'est pas la peine de mettre un point d'interrogation à "ou ancienne prison ?", on confirme, Nanterre c'est bien une ancienne prison.
Mais la douche est plus obligatoire, les fringues sont plus passées à l'étuvage et les douches sont individuelles si bien que le toubib, même s'il en avait le courage, pourrait pas aller jeter un coup d'oeil sur les mecs à poil.
On a encore affaire de temps en temps avec Nanterre alors on connaît bien et même si t'es pas honnête on te souhaite tout de même pas d'y retourner.
Parceque le danger, il est pas là où tu le signale.
La danger c'est les "blancs", pas les bleus. C'est ces types et ces nanas qui sont pas infirmiers ni rien comme ça, c'est des surveillants. Mauvais comme des teignes, méprisants, qui insultent et qui profitent de la situation de faiblesse de ceux qui sont hébergés pour les écraser du haut de leur connerie. Il y en a peu être deux ou trois sympas, mais faut bien les chercher. Les autres, c'est à gerber. On pourra éventuellement te donner des détails.
Même l'abbé X. Emanuelli, crypto-RPR, il a fait semblant de faire quelque chose contre eux et évidemment il s'est rien passé. La seule époque ou il étaient un peu tenus, c'st quand le vrai toubib de la CHAPSA leur rentrait dans le lard, avant.

Mais te trompe pas de cible, le train a roulé et le paysage a changé. Ce que tu racontes date d'il ya pas loin de dix ans.
On sait bien qu'au nom de ta liberté, tu mettra rien au passé, quitte à chier sur la liberté des autres.
On aime pas ça mais c'est pas grave, l'exclusion ça paye ou ça sert à se faire plaisir, t'es payé pour le savoir, Non ?

ndlr : ex trobizarre probablement : courriers précédents 26/12/00 et 26/03/01.
> "Ce que tu racontes date d'il ya pas loin de dix ans" : pour "la rue", dans les quinze ans maintenant.
>
"La chasse au clodos" ! Mon pôv'vieux, mais c'est fini depuis longtemps [...]" : ce qui confirme ce que j'ai écrit, merci. D'autre part, un récent passage à Paris montre indiscutablement que le ménage a été fait dans la rue. Aucun rapport, bien sûr, mais en province, où je vis, la situation se dégrade depuis quelques années...
> "Le vrai courage c'est dire la vérité au moment ou elle doit être dite [...]" : c'est pas la place qui manque sur internet, ni ce que ça coûte, alors qu'est-ce que vous attendez ? Qu'on vous paye pour le faire ou qu'on vous invite à la télé ? A moins que ce ne soit pas le moment ? Ou alors que la situation actuelle vous convienne ?
> "On sait bien qu'au nom de ta liberté, tu mettra rien au passé, quitte à chier sur la liberté des autres". ??? Mais c'est très intéressant comme remarque...
Quant à l'idée que la vérité d'hier soit le mensonge d'aujourd'hui, je reconnais volontiers que je n'ai pas les connaissances philosophiques pour en discuter. Plus terre à terre, cela souligne une caractéristique d'internet : la parole y reste accessible en permanence.
Les "bleus" ont changé ? Parfait, mais n'oublions pas. Occupons-nous donc des "blouses blanches" maintenant : envoyez les détails. Les textes sur le devoir de réserve ont également été clarifiés.


Sans_nom18 (19/04/02) : Chienne de vie


Floréne (16/04/02, droit de réponse : la rue) : Ben je ne sais pas qui tu es dans cette société, si tu es un riche bourgeois ou un pauvre type...En tout cas ton site, tu l'as supere bien fait, t'as dût en chier pour trouver toute la doc,mais c'est bien.
Je dirai juste qui manque un peu d'images...
Mais j'arrive pas trop à cérner ton poin de vue personel, c'est claire que c'est pas vraiment le sujet, mais des fois j'ai l'impression que t'accuses les SDFd'être SDF.
Enfin...
Floréne
ndlr : Pour le manque d'images, entièrement d'accord. Je compte d'ailleurs sur la bonne volonté d'un (ou de plusieurs !) visiteur(s) pour illustrer le site. Alors, si tu touches ta bille en dessin ou en photo, tu connais l'adresse...

(17/04/02) : [...] tu crois qu'une fille a la rue si ellle a des chiens elle va se faire emmerder??? [...]
ndla : Oui.


Lionel (10/04/02) :

J'ai lu, vos quelques conseils et ca ma redonné goût à la vie,Je pense que savoir que l'on n'ai pas seul dans la merde rassure et qu'il y a surment moyen d'en échappé .
Le chomage et la solitude tue !
Demain, je comment un nouveau job et je pense que demain je vais retrouvé la vie !
Peut étre pas directement, mais travail et s'integret dans un groupe, change la vision de la vie.


Yaëlle (04/04/02):
Merci pour la création de ce site c'est tres instruisant.Puis ça ma donné un avant goût de la rue ,j'vais réfléchire à deux fois...


C. (04/04/02) : merci pour ce site c cool mant bien!!!


Ndlr (25/03/02) : il y a quelques temps, un musicien demandait l'autorisation d'utiliser des extraits de ce site pour les intégrer dans un spectacle musical :


"Comment demander l'aumône"

Spectacle proposé par l’Atelier de Création
de l’Ecole Nationale de Musique de Romainville
,
animé par Serge Dutrieux,
autour des musiques de l’Opéra de Quat’Sous de Kurt Weill.


Un spectacle d’une étonnante actualité à ne pas manquer.

Entrée : 5 Euros
Tarif réduit : 1.5 Euros (étudiants, retraités, chomeurs, élèves de l’ENM)

Vendredi 5 avril à 20h30
Au Palais des Fêtes de Romainville -93-


 

Extraits du spectacle (document de travail)
Renseignements : Mairie de Romainville
Palais des Fêtes : 28 avenue Paul-Vaillant Couturier, Romainville (tout près de la Mairie)
Compte rendu d'audience

Mizajour 09/04/02 : la qualité de l'interprétation [ndlr : je confirme, j'y étais] autorise l'équipe à remettre le couvert ! Une deuxième chance d'écouter la version musicale est offerte le 18 mai -19h30- à la MJC de Nogent sur Marne.


Claire (20/03/02) : Cher (cher qui au fait?) je suis venu voir ton site parceque actuellement je fait des recherches sur les conditions d'incarcération dans les prisons françaises (je suis lycéenne,17ans). Je voulais te remiercier et te dire que se site est vraiment bien organisé,et que malgrés ton humour tout est poignant et renvoie a la réalité sans hyprocrisie, terme de façade ou fioriture!J'ai enfin trouver un témoignage juste et pas de rapport de bureaucrates!!C'est de l'oxigène.Je n'ai pas lu tout le site(la taule et La rue seulement) mais je le ferai dès que j'en aurai le temps!(C'est bientôt le bac et les heures passent trop vite)
PS: l'adresse internet est celle d'un ami
RE-PS:si tu le veux bien, et que tu a le temps et l'envie, pourrais tu m'indiquer d'autres sites que tu penses valables et intérressant pour mes recherches? amicalement Claire


Preneuse (20/03/02) : Sarcastique, le ton l'est et bien tournés sont tes représentations. Un peu d'optimisme manque; tu sais la voie de ceux qui s'en sont sortis..
Moi, je travaille, comme educ sur la sortie de détention et tente, je dis bien tente de la rendre dynamique afin que cette sale expérience puuisse prendre sens dans la vie des personnes.
Si vous avez de la doc, des remarques, des expériences...Je suis preneuse.


Myriam (16/03/03) : voila,en fait je m'appelle Myriam j'ai 18 ans et je vis a Grenoble.
Depuis un mois j'aide des SDF enfin disons que ce n'est pas une aide financiere ou un truc de ce style c''est juste que je vais les voir et je discutes de tout, de leur vie ,leur parcours et j'ecris un livre sur leur histoire pour que les gens n'en ai pas peur pour qu'ils les connaissent et pour qu'il n'y ait plus cette "ignnorance" qui fait peur bref,j'ai aimer ton site il est realiste et pis il y a un truc que je n'arrive pas a trouver mais qui est beaucoup plus fort derriere tout ca.

je te dis merci merci de m'avoir fait decouvrir ce monde que je decouvre en ce moment.

la fin de ce message est un peu banal mais j'ai du mal a finir.
alors voila merci d'avoir lu et a toi merci d'avoir fait ce site.


Lisa (11/03/02) : Merci pour ce moment que je viens de passer en votre compagnie a parcourir toutes ces idées avec réalismes et humour....
Je pense qu'un livre sur le sujet serai un grand succés !!!
Encore Bravo et bon courage... A quand la suite ?...

Lisa
PS : Merci a stéphane de m'avoir permis de découvrir ce site... ;o)


JacqJe (08/03/02) : bon. L'envie de rédiger cette lettre ne manque pas, mais je ne sais pas par où commencer. Commencer par le mot " bon " rendra peut-être les choses plus faciles ; à propos de ton site, extrêmement bon. Trop peu de " courriers / réactions " d'anciens de la rue... dont je fais parti. Ceci ne fait que renforcer mon sentiment d'isolement : et que fait-on ensuite, une fois qu'on a bien touché le fond, que l'on est remonté à la surface en s'étant posé concrètement les bonnes questions, à propos de l'anarque gigantesque de ce système dans lequel nous (soit-disant) vivons ? Nouvelle - et cette fois-ci essentielle - question : que fait-on ? Et si je commençais par un petit résumé de mon parcours ? Né en 1964, au sein d'une famille déprimante où l'on ne se parle pas et dont je ne voulais, et ce très tôt, pour rien au monde reproduire la caricature; de tout façon je me sais " homo ", ce qui n'arrangera pas les choses. A 14 ans, je dérape. Rebellion dans ma tête contre cette société de merde (c'est ce que je pensais déjà à cette époque), tube de colle à rustine à sniffer et autres conneries. A 15 ans, ça dégénère. Je couve une maladie tellement rare que le médecin de famille ne saura pas la détecter. ça commence par des difficultés à marcher, et à s'alimenter. Le médecin en question juge que c'est moi qui ne veut plus marcher ni m'alimenter, verdict : placement en psychiatrie. Etant mineur, mes parents signent une décharge : jackpot. chambre avec barreaux, fermée en permanence. je résume : Mon état s'aggrave, je sors sur intervention du préfet, direction un premier hôpital, puis un second : ce sera le bon. et c'est parti pour deux ans : détection d'un guillain barret, de quoi s'agit-il ? un virus qui se colle dans la colonne vertébrale et qui paralyse tous les nerfs. Origine inconnue. Un an de paralysie sur un lit, et sans pouvoir parler s'il vous plaît, ça laisse du temps pour cogiter tout ça, trachétomie, tube pour respirer, et le miracle : je m'en sors ; et intact avec ça. La mort je l'ai vu de très près, avec une seule idée en tête : me venger de tout et plus particulièrement de mes parents (qui ne sont pas venus me voir durant ces deux ans d'hôpital). passage en foyer, d'où je me casse très vite, je rencontre un type, on décide de vivre ensemble, et de fil en auiguille je deviens patron de trois magasin à 18 ans. Et lui directeur commercial. J'ai 19 ans passé, il meurt. assassiné à notre domicile ; je suis à 200 kilomètres de paris ce jour-là. Il faut qu'il meurt pour que j'apprennes que je me suis fait escroqué par lui (il m'avait revendu ces affaires que j'avais repris en nom propre : manque une clause dans les baux : re-jackpot, plus rien sauf les dettes)... Un mois plus tard, la police me conseille de quitter paris pour ma sécurité... je zone sur la côte quelques mois, puis remonte à paris sans un sou. sans plus personne pour me venir en aide (ah oui les journaux avaient titré à l'époque : meurtre homosexuelle (à priori très peu d'amis savaient que j'en étais, super info!). bon. s'en suit trois années à la rue de 1984 à 1986. non-stop. 1987 : un an en foyer de réinsertion - rencontre de gens m'ayant " sauvé " en quelque sorte. 1988, vingt quatre ans : je rebosse - super. En attendant, je déprime sec. je bosse pour rembourser mes dettes contracté par mes magasins (urssaf, impôts...). et ce jusqu'en février 1992 (28 ans). Là, je dis stop. j'ai décidé que je ne travaillerais plus (ou alors uniquement pour moi) - de 89 à 92, j'ai bossé comme un malade, afin de me mettre à un niveau intellectuel au dessus de la moyenne. Oct 92 : je réussis l'examen universitaire non bachelier, et je rentre à l'université de saint denis. mon chômage se transforme en formation rémunéré par les assedics durant 3 ans (AFR) et en 95, j'obtiens ma licence en art du spectacle, mention théâtre (j'avais arrêté mes études en 3ème durant ma prime jeunesse...). je réenchaîne sur les assedics, et donc depuis 1992, je vis avec ça. je suis en allocation de solidarité (un peu mieux que le rmi). je m'occupe d'une compagnie de théâtre ; je ne gagne rien mais je m'en fiche. qu'on ne me parle surtout pas de réinsertion dans ce système. Ce qui me met parfois en déroute, c'est que je me sens " armé " mais tellement seul - J'ai envie de pousser les murs, mais mon parcours semble difficilement assimilable avec celui de mes congénères. Depuis 1995, j'ai un studio. un enchaînement de circonstance, après 3 nouveaux mois passées à la rue cette année-là ; un proprio me fait confiance. Je travaille donc avec ma compagnie de théâtre, monte régulièrement des spectacles qui me me rapporte rien (le prochain en juin 2002 à paris, une adaptation de koltès : la nuit juste avant les fôrets...): un long monologue rien que pour ma gueule : le théâtre, c'est parce que je sais que les gens qui viennent me voir : m'écoutent. En échange, ce que je leur offre est de l'ordre du don. J'ai publié un premier livre : heurt limite (jean-françois jacq / éditions l'harmattan) - d'une écriture incisive - je passe mon temps à écrire. Et à vivre : dix années que ça dure, que c'est fragile, que tout peut pêter (perte de logement, ect) du jour au lendemain - de toute façon je vis si peu avec cette idée de " lendemain ". Pas besoin de préciser qu'hélas, je n'ai pas de compagnon de route (ce qui me manque le plus) - ce que je pourrais dire à propos de la rue, tu l'as décrit comme il fallait ; avec des mots que je ne renie pas. Et toute une expérience dont je n'ai aucun regret. oui j'ai touché lé fond, mais cela m'a nourri à plus d'un égard. Mon " témoignage " se veut un écho à cette parole engagée dans ces pages de ton site. Je songe sérieusement à travailler avec une association qui oeuvre sur le terrain. Et peut-être qu'un jour je rejoindrais le cercle des compagnons emmaus - enfin, j'aimerai pouvoir continuer à disposer surtout de temps (et du minimum : un toit, ce qui n'est pas gagné), pour pouvoir écrire. comment conclure ? si je suis sûr d'une chose ? on peut partir de très bas, et si on décidé de " s'armer " de connaissance (celle que procure certains livre, et surtout la connaissance de soi) alors tout à coup, on est plus le même. Il se passe quelque chose. Et on continue à vivre sur ce fil baptisé " quelque chose " ; fragile, mais nom de dieu de merde : qu'est-ce que ça en vaut la peine ! (d'ouvrir les yeux)...


Dupont (01/03/02) : L'auteur de Web'exclusion n'est autre qu'un petit fasciste qui regarde les exclus comme de la merde. Il pense qu'il faudrait mieux les gazer (peut-être s'en occupera-t-il lui-même, à la façon hitlérienne) ou les prendre pour de la merdre - mais là je me répète. Monsieur (je parle à l'auteur) petit nazi en puissance, sortant de lafac d'Assas, sûrement fréquentant le GUD, vous ne valez pas mieux que ceux dont vous vous moquer... Fils de pute !!!!!!
dupont@wanadoo.fr

ndlr :
"From: MAILER-DAEMON (Mail Delivery System)
Subject: Undelivered Mail Returned to Sender
<dupont@wanadoo.fr>: host smtp.wanadoo.fr[193.252.19.163] said: 550 RCPT
<dupont@wanadoo.fr> ERROR. Mailbox doesn't exist"

Dommage...


Stéphane (01/03/02) : Bonjour,

Témoins et solidaires vous connaissez ?

Cette association d'usagers et travailleurs sociaux vous propose de débattre un samedi après midi par mois sur des sujets qui nous, qui vous touchent quotidiennement.
Le prochain débat aura lieu le 23 mars au 21 ter rue Voltaire à Paris 11è.
Le thème: "Droit à la parole, devoir de parole dans les services sociaux" avec des travailleurs sociaux et des associations GISTI, Amnesty... Calendrier des rencontres et informations supplémentaires sur simple demande. [demander l'adresse du contact]

Stéphane.


Anaïs (01/03/02) : salut,
voila,je suis a la recherche de mon petit ami qui a disparu depuis son arrivée à Paris,je suis obligée de venir sur paris pour m'y installer sans son aide,alors comment puis-je faire pour etre sure d'etre hebergée dans un chrs des mon arrivee a Paris ???est ce possible de trouver une place dans l'urgence???
merci de me repondre avant mon depart pour me rassurer ou me refroidir!!!

Ndlr : c'est le coup de froid garanti !


lili69 (27/02/02) :
bonjour je suis au lycée et on m'a demander de mettre en place un exposé sur les SDF afin de mieux comprendre les "gens de la rue", je trouve ce site bien fait. plutot réaliste!!!
a+
lili


Zulie (25/02/02) : bravo pour votre site
j ai trouvé ici une vraie vision du monde des sdf.
enfin un site bien réalisé, sans fautes, avec de l'humour et de la sincérité.
encore bravo et merci de m'avoir fait découvrir un sujet qui m'était inconnu.


Lucy (25/02/02) : je suis depuis 3 mois avec un SDF issue du milieu ouvrier je n'étais pas habituée à cette vie de chien, aller de squat en squat et d'embrouilles en embrouilles m'a un peu dégoûté de la vie moi qui n'ai que 17 ans. Je vous remercie d'avoir créé ce site même si parfois les sujets sont traités avec un peu trop d'humour à mon gôut. Lucy.
Ndlr : "vie de chien", c'est bien résumé. L'humour protège, sortez couverte ;o) Eh, Lucy, entre nous : et si tu passais à autre chose ?


Serge (04/02/02) :
Je suis musicien. Avec mes élèves, je travaille actuellement sur un spectacle tournant autour de l'Opéra de Quat'Sous . Mes recherches sur la mendicité m'ont amenées sur ton site. Je souhaite utiliser quelques passages, notamment sur la manche. En serais-tu d'accord ? Serais-tu intéressé de venir nous écouter ? (Région Parisienne) Merci en tout cas pour ta précieuse contribution.

ndlr : voir l'annonce du spectacle


Serket (03/02/02): Salut,

Après une balade sur votre site, je ressens comme un malaise. Travailleur social de profession, je m'efforce toujours de recevoir un sans-domicile fixe aussi bien que n'importe quel administré : un bonjour, un sourire sont si peu de choses pourtant quand on lit votre vécu dans la rue.
En écoutant et en discutant parfois avec des sans-abris qui ont pris l'habitude de venir me voir, je croyais savoir suffisamment de choses pour pouvoir me permettre de parler de leur vie et prendre la défense de leur dignité au travers des articles qu'il m'arrive de rédiger pour un journal en ligne réalisé par des internautes, mais je me suis trompée.
Je vous tire mon chapeau pour avoir eu le courage de dévoiler votre vie et je vous remercie pour cette grande leçon de courage et de respect d'autrui.
Amicalement

Ndlr: et il a pas d'adresse avouable, ce journal en ligne ?
Mizajour: <http://www.levillage.org>.


Grospouf (01/02/02) : Travailleur social à Rouen auprès d'un public sans domicile, je me questionne sur la possibilité d'une action anti-racket. Il est organisé et quasi institutionalisé depuis plusieurs années entre eux.
Càd que les plus "solides" vendent leurs protection à ceux qui le sont moins et la loi du silence qui fait partie du package fait le reste.
C'est kaîment la chose qu'à l'école c'est juste le "public" qui diffère.
Si tu as une idée, une piste etc...
Christophe Folie allias grospouf


Sans_nom17 (25/01/02) : SALE CLODO RETOURNE SOUS LES PONTS
adresse : nique@salope.COM


Titi (25/01/02) : tres beau site refletant la realitee.titi.


Sans_nom16 (25/01/02) : Je te félicite pour ton site qui est fort interessant et permet a tous ceux qui vont le visiter de se rendre compte de la misère qui peux entourer ces personnes qui ne se destinaient pas a etre des exclus.
Il ne faut pas abandonner et rester libre le plus longtemps possible!


Aidodroit (24/01/02) : Bonjour,

AIDODROIT est une association à but non lucratif regroupantdes juristes au service des étudiants ainsi que du grand public.
Nombreuses ressources gratuites.
Permanence juridique en ligne (réponse assurée sous 48heures).
Aide aux démarches administratives…

Nous souhaiterions effectuer un échange de liens (dans votre rubrique "association") .

Merci de nous faire connaitre votre position.

Le Président d'AIDODROIT.

WWW.AIDODROIT.COM


Sans_nom15 (18/01/02) : Bonjour,
je suis tombée par hasard sur votre site car je cherchais des aides financières.
Votre (?) récit est effroyablement réel (j'avoue que je n'ai pas lu toutes les pages mais rien que la rue et la taule m'ont rappelé quelques "souvenirs". Quelques critiques quand même (il faut) : il est facile de ne pas passer par la case "prison" si on a de l'argent. Quelqu'un qui m'est proche aurait pu l'éviter s'il avait eu de l'argent (à 2000 balles la consultation chez l'avocat çà met 1 claque et en + il faut déjà les sortir). Au lieu de çà, 1 avocat commis d'office rencontré le jour même du jugement ; verdict 3 mois fermes (les "autres jugés" ont réussi à repousser leur échéance d'1 an et en semi liberté grâce à l'avocat de papa maman) Et encore il existe 1000 fois pire !!!
Bref, ma + grosse critique contre le gouvernement est qu'ils n'ont pas pensé aux JEUNES !!!!!!!!!
Moralité, quand à 19 (ou 18 ou +) on se retrouve à la rue, on est contraint d'y rester (trop jeune pour le Fameux "RMI", n'ayant jamais travaillé pas droit à quelque misérable allocation : résultat il faut dealer ou voler pour manger et je pense que c'est l'une des seules raisons acceptables de commetre ces délits)
Enfin çà me fait enrager d'entendre des personnes dire :"mais il pourrait travailler, il est jeune...".Ce sont bien des propos de beauf qui n'y connaissent rien (à part leur monde et leur nombril). A défaut de pouvoir réparer toutes les misères et conneries du monde, je souhaite bien du courage à tous ceux entrainés dans cette spirale infernale.
PS à propos de la partie "cul" : à 2 on est toujours + fort (si c'est de l'amour dont on parle). le réconfort, l'anti solitude, le sens du partage, la complicité et la liste est si longue que je serai encore là demain
Merci de ne pas divulguer mon adresse internet (c'est celle du boulot et le patron n'aime pas trop çà)
A
Ndr : à propos du PS : ta liste (partielle ;o) représente le côté rose de l'histoire. L'autre approche, la mienne, est résumée par le fond gris de ces pages...
Attention, les navigateurs internet conservent quantité de traces sur les sites visités.


Unlecteurattentif (14/01/02) :
Wow.
Ben dis donc, ben dis donc.
..
Ton texte m'a d'abord choqué par sa vérité, puis intéressé par sa vérité pour enfin m'attrister par sa vérité.
Je ne suis pas prêt à devenir un "non-inclus", je ne m'en sens pas le courage. Et je plainds tous ceux qui l'ont, ce courage, car la vie "dehors" n'a pas l'air facile. Note qu'on choisi pas toujours, j'en ai bien conscience !

En tout cas, merci de m'avoir ouvert les yeux sur un monde que je regardais de loin et que je (pré-)jugeais facilement.
Ah, si ton site était présenté dans les écoles...

a+ Fred
:)


Lamia. (12/01/02 - droit de réponse : l'asile) : Bonjour,

Je viens de lire tout le document de ce site. J'ignore a qui je m'adresse mais bon, je tiens a me présenter, je m'appelle Lamia, j'ai fais mes études d'infirmière a l'hôpital de Nanterre. J'ai été interne au bâtiment 8, et pendant 3 ans et demi mes collègues de promotion et moi même, avons plus ou moins partager le quotidien des clochards de nanterre.

En arrivant sur le CASH [ndt : Centre d'accueil et de soins hospitaliers] en première année en 1998, nous n'étions pas très rassurer de voir tous ces bonhommes allongés sur le trottoir, avec des bouteilles de vin vides au sol. Mais comme on dit on s'habitue a tout, et plus nos études avançaient plus nous étions amenés a prendre en charge ces blessés de la vie dans les services de l'hôpital, durant nos stages.

certaines d'entre nous ont pu faire un stage centre d'accueil, au SSIAD [ndt : Service de soins infirmiers à domicile], au CHAPSA [ndt : Centre d'hébergement et d'assistance aux personnes sans abri] ou encore a l'antenne médicale, toutes ces structures qui accueillent ces personnages qui sont pour nous exceptionnels. J'ai moi même passée 5 semaines au CHAPSA, bien sûr le lieu ne m'était pas tout a fais étranger ni les bénéficiaires d'ailleurs, puisque je l'ai effectuer lors de ma troisième année C.e fût un stage très enrichissant, un de ceux que je n'oublierai pas, c'est certain.

Le personnel de ce secteur est fantastique et très courageux. Je tiens a le préciser, Que ce soit les personnes chargés du ménage, les aides soignants, qui ont a leur charge entre autres la douche des personnes accueillies, les infirmières ou encore les bleux. Violence et agressivité sont de mises, il faut beaucoup de courage et de bonne humeur pour tenir le coup.

Voilà, c'était juste un petit mot pour dire que j'ai vécu un moment de ma vie au CHAPSA et que je ne suis pas prête d'oublier un seul de ces instants, ni Mockrane, William, Josiane ou encore "le petit prince", les vedettes en détresse du cash de Nanterre.

Aurevoir.

--------------------------------------

(21/01/02) Salut "JYLE",

C'est Lamia, l'ex- étudiante infirmière de l'I.F.S.I. de nanterre. Merci d'avoir répondu aussi vite, ça m'a fait plaisir, j'ai eu peur que mon courrier ne tombe dans l'oubli.
Tout d'abord, je tiens a rectifier une petite chose, je n'ai pas critiquer votre document. c'est juste que j'ai connu le C.H.A.P.S.A après qu'il ait été refait, c'est pour ça.
Mais il est vrai d'après les échos des anciens hébergés qu'à l'ancienne époque les bleus n'étaient pas très cool, si je peux dire ça comme ça...
[...]
J'ajoute que depuis quelques temps, je suis active dans le monde associatif, je préside l'association Nejma, qui soutient les enfants des rues du Maroc. Mes collègues et moi-même espérons ouvrir dans les années qui viennent un centre d'hébergement de nuit (d'urgence), destiné à tous ces enfants qui sont eux aussi sans domicile.
Nous travaillons sur la ville d'Essaouira (a environ 170 kms de marrakech).
Ce mini C.H.A.P.S.A ressemblera je pense beaucoup a celui de Nanterre, puisqu'il aura la meme mission.

Voilà vous savez tout ou presque, peut-être pourront nous travailler ensemble un jour sur ce projet.

A bientôt, Lamia.
[...]
Tchao.
NDLR : tout, sur ce site, est précisément là pour essayer de provoquer une réaction. Critiquez, démentez, invalidez, précisez, disputez, mettez à jour ! Parce qu'il ne faut pas compter pas sur l'auteur pour retourner en taule ou à la rue pour actualiser son témoignage...


Ndlr(10/01/02) : Au Québec, il se passe de drôles de trucs (merci à L. de l'avoir signalé). Résumé de l'histoire : pour des raisons de sécurité, les pompiers ont démoli les cabannes bricolées par des sans domiciles après leur avoir gentiment demandé de bien vouloir s'expulser. Le maire, tout frais élu, est bien embêté...
Tous ces liens renvoient sur Cyberpresse/La Presse, journal local. L'accent y est québécois et les dollars canadiens (Euro/Devise : 1.4231 CAD au 9 janvier).

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Le mardi 08 janvier 2002 - Les sans-abri à Montréal - Où peuvent-ils aller? du site Cyberpresse


Morpheus neo (10/01/02) : Pas mal du tout votre site ! le contenu bien qu'orienté , donne a réfléchir.


VLoiseau (10/01/02) : bonne invitation a ecrire, je ne mets pas souvent mon grain de sel.
donc le voici mon petit commentaire:
en tant que "nantie",(on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a et ce qu'on est, c'est con je m'en excuserais presque), je trouve ce site tres dure et tres cynique, mais miroir d'une situation qui reste sous le tapis, faut pas faire tache.
ca fait toujours bon d'etre remis a sa place et de voir ses oeilleres s'ouvrir un peu.


Jean-Pierre (08/01/02) : Salut,
Je suis Jean Pierre.
Je ne suis pas un spécialiste d'internet. Alors que j'essaye comme je peux de glisser le site de mon association sur la toile (http://perso.infonie.fr/soupedenuit) , je suis tombé sur ton site.
J'y ai trouvé une études d'une grande richesse.
Je pense que tu es un gars remarquable à défaut peut être d'être remarqué.
J'espère que tu es tiré de la galère ou au moins du caniveau.
Depuis 10 ans j'anime une association (une trentaine de personnes toutes reliées par des liens d'amitié) qui distribue chaque jeudi soir dans les rues de Nice, de la soupe des sandwichs, fruits, vêtements, sacs de couchage (je te passe sur les détails)
A l'évidence je vais dans le sens de ta réflexion sur le problème.
Je souhaite cependant réagir sur un point particulier celui des distributions de nourriture, mais mon propos est sans grande importance à côté du tien..
Je comprends parfaitement ton sentiment et pour tout te dire, ça me gène bien sûr, mais là n'est!pas le problème.
Mon association est une association monégasque (rien que le mot amuse bien sûr). Tu ne sais cependant pas tout. A Monaco les SDF ne sont pas interdits car aucune loi n'existe en la matière, ils sont simplement "reconduits à la frontière" forcément peu éloignée de leur lieu d'interpellation.
Et pourtant dans ce pays (où la majorité de la population est française), tout le monde ne vit pas sur des yachts, ne joue pas au casino et ne dort pas sur des matelas de billets.
Parmi ces gens qui sont trop petits, trop faibles, peu être trop cons pour faire changer le cours politique ou économique de la société, il y en a qui ont les yeux ouverts tout simplement. Mais notre association est parfaitement non religieuse et non politique. Cette affirmation n'est pas simplement statutaire.
En ce qui me concerne, la misère à ma porte, ça me dérange (question d'éducation ou autre, peu importe). C'est pour cela que je vais à Nice chaque jeudi soir depuis 10 ans, parce que ça me dérange.
Société mercantile ou pas de voir quelqu'un qui a faim ça me dérange. Si j'ai un bout de pain, je le lui donne, ni plus ni moins. Et je t'assure que trouver du pain pour un particulier c'est tout un problème, pour une association c'est très facile.
A Nice où nous allons, nous sommes intégrés de fait (parce que ce n'est nullement organisé), à un collectif d'associations avec le Secours Catholique - le Secours Populaire et l'Armée du Salut pour nous répartir chaque soir de la semaine.
Secours Catholique et Armée du Salut ont bien entendu (ça les regarde) une motivation religieuse.
Secours Populaire, ils pourraient avoir une motivation politique, encore que les gens qu'ils rencontrent dans la rue pour la plupart ne votent pas.
Et nous, à Nice depuis 10 ans on ne connaît même pas le nom de notre association (et on s'en fout). Demande à quelqu'un qui fait la manche à Nice, qui passe le jeudi soir, il te dire "C'est Monaco".
Tu imagines si on s'en tient aux mots on nous assimile à une ville symbole de fric.
Et pourtant si tu savais comme nos tournées sont chaleureuses, comment les gens qui vivent dans la rue savent faire la distinction entre ceux qui roulent en belles bagnoles et ceux qui viennent avec leur Nevada 1989 personnelle.
Notre motivation n'a rien de religieux. Tu dis que toutes les religions ont intégré l'idée que l'assistance au plus faible est une façon de se grandir. Tu as raison encore que la chose dépasse le cadre religieux, qu'elle fait partie de l'homme (compassion peut être), Je n'en sais rien. En tout cas je ne fais pas ça pour mériter un quelconque ciel.
Je fais ça parce que je c'est la seule manière que j'ai trouvée pour réagir, mais je te l'ai dit je ne suis pas spécialement intelligent.. Je fais ça aussi parce que je sais que ces gens qui s'humilient en tendant la main devant mon sandwich sont quand même dans leur grande majorité satisfaits de venir parce que c'est leur manière à eux de faire leur marché, c'est à dire de s'approvisionner (bien peu) mais aussi de parler de tout et de rien, de faire encore semblant de vivre un peu en société. Et on a beau dire même si la notre est pourrie, l'homme est un animal fait pour vivre en société.
Je n'attends pas de merci, je refuse le merci qu'on me donne parfois.
Pourtant je t'assure, je n'ai aucune raison de remercier quelqu'un d'être affamé.
Aussi je vais encore continuer, parce que je ne sais pas comment réagir autrement.
Au fait à Nice (et sans doute ailleurs), les personnes que tu décris représentent environ un tiers de ceux qui viennent à nos rendez vous, les deux autres tiers étant constitués de personnes du Magreb (d'Algérie pour la plupart) ou des pays de l'Est. Tu imagines être à la rue avec tout ce que tu as si bien décrit et ne pas pouvoir se faire comprendre en plus.
Bon courage
Jean Pierre
ndlr : la page "gamelle" est à l'origine de ce courrier. Une mizajour est prévue (depuis trop longtemps, je sais...) pour apporter quelques informations complémentaires. Mizajour !


R. (06/01/02 - droit de réponse : la taule)

Je viens de lire les différents écrits sur la taule et tout ce qui en découle. Rien de surprenant à lire cet ensemble de plaintes et de désirs insatisfaits. La prison c'est fait pour priver de liberté ceux qui refusent de s'adapter à la société (bonne ou mauvaise -le sujet n'est pas là); elle est faite aussi pour punir ceux nuisent par leurs actions à la bonne harmonie des lois;elle est faite pour briser les âmes fortes et rebelles, celles qui engendrent les troubles, qui détruisent les équilibres si durement approchés. En un mot comme en cent elle existe pour séparer le bon grain de l'ivraie.
L'ivraie qu'en fait-on ? On la coupe ! On l'empoisonne ! On l''isole ! On l'a craint !
Bref elle n'est bonne pour personne . Tout comme les taulards!
J'ai moi même connu l'emprisonnement à diverses reprises . En tout plus de dix en ferme !
A l'époque nous étions des anonymes, des fantômes, des êtres impersonnels, des sujets de dissertations pour les bacheliers, j'exagère sans doute un peu, mais il faut comprendre qu'a l'époque (74 -77-85) les journaux n'étaient que des guirlandes ( "ils" ne nous laissaient lire que les rubriques sport) donc ils découpaient tout le reste . La radio n'existait pas (légalement). Les bons de cantines ressemblaient à des peaux de chagrins. Les parloirs vitrées (no touch !) . Le téléphones !?!? tiens çà existait ? Le courrier censuré, violé, bloqué . Les médecins ! ah ! ils étaient inscris au conseil de l'ordre ? Lequel ! Les assistantes sociales, bof une fois par mois une permanence de 3 h pour 300 taulards, quel service ! Le mitard : pas de courrier, pas de livre, pas de parloir, pas de cigarette, pas de contact avec les autres, tenue de bure, une cellule nue, une couverture (ou 2)donnée le soir à 19 h reprise le matin ,à 7 h , pas de rien ! Promenade tôt le matin seul. Seul du soir au matin et...
En fait, j'ennonce tout ça, non pour pleurnichailler, mais seulement pour contraster avec le présent qui est, sans aucun doute, totalement différent .Je ne vais pas reprendre les progrés accomplis depuis 1981. Ils sont énormes et sur une période aussi courte, exceptionnels. Mais, et c'est là le but de cette lettre, je trouve que les taulards d'aujourd'hui ont oublié l'essentiel, s'ils sont enfermés en ces lieux c'est de leurs fautes. Ils payent leurs erreurs. Ils doivent prendre leur mal en patience . Personne ne leur a demandé de faire des conneries . Qu'ils assument leurs peines jusqu'au bout sans de plaindre qu'ils n'ont plus de liberté, qu'ils sont enfermés qu'ils ne voient plus leurs enfants, leur femme, leur proche !!! Q'ils soient enfin adultes .
Plus de la moitié des taulards sont des récidivistes ! Donc ils sont masos ! Evidemment ils existent des cas particuliers et j'en suis conscient, mais la majeure partie des taulards savent ce qu'ils font à l'extérieur et une fois arrêtés ils crient à l'assassin au meurtre, ils en appellent aux médias , ils sont victimes d'injustices, ils baffoués dans leur droit ;" leur droit," foutaise ils n'aiment pas payer pour leurs fautes. Ils croyaient ne jamais se faire prendre et les voilà au trou .Aujourd'hui ils ne leur manquent quasiment que la liberté . C'est peut-être ce qui les rend si intolérents. Qu'ils exigent tout et tout de suite . C'est sans doute pour cela qu'ils sont en prison .


Marc (30/12/01) : Bonne annee.
A quand le bouquin?
Amicalement,Marc.

Ndla : Quel bouquin ? ;o)


Nietzche (28/12/01) : brrrr! il fait froid sur ce site.
on est tous des exclus, quelque part,et rien ne permet de croire que l on ne sera touche(lexclusion serait la lepre du xxi eme siecle?)
ni les riches aujourd hui, ni les diplomes, ni les biens eleves, ni les pdg
(mon premier "rmi" etait un banquier, qui l est redevenu!!)
ce qui ne tue pas, fortifie (nietzche)
finalement, il n y a qu 'une seule magie: c est celle de l homme qui meme démuni, abaissé, humilié... trouve une strategie pour s en sortir et montre a quel point il est plus resistant qu il n y parait

reste ceux que l on retrouve, froids, recroquevillés dans un coin de ville ou de fore^t, et on ce dit" qu on pourrait bien faire quelquechose quand meme! "
mais quoi? comment? moi? tout seul?,les autres?, les associations? l etat?,
on sait pas trop.il y a beaucoup de critiques sur ce qui existe et marche mal, mais il n y a pas de baguette magique


Cécile (12/01) : nouveau faire-part de décès...
Ndla : voir son premier courrier


J (20/12/01) : Juste que je fait des recherche sur la reincertion des prisonnier, et que t'on site tombe à pic !!!


Discrète ;o) (18/12/01) : Un jour larguée par mon compagnon, après dix ans de vie commune, je me suis retrouvée devant la justice pour avoir cherché à savoir de quoi il retournait. Vous savez, ces gens qui mentent volent la vie des autres. Mais de ça, on ne leur demande jamais de compte. Il faut dire que je ne me suis pas défendue, pour ne pas avoir à raconter sur lui certaines choses. Si lui voulait raconter des trucs sur moi, ça regardait sa conscience! En tout cas j'ai bien ramassé. Mais le soir en sortant du tribunal, alors que je tournais dans la ville en pleurant, trois hommes m'ont reconnue: J'avais écrit quelque chose sur leur situation, l'hiver sous le kiosque des promenades. Ils étaient à une terrasse. Le patron pas très chaud pour les servir. Ils n'ont rien pris, mais ils m'ont offert une menthe à l'eau. Et on a parlé. Je n'oublierai jamais, que ces trois rois mages se sont trouvés sur ma route.Et j'ai pu rentrer chez moi,dormir. Je pense toujours à eux quand j'ai un grand bleu dans le coeur.


Pil (12/12/01) : (je sais c'est un pseudo ridicule)
Y'a des jours comme ca ou tu tombe sur quelque chose qui te rappelle a quel point le monde peut etre rance et pourri. Et le pire c'est que tu te rends compte qu'il te faut quelque chose pour te le rappeler.
Et le plus derangeant c'est de se sentir jeune, mais totalement impuissant a changer le fond des choses.
Un temoignage comme celui la a au moins le merite de faire reflechir. Et si chacun reflechissait un peu plus...
En tout cas bon courage Marcel, mais je ne crois pas que cela soit une qualite qui te manque.


Sans_nom14 (08/12/01) : je cherche a mobiliser des personnes motivees pour etudier des idees ou concepts et les concretiser sur le terrain pour organiser ceci un peu partout en france.contact par telephone a arles bouches du rhone04xxxxxxxx
ndlr : tu tiens vraiment à ce que ton numéro de tel. soit en clair sur internet ? Tu ne préfères pas une adresse électronique accessible depuis les beaux IMac que La Poste met à ta disposition dans ses principaux bureaux (paiement des communications avec une bête carte téléphone, tarif local) ? Ou un cyber-café ? Un voisin ou un ami peut-être ? Enfin n'importe quoi plutôt que de balancer son n° de tel. à tous vents... D'autre part, quelques précisions seraient peut-être utiles sur les idéees et concepts à concrétiser. M'enfin, ce que j'en dis, hein...


Lila (21/11/01) : je propose mes services de webmaster à partir de mars 2002 pour un stage non rémunéré qui consiste à être webmaster (sujet: les prisons) si cela vous intéresse email moi à [ demander l'adresse]
merci d'avance


Emma (21/11/01) : je donne des cours d'anglais gratuitement à toute personne qui veut s'en sortir, autour d'un café bien chaud.
Le soir de 18h à20h ou en weekend.
nde : Paris, je présume ? [ demander l'adresse]


Erika (05/11/01) :
Le ton... le ton utilisé ici est savoureux!!
Je crois que ce genre de sarcasmes ne peut qu'éveiller ceux et celles qui restent froid devant le sort d'autrui. Du moins, si cela n'y parvient pas, rien n'y parviendra jamais. À moins bien sûr de devenir un jour membre à part entière de l'exclusion. On les entendra de plus loin rendu là.


lstocchetti (01/11/01) : j'en ai une petite, mais j'aimerais m'en servir !!
ndlr : profitons de ce hors sujet pour informer qu'un petit 1/3 des visiteurs de ce site débarque après une requête de type "sexe" sur les moteurs de recherche : une des pages de web'xclusion s'appelle "sexe.htm". Il y a de la frustration dans l'air...


Hélène (31/10/01) : Bonjour,
Comme prévu (voir plus bas, ndt) un lien vient d'être fait vers ton site
Si cela te dit, tu peux également faire un lien vers le nôtre ( actualitesolidarite, ndt).
Merci et bonne continuation
Hélène


MD (27/10/01) : j'aime bien le style et l'humour.
mais...serais tu devenu un heureux bavard??

je désire monter une association pour les sans abrits et je vaodrais savoir s'il existe un lieu qui propose l'hebérgement et le travail (agricole) en même temps en vue d'un retour dans une activité professionnelle et l'accession à un logement de location.
merci pour les infos qui m'aideront beaucoup.
pourrai-je faire encore appel à toi en tant qu'homme ressource car j'avoue que mon projet est grand et mes moyens faibles et mes connaissances celles d'une débutante. merci encore. a bientot


Aliche (24/10/01) : j'aime tous ce que est naturel


Lettre ouverte au sujet du RMI (21/10/01) :

Paris, le 12 octobre 2001
A Mme Guigou

Lettre ouverte au sujet du RMI

Madame la Ministre des Affaires Sociales,

Nous sommes pour la plupart d'entre nous RMIstes, anciens ou actuels, chroniqueurs au journal " Paroles de la Rue ", ayant vécu plus ou moins longtemps dans la rue. Nous voulons vous parler en connaissance de cause du fonctionnement du RMI et vous dire tout ce que personne ne nous a jamais demandé.

Nous avons le RMI, nous le gardons parce que nous y avons droit et surtout en avons besoin, mais nous voudrions que vous sachiez combien nous voyons ses effets pervers et l'hypocrisie sociale qu'il recouvre.

Car le RMI est injuste et inefficace, tout le monde le sait aujourd'hui. Dès le départ il a été détourné de son véritable objectif et n'a plus bougé depuis. Rappelez-vous, on venait de découvrir ceux qu'on appela les " nouveaux pauvres ", il fallait les aider à sortir de la misère au plus vite, et on créa le Revenu Minimum d'Insertion. Mais voilà que la proposition fit sortir du bois des tas de gens qu'on n'avait pas prévu et les services sociaux furent complètement débordés. Conséquence : aucun suivi véritable, pas d'aide personnalisée, sauf exception. Et le " I " de RMI fut escamoté. On devrait parler de RMS, Revenu Minimum de Survie. Et de quelle survie ! On va vous le dire.

Tu n'es plus rien.

Mais demandons-nous d'abord pourquoi cette dérive. Faut-il l'expliquer par le manque de moyens ? C'est vrai qu'ils manquent. Sans réclamer une assistante sociale derrière chaque RMIste, on aimerait déjà qu'elles soient plus souvent là. Mais il y a plus grave : c'est la volonté de réinsérer qui manque, personne n'y croit. Il faut voir ce qui se passe quand tu rencontres ton référent. Tu y vas parce que si tu ne réponds pas à trois convocations, on te coupe le RMI. Donc on lui raconte qu'on fait ci, qu'on fait ça et puis ciao bye bye… Tu vas toucher ton pognon mais il n'y a rien derrière.

On trouve tous les cas de figure. Il y a bien sûr ceux qui profitent du système et n'ont pas la moindre intention de se réinsérer, mais surtout il y a tous ceux qui ne sont plus en état de refaire une formation ou de travailler, ceux qui n'en ont même plus le désir, ceux qui essaient mais n'y arrivent plus… Et de l'autre côté, pas le temps, il y a trop de monde à suivre, allez voir à la porte d'à côté, il manque un papier, une signature, revenez - ici on pourrait faire un paragraphe spécial pour la CAF qui se permet de couper le RMI de personnes à la rue parce qu'elle égare un dossier ou pour un problème informatique qu'elle mettra plusieurs mois à résoudre, on pourrait vous donnez de très nombreux exemples concrets - donc si ce parcours du combattant te décourages, et si tu rechutes, on met tout sur ton dos : c'est que tu n'es pas assez motivé, tu n'as pas de " réelle volonté d'insertion ". Nous voudrions bien voir si, dans la même situation, ils auraient la force morale qu'ils réclament de nous. En tout cas le Contrat d'Insertion, pourtant inscrit dans la loi, n'est respecté ni par l'Etat ni par les bénéficiaires.

En réalité, si on te donne le RMI, ce n'est pas pour que tu te réinsères, c'est parce que tu n'as plus rien, que tu n'es plus rien. Tu es au bout du parcours, soit chômeur en fin d'indemnités, soit tu viens d'avoir 26 ans et tu n'as encore jamais travaillé. Certains attendent des années avant de s'abaisser à demander le RMI. Pas d'autre solution ou bien voler pour aller se mettre à l'abri à Fleury-Mérogis. On te donne le RMI parce qu'on ne voit pas quoi te donner d'autre, pas pour t'offrir une autre chance mais pour que tu fermes ta gueule. On ne te dit pas : tiens, tu vas entrer dans une autre logique, mais on veut t'apprendre à vivre avec 2600F par mois. Et on voudrait qu'avec ça tu te nourrisses, loges, blanchisses, sans compter les frais de démarches, métro, papeterie, téléphone. Vous êtes-vous demandé, Madame la Ministre, comment fonctionne réellement le RMI et quel type d'existence il impose !

La vie du RMIste.

Le 6 de chaque mois, les RMIstes se précipitent au bureau de Poste pour toucher leur argent. Or, les gens de la rue sont comme tout le monde, ils ont simplement envie de vivre normalement et de se faire un peu plaisir. Quand ils ont un peu d'argent, tout ce qu'ils veulent, c'est manger un beefsteak pommes frites, aller au cinéma et se payer quelques nuits d'hôtel. Et quand au bout d'une semaine, ils ont craqué tout leur pognon, ils reprennent la manche et retournent courir de foyer d'hébergement en lieux de bouffe gratuite et en vestiaires. Tout ça prend tellement de temps et d'énergie qu'on n'en a plus pour vivre.

Le RMI peut aussi passer dans sa totalité dans le paiement mensuel d'une chambre d'hôtel. Le système des hôtels pour pauvres à Paris est un des plus grands scandales de détournement des fonds publics. Imaginez que vous devez payer 3000 francs ou plus par mois pour une chambre d'hôtel insalubre sans aucun confort ni la possibilité de faire à manger. Certains hôtels demandent même une caution aux RMIstes, d'autres vont jusqu'à faire payer un supplément pour l'électricité. L'Allocation Logement et le RMI financent des taudis et ce sont les plus pauvres qui payent de loin le prix le plus cher au mètre carré pour se loger. Même manger revient plus cher quand on est obligé de toujours manger dehors. Tout est plus cher quand on est pauvre.

Parlons de la recherche d'emploi. Là aussi le RMI est un piège. Non seulement il n'y aide pas mais il la freine par toutes sortes d'effets pervers. D'abord parce qu'on a besoin du RMI pour survivre et qu'on a donc peur de le perdre. Alors on craint toute proposition de travail un peu incertaine. Car si on perd le RMI, il faudra beaucoup de temps et de démarches pour le retrouver pendant lesquels on n'aura aucun revenu. On nous ment en disant qu'on récupère facilement le RMI après une interruption. On nous ment aussi quand on prétend que l'on peut cumuler le RMI avec un salaire. Dans la réalité, la CAF dégrève du RMI la moitié des ressources perçues. Donc si tu touches plus de 5000 francs par mois - 2 fois le RMI, même pas le SMIG, une misère ! - il n'y a plus de cumul du tout. Enfin et surtout, quand on touche le RMI, on est marqué socialement. Les employeurs hésitent à vous prendre, les agents de l'ANPE ne vous proposent plus rien. Bref, le RMI est un leurre et une voie de garage.

Le comble, c'est quand un RMIste passe à la COTOREP. L'Allocation pour Adultes Handicapés est d'un montant plus élevé que le RMI, mais ces gens-là sont condamnés à rester dans la rue et la précarité. Plus aucun suivi social n'est prévu. Ils devraient avoir droit automatiquement à des emplois protégés, mais on leur objecte leur santé alors que souvent c'est l'usure de la vie à la rue qui les a rendus inaptes à travailler. Tu es handicapé, tu le restes. Au moins, ça réduit les chiffres de l'exclusion puisque tu n'es plus ni chômeur ni RMIste.

Nous gardons l'espoir.

On pourrait parler de beaucoup d'autres personnes : les jeunes que l'absence de perspectives pousse au désespoir, les étrangers sans papier ou pire les étrangers avec un récépissé qui leur donne le droit de rester sur le territoire français mais ne leur donne pas le droit de travailler. Chacun a son histoire et il ne faut pas faire d'amalgame. Mais tous sont pris dans la même machine à détruire. Le RMI te fait rentrer dans un système d'asservissement. Il t'hypnotise. Alors tu restes dans ton coin avec ta bouteille, tu n'a plus le droit de cité, on te traite de clochard, tu dis " amen " à tout et tu n'as plus qu'à fermer ta gueule. Tu n'es plus qu'une pièce du système de la misère - sur lequel vivent certains - qui s'inscrit lui-même dans le grand système mondial de l'exploitation de l'homme par l'économie.

Pardonnez, Madame la Ministre, ces propos désabusés. Nous gardons l'espoir que l'on peut remédier à cette dérive du RMI. Pour cela écoutez et donnez la parole à ceux qui l'expérimentent tous les jours dans leur chair. Si l'Etat veut que nous respections le Contrat d'Insertion, qu'il commence par le respecter lui-même. Le RMI doit cesser d'être une hypocrisie, un leurre, un piège, une voie de garage. Le RMI sans possibilité concrète d'accès au logement et à un véritable emploi n'est rien.

Recevez, Madame la Ministre, l'expression de notre très haute considération.

Bernard, Cécile, Delphine, Fabrice, François, Frédéric, Jean-Yves, Luc, Marcel, Max,
Chroniqueurs du journal " Paroles de la Rue "

Chroniqueurs de " paroles de la rue "
Aux Captifs la Libération
151 rue du Chemin Vert
75020 Paris


Benjamin (21/10/01) [depuis la Belgique, ndt] : Cher ami, chère amie,
Comme vous le savez sans doute, un projet de loi remplaçant la loi du 7 août 1974 instituant le droit à un minimum de moyens d'existence a été déposé par le ministre Johan Vande Lanotte et est en cours d'examen au sein du gouvernement.
Si certains éléments de cette loi sont positifs, ils cachent mal une logique détestable de mise au travail forcé et au rabais ainsi que de conditionnalité accrue du droit au Minimex.
Vous conviendrez que quand un Etat, sous prétexte de leur venir en aide, s'attaque aux droits des plus faibles, cela augure mal l'avenir... pour tous !
Une plate-forme composée d'usagers des CPAS, d'associations donnant la parole aux "démunis" et soutenue entre autres par la section francophone de la Ligue des Droits de l'Homme s'est constituée pour réagir face à ce texte rédigé sans consultation ni concertation.
Le texte qui suit a été rédigé dans ce cadre. Je vous prie d'en prendre connaissance et, le cas échéant, de le signer et de le renvoyer à l'adresse mail reprise en bas de page.
Votre soutien est indispensable pour donner du poids à ces revendications.
Avec mes amitiés et mes remerciements,
Benjamin Lalieu
Fédération bruxelloise des Equipes populaires

********************************
NON AU PROJET DE LOI SUR L’INTEGRATION SOCIALE

OUI A UNE AMELIORATION DE LA LOI SUR LE MINIMEX

Les organisations et personnes soussignées appuient une plate-forme commune par rapport au projet de loi concernant le droit à l’intégration sociale. Elles affirment clairement :

l. Toute personne adulte vivant sur le territoire belge et qui n’a pas de ressources suffisantes a droit à un revenu qui lui permette de vivre dans la dignité. C’est un droit qui doit lui être reconnu, sans contrepartie, et donc sans la signature d’un « contrat d’intégration ».

2. L’accessibilité à un travail décent est un autre droit prévu également par la constitution. Il doit donc se réaliser de la même façon pour tout un chacun. Aussi, les minimexés, au même titre que les autres citoyens, doivent avoir le droit de chercher, de trouver un travail ou de suivre une formation dans les mêmes conditions et par l’intermédiaire des mêmes organismes publics (ONEM, Forem,…) que les autres demandeurs d’emploi. Les CPAS ne doivent pas se transformer en agences de placement au rabais, spécialement conçues pour les minimexés.

3. Nous demandons qu’une augmentation de 10% du montant du minimex soit appliquée dès le 1° janvier 2002, et dissociée du vote de la nouvelle loi, car cela ressemble très fort à du chantage. De plus, nous demandons que dès janvier 2002, les montants soient liés « au bien-être », et que soit établi un programme pluriannuel qui concerne tous les bas revenus, afin qu’ils deviennent conformes au minimum socio-vital.

4. Nous ne voulons pas d’une « nouvelle loi » votée dans l’urgence, mais nous voudrions que l’application actuelle de la loi instaurant le droit à un minimum de moyens d’existence de 1974 soit évaluée, afin de pouvoir l’améliorer. Cette loi date de 25 ans, son application a mis à jour des problèmes complexes, et nombreuses sont les personnes (minimexés, travailleurs sociaux, militants syndicaux et des droits de l'homme,...) susceptibles de participer à son évaluation. Pour cela, il faut prendre le temps nécessaire, car il s’agit du bien-être des personnes les plus fragiles de notre société.

Parmi les pratiques à évaluer : les recours aux débiteurs d’aliment, les politiques de mise au travail réservées aux minimexés ont-elles globalement sorti ceux-ci de la pauvreté, détermination du CPAS compétent pour un sans-abri, les sanctions, la récupération, les contrats d’intégration, la notion de statut de cohabitant, les visites domiciliaires, la possibilité d’obtenir des recours suspensifs en justice dans certains cas, le financement des CPAS etc….

Je soussigné(e) :
Nom :.......... Prénom :...........
Organisation :........................
Adresse :..............................
Tel :............ Mail :................

Souscrit aux revendications de cette plate-forme
à titre personnel / au nom de mon organisation (effacer la mention inutile)

Signature :...........................

Les signatures sont transmises à Dan Van Raemdonck,

LDH, rue de l’enseignement, 91, 1000 Bruxelles

Merci également de faire circuler ce texte.
Renseignements complémentaires sur la plate-forme auprés de Dan Van Raemdonck, de Jean Peeters
Pour recevoir d'autres infos sur le sujet (textes de loi, projet de loi, réactions diverses) : [ demander l'adresse]
[...]


Michèle (02/10/01) : Quelles sont les formalites pour signifier son conge à une personne payee par cheque emploi service?Sans contrat.Avec nos remerciementsM.R.

Ndla : et c'est à moi que vous demandez comment faire pour virer un(e) employé(e) ??? Bon, je vais quand même vous filer un tuyau pour que ça se passe dans les règles :
Contactez le Centre National de Traitement du Chèque Emploi Service (CNTCES)
3 avenue Emile Loubet
42961 Saint-Etienne Cedex 9
tel. 04 77 43 23 74

N'hésitez pas, ils sont au courant de tout puisque tout passe par eux. En plus, ils sont très aimables et "arrangeants" au téléphone (si, si). Ils peuvent également vous informer sur les différentes formules possibles et faire des simulations pour vous permettre de choisir.

Curieusement, la page concernant les chèques emploi service semble être une des plus fréquentée du site. Y aurait-il défaut d'informations officielles sur ce sujet ? Je sens que je vais le faire savoir à qui de droit...


Petite soeur (24/09/01) : J'ai mes trois frères qui ont rendu visite au gnouf, un n'en a pas survecu, et les deux autres ne trouve plus leurs place dans ce monde, ton site m'aider-t-il a mieux les comprendres ?
Merci
Je ne mettrai pas d'adresse e-mail ni de pseudo mais puis-je faire inserer un lien dans mon site vers le tiens?

NDE : pas de problèmes pour le lien, soeurette. Bon courage à ta petite famille.


Adeline (12/09/01) : Madame, Monsieur,

Je viens de lire la rubrique "la taule" de votre site internet et j'aimerais ajouter ma pierre à votre édifice en vous informant de la situation actuelle du plus ancien détenu de France, Lucien LEGER, 37 ans de détention, dont je suis le Conseil au titre de l'aide juridictionnelle.

Je vous joins à cet effet les observations qui ont été déposées en son nom auprès de la juridiction nationale de la libération conditionnelle qui doit se prononcer en appel sur la 13ème demande de libération conditionnelle de mon client. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires sur son affaire, ses troubles et ses mystères, son caractère exceptionnel aussi par la durée de la peine infligée. Vous y trouverez également une interview écrite de Lucien LEGER dans laquelle il s'exprime librement sur ses 37 ans de détention.
Cordiales salutations.

Maître Adeline Pichard
Avocat
[...]


Dominique-Marie (15/09/01) : hello tout le monde à la recherche de projets qui soient dans la mouvence du mien j'ai rencontré le tien. Je suis la maman d'une jeune punk amie de tous les squatters. Ma fille (magnifique jeune fille est décédée le 9 octobre 1999) depuis germe en ma tête un projet qui concerne l'errance de la jeunesse et en particulier de ces jeunes qui se marginalisent, les percées, les tatoués, les crêtés sont des gens que j'ai pris l'habitude de cotoyer au travers d'associations comme celle dont je faisais partie. L'Asssociation Source de Fraternité. C'est une population très spéciale mais c'est celle-là que la vie m'a appris à rencontrer. Je vous laisse mes liens vers une page personnelle et vers l'ouverture de la première page de mon site qui sera destiné aux parents de jeunes errants, ainsi qu'en parti créé je l'espère par des jeunes errants eux-mêmes.

Page personnelle : http://pageperso.aol.fr/mariebleu/mapage/moi.html
Page accueil de mon site WantedMathilde :
http://wantedmathilde.free.fr/

Un lien vers la page intéressante d'un sociologue dont je partage l'avis :
http://www.freecyb.com/nomad/ERRANCE.HTM

D'où provient mon idée qu'Internet puisse servir la voix de la citoyenneté de ces jeunes ainsi que de leurs parents.

Merci de m'envoyer votre courrier sur le site wantedmathilde j'ouvre mes portes aux parents de jeunes errants, aux jeunes errants eux-mêmes, aux associations humanitaires qui travaillent dans leurs intérêts, à tous ceux qui les aiment. Mon but est de mettre des mots et des actions sur leur révolte au lieu de la laisser les détruire. Mon but est aussi de permettre aux parents qui vivent souvent des choses très douloureuses de trouver ensemble des moyens d'action. Mon but n'est en aucun cas de trahir la confiance de ces jeunes de quelque manière que ce soit.

Dominique-Marie


Ndlr (07/09/01) : Diviser par deux la pauvreté, ce n'est quand même pas bien compliqué. La preuve : un article paru cet été dans La Presse, journal Québécois.
Lire aussi une copie de deux articles de réactions (commentées ;o), parues dans le même journal, que m'a fait parvenir une correspondante.
Lien vers l'étude originelle de Chris Sarlo (en anglais).
Mizajour 25/02/02 : pfuuu ! En France, on fait mieux : on passe de 200 000 à 86 000 en un clin d'oeil !


Marie (29/08/01) : Cher Monsieur

Je me présente Marie [...] vice présidente de l'association le cercle à [...], je voulais savoir car nous travaillons avec des jeunes contre l'exclusion sous toutes ses formes si il nous est possible de pouvoir utilise votre site et si vous auriez pu un jour venir nous parler de votre expérience

Je vous remercie par avance de me repondre

Marie
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(29/08/01, deux minutes plus tard...) C'est toujours Marie du cercle j'ai oublie de vous laisser de quoi me joindre
vous pouvez le faire au 06 68 xx xx xx
merci
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(02/09/01) Monsieur, comme je vous l'ai déjà dit dans un precedent courrier, je souhaite que les jeunes de mon association puissent utiliser votre site comme base et je voulais savoir aussi si il vous est possible de faire une intervention même par mel ou chat pour mon groupe .
Je vous remercie par avance de bien vouloir me repondre assez vite
Marie responsable de l'association "le cercle"
adresse : le.cercle.marie

Ndlr : on se calme, il s'agit d'un banal problème d'adresse ! Celle que vous mentionnez est incomplète, et celle qui est jointe à votre courrier par les serveurs est "Ce mail a ete envoye à partir de la page : http://www.ifrance.com/webxclusion/courrier.htm (02/09/2001 12:32:03)" ce qui n'arrange pas nos affaires. Deux solutions : vous faites ce que vous voulez avec le site en vous passant de moi (je suis sûr que vous ferez ça très bien), ou alors vous essayez de me donner une adresse qui fonctionne. Bien sûr, je pourrais vous joindre sur votre portable, mais le service recouvrement de FranceTelecom n'a aucun humour.
Le pire dans tout ça, c'est que je risque fort de partir en vacance avant que la pelote soit démêlée. Voilà comment on passe à côté de trucs intéressants, c'est aussi bête que ça. Mais bon, la vie continue...


JC, éduc. (28/08/01) :
[...]
PS : une chtite remarque en passant, n'en prenez pas ombrage : les verbes conjugués à la seconde personne du singulier ne prennent jamais d's à l'impératif.

Cordialement,
Ndla : superbe démonstration du rôle des éducateurs ! La correction sera administrée à partir de septembre.


Simon-Pierre (26/08/01) : Je trouve votre exposé un peu décapant. Même si j'en convient que dans notre travail d'éducateur, se mêle certains conflit moraux avec lesquels nous devons composer.
Cependant, je suis adepte d'une pensée égalitaire sur le plan humain donc pour une certaine humilité du coeur quoique tout pouvoir que nous ayons.
Comme j'aime partager aussi en franc parler avec ceux que vous qualifiez «d'éduqué» voici quelques points de réflexion:
Comme éducateur beaucoup ont choisi un métier qui donne priorité à un geste humain d"accompagnement. Cependant, tout imparfait individu que tu soi, sache que l'éducateur accepte de cheminer avec toi malgré le lot de sa propre imperfection en plus que des limites sociales tout aussi imposée à toi comme à lui.
Si je fais une image, sache que en regard de tes propos, si tu te perçois comme un éduqué, un «produit» pour le travail de l'éducateur, sache que si les éducateurs ont choisi de plein gré le travail qu'il font, ils ne choisissent pas la matière première avec laquelle il ont à oeuvrer.
Alors quand tu parleras des éducateurs comme tu le fais, dit toi que la personne que tu pourfant, ne t'a pas choisi elle non-plus.
Pourtant, elle est là pour t'accompagner dans ton chemin, Chemin où plusieurs ont décider de t'abandonner, à raison ou à tord.
Après ce que tu écris, tu vois!, il s'en trouve encore pour accepter de demeurer en communication avec toi.
Que tu le veuille ou non, tu est un humain et par sucroît un humain qui cri encore à l'aide à travers tes propos déobligeants (et qui comporte une dose de vérité... qui ne t'excuse pas pour autant)
Alors tu peux continuer à râler sur le compte des éducateurs, il en reste que eux comme toi font avec ce qu'il ont comme outils.
Mon vieux, tout compte fait, ton geste sur internet est peut-être un pas vers l'affirmation de soi, c'est bien, cependant, je souhaite pour toi que tu t'affirmes sans casser du sucre sur le dos de personne, tu goûteras alors peut-être au bonheur.
SPL

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(28/08/01) :
[...]
Dans ce que vous m'avez répondu, je ne peu qu'être d'accord. Là, ce retrouve toute la partie éthique de cette profession que j'adore et pour laquelle j'ai milité. Après plus de 26 ans dans le métier, il m'importe que des propos comme les vôtres puissent servir la ligne éthique de mes jeunes collègues. Beaucoup voie la ligne éthique comme un arrêté. Moi je la voie et tente de la propager comme une marque de respect envers la personne qui nous fait confiance dans l'accompagnement.
Merci de m'avoir répondu, j'en attendais pas moin et je souhaite en être qu'à un début de communication.
Comme on dit par chez-nous, à la revoyure!!!
SPL


Hélène (21/08/01) : Un grand Merci à toi , à ta sincérité, à ton réalisme et à ton humour pour décrire ta souffrance personnelle et celle des autres.
Nous mettrons en avant ton site prochainement sur le nôtre créé par des bénévoles et accessibles à tous. Il est vraiment unique et peut tellement apporter aux autres. Il est essentiel de diffuser tes messages puisque toi tu es l'éminence grise qui souhaite rester dans l'ombre et ça se respecte. L'image n'est pas forcément nécessaire : la qualité de ton âme nous suffit pour te visualiser et mieux te connaître.

Je te préviendrais de la date. Bravo encore et surtout continue : on a besoin de toi.


Luc (16/08/01) : Je recherche la jeune asiatique qui souhaitait dialogue. Je ne vois pas de probleme a discuter avec une femme mure de 28 ans.
Je n'ai pas d'e-mail mais on pourra se parler avec nos surnoms.
le mien est LUC.
a bientot : I hope.
ndlr : L'adresse indiquée par la dame (11/10/00) était <leila52fr>(sic). "Femme mûre de 28 ans", hein ?!? Good luck, man ;o)


Marie-Christine (01/08/01) : Un gros coup de gueule, il serait temps de stopper la spoliation. A tous les "CES"ars, les "emploi-jeunes"ars, réveillez-nous!
C'est ensemble que nous nous ferons entendre.

Avoir un salaire de misére OK, mais au moins quelques avantages sociaux : CMU, APL correct!!

J'ai un boulot super, je bosse avec des gens supers mais avec une baisse aussi énorme de mon apl, J'ai plus qu'à faire la P....


Louise (30/07/01) : Je suis surpris de voir la page lettre ouverte aux journalistes !!! Tu ne veux que l'anonymat, tu refuses un livre dont tu pourrais donner les benefices a une asso qui aide les personnes SDF (si il existe une asso que tu respectes !).
Bref, je t'avoue que tu ne donnes aucun gages de veracité de la situation.
Je vais me faire classer dans les personnes odieuses qui ne croient pas a ... mais je suis urtout quelqu'un qui sait que le web est l'occasion de se faire plaisir !!!
En esperant avoir des nouvelles
ndla : le renvoi vers la page de liens est une partie de ma réponse


Loulou (26/07/01) : Lu jusqu'au bout mais en plusieurs coups: pause requise dûe aux mélanges d'émotions. En ai parlé à tous les copains rencontrés pendant cette période : je ne crois pas qu'un ou qu'une soit allé visiter et pourtant, POURTANT, la grande majorité de ceux-ci, moi y compris, gagnons notre beurre dans le social... Non, je ne suis pas éducatrice mais secrétaire-réceptionniste dans un organisme sans but lucratif. La majorité de nos clients est composée de jeunes 18-30 exclus du fabuleux monde du travail. En Amérique du Nord, être exclu du marché du travail ($$$) amène souvent à l'exclusion telle que présentée dans votre site. Ces jeunes qui viennent nous voir (d'eux-mêmes ou forcés par l'aide sociale) me touchent par leur itinéraire. À certains d'entre eux qui font vraiment des efforts pour ne pas être sapés par l'exclusion totale, je vais leur recommander votre site. Je suis certaine qu'eux le liront... La marge est trop mince et plus on est informé mieux c'est. Choisir en toute connaissance, nous-mêmes, est la seule façon de choisir. Je suis convaincue que votre site leur sera plus utile que toute la panoplie de prêt-à-porter que les psy, éducs et autres pros de la misère entretiennent auprès d'eux à seule fin de justifier leur job. Quant à moi, votre site m'encourage à continuer à leur donner, dans mon cadre de travail, la seule chose qu'on m'autorise (n'oubliez pas, exécutante dans un monde de pros), du respect, de l'écoute, de la personnalisation (non monsieur le Directeur, ce n'est pas le cas de victime de pédophilie, c'est Jean-Pierre, celui qui a une perruche pour seule amie).
Merci, merci, merci.
[...]


Mel (13/07/01) : je suis passée par hasard sur ce site: je suis étonnée de la façon dont vous parlez des éducs; ils ne faut pas tous les mettre dans le même sac; merci pour nous.
mel, étudiante en 3ème année éduc spé.

ndlr : pour le sac, c'est évident. Pour le reste, on en reparle dans quelques années, d'accord ?


Stéphanie (21/06/01) : J'ai adorée ton site: plein d'humour, avec un style corrosif mais si plein de vérité.
Je fais partie d'une association [...] qui s'occupe d'un foyer d'accueil de nuit (ici [...] on parle pas d'asile de nuit). Il y a environ 70 bénévoles qui le fait fonctionner toute l'année même les jours fériés.
Peut-être as-tu un agenda surbooké, mais si ce n'est pas le cas nous aimerions bien que tu viennes nous faire part de ton expérience.
Cette proposition te paraîtra peut-être absurde mais ce serait avec plaisir que nous t'accueillerons et en toute simplicité.
Tu peux nous contacter à l'association [...], nous attendons ta réponse. Désolé, nous n'avons pas d'adresse internet.

P.S: si tu souhaites publier ce courrier, n'oublie pas d'enlever l'adresse et le n° de téléphone, merci.


Elisabeth (12/06/01) : Bonjour,
J'ai découvert votre site aujourd'hui. Je ne l'ai pas lu en entier, il est trop riche... ou plutôt, le mot serait plus juste, il est trop généreux pour être épuisé si vite. D'ailleurs, bien des parties en sont encore en construction : tant mieux, c'est un lieu vivant et hospitalier qui invite, sans exclusion, à ce qu'on lui rende de nouveau visite.
Tant pis si l'expression peut sembler exagérée : je l'ai trouvé beau, comme peuvent l'être certains livres. Pourquoi ne pas contacter un éditeur ? Je souscris pour ma part à la suggestion d'autres lecteurs.
Sincèrement

ndlr : pour l'édition papier, lire la FAQ. Pour le site pas encore fini, voir la réponse au précédent courrier. C'est "un peu" facile, je sais, mais il est toujours possible de s'inscrire à la mizajour pour limiter les visites inutiles...


Gabrielle (07/06/01) : Je viens régulièrement pour voir la suite... et je ne la vois pas... mise à jour juin 2001... Je me suis dit, ça y est il y a du nouveau.
S'il y en a je ne l'ai pas trouvé... Par contre j'ai lu le courrier et ne peux pas m'empêcher de dire à Nico qu'il n'a pas dû tout lire pour avoir encore ce ton paternaliste pour dire à l'auteur du site (que je ne connais que par le site) qu'il lui propose de faire du théâtre... et l'autre qui ne s'énerve même pas... Tu vois Nico, c'est ça la classe, la vraie. L'auteur du site n'a pas besoin d'être aidé "socialement" comme tu dis, d'ailleurs (apparemment tu n'as pas remarqué) il ne demande rien, il donne, généreux qu'il est en nous remerciant de lire... Moi je ne sais pas lui dire autre chose que merci... Sauf peut-être...Et la suite, c'est pour quand ?

NDLA : aujourd'hui peut-être, ou alors demain... (air connu). Promis : dès que je passe aux 35 heures (août ou septembre) je m'y remet. Et je tiens (parfois) mes promesses... Mizajour beaucoup plus tard (plus d'un an...) : saleté de promesse ! Me voilà parjure, maintenant :o(


Pierre (01/06/01) : JE ME SUIS VRAIMENT ECLATE A LIRE CE PETIT RECCEUIL ET JE TROUVE CA TRES BIEN ECRIT, plein de bon sens. C'est sure qu'il est difficile de sortir de l'exclusion, bon courage à tous ceux là.


NDLR : A suivre... (ou à précéder, c'est pas clair cette histoire) : maintenant, faut se décider entre le courrier d'avant, celui d'après, ou passer à autre chose...


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