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Courrier 2002/2003


Les commentaires des ex-touristes de passage en Web'xclusion

Déportés ? (23/05/03) : Pendant la guerre les juifs, résistants, homosexuels, aliénés et autres... étaient parqués dans des wagons et ammenés dans des camps de concentrations (pour les plus chanceux) où ils finissaient par mourir de faim, froid, soif, épuisement. Pas de douche, pas de vêtements propres, pas de protections féminines pour les femmes, pas de lait pour les bébés. On séparait les familles chacun se retrouvait seul, sans plus rien. Voilà à quoi m'a fait pensé la lecture de votre site, modèle d'humanité et de courage.

Qui veux savoir ce que deviennent les corps de ceux qui vivent comme des déportés ? dans des charniers ou bien dans de jolis caveaux ?

http://www.fsa.ulaval.ca/personnel/vernag/EH/F/manif/lectures/la mort des sans-abri.htm

Ndt : le rapprochement est (très) excessif. Mais peut-être certaines descriptions rappellent-t-elles de mauvais souvenirs à quelques anciens.
Le lien proposé renvoie vers un article de B. Bissuel (Le Monde du 10/04/2001) sur " les morts de la rue" (voir également le faire-part sur le site de l'association "Aux captifs, la libération"). A noter : la situation s'est un peu humanisée depuis. Mais le détour par "ulaval" (université Laval, Canada, donc VF dispo) n'est pas inutile. Notamment pour l'espace personnel de Gérard Verna, prof local, qui propose un copieux parcours sur l'exclusion (suivre "Environnement hostile" (sic) et farfouiller), entre autres sujets d'études. Avouerais-je que si le nom ne me disait rien, j'ai immédiatement reconnu le lama ;o)
Au fait, z'en faites quoi, de vos morts de la rue, au Canada ?


Soigné (18/05/03, droit de réponse "éducateur") : salut bravo pour ton site
( je te tutoie, je suis éduc donc un peu paternaliste)
j'ai bien aimé ce concept que tu appèles la zone d'affrontement j'ai vraiment l'impression de bosser dans cette zone sauf que le sens des tirs est plus dans la direction des pouvoirs publics.
Pas fâché que tu tailles un peu sur les éducs beaucoup le méritent moi aussi sûrement parfois(même si je me soigne!)

Noël
http://www.789etatsgenerauxdusocial.com/     Tes contributions pourraient servir dans ce mouvement que j'ai la faiblesse de croire honnête

Ndlr : à propos de 789 : tient, les "sociaux" essairaient-ils de s'organiser pour mettre leurs réflexions en commun et débattre de leurs pratiques quotidiennes? Ce serait une rudement bonne nouvelle ;o) En tout cas, les témoignages et le forum sont à visiter. Exemple : l'histoire de Madame B. ...


Ca alors ! (18/05/03) par Ndlr auto-censuré le 12/06/03 (la Justice est incorrigible ! ;o) : [...]
[Sur le site du ministère de la justice], on apprend également que Pierre Bédier (secrétaire d'Etat aux programmes immobiliers de la justice) petit-déjeune avec les pontes du Medef avant d'aller en conseil des ministres (le 14/05/03). Et on se demande bien pourquoi.

Mizajour (08/06/03 modifiée 12/06/03) : [...] un coup d'oeil sur deux articles parus dans le Libé du jour (7-8/06/03) : "Bédier rattrapé par des enveloppes" par Fabrice Tassel et "Un fervent chiraquien" par Jacqueline Coignard...


Isabelle (17/05/03) : [publication du courrier non autorisée]
Ndlr : le 25 mai, je "monte" à Romainville pour un concert de l'atelier de création de l'école nationale de musique et une balade de Bastille à Nation (mizajour : gasp, c'était de Nation à Italie !). Alors si c'est public, votre rassemblement...
PS : dites, Isabelle, papoter privé en public c'est pas évident ;o) Vous me rendriez un chouette service en me donnant une adresse mail. On en trouve pour pas cher (c'est gratuit) chez tous les fournisseurs d'accès internet honnêtes. A ce propos, le courrier du site est expédié à jyle@freesurf.fr et vous pouvez utiliser cette adresse directement, sans avoir à passer par la page courrier.


SIRS IdF (14/05/03) : RAPPEL
Le prochain séminaire du réseau SIRS-Idf (santé, inégalités, ruptures sociales en Ile de France) aura lieu le 22 mai prochain, de 17h à 19 h autour de la thématique : « Tentatives de suicide à l’adolescence : souffrance singulière et mal-être social » et avec les interventions de :
- Françoise Péquignot (INSERM) : Suicide, cadrage statistique et qualité des données
- Anne Tursz (INSERM) : Adolescents suicidant et maltraitance durant l’enfance dans la consultation psychiatrique
- Eric Verdier (co-auteur de Homosexualités & suicide) : Les jeunes face à l’homophobie
- Serge Hefez (psychiatre, psychothérapeute) : Souffrance en famille.

Lieu : Institut des Cordeliers, 15 rue de l’Ecole de Médecine 75006 Paris dans la salle de l’IEPS- Escalier D – 2ème étage de 17h à 19h.

Informations : sirs@u444.jussieu.fr       Web: http://www.u444.jussieu.fr/sirs/
[...]


Dédé (14/05/03) : 56 ans sans travail pas 40annee de versement que faire


Bienveillant (10/05/03) : Merci pour ce site, je n'ai jamais pensé être le seul à penser ce genre de chose, mais là ... c'est une bonne grosse claque qui fait beaucoup de bien. je suis éducateur (en troisième année à l'ESTES de Strasbourg) et je travaille avec ces personnes depuis 6 ans maintenant. Ce site est clair, il respire une certaine "bienveillance", c'est pour celà que je vous remercie. Continuez ce pationnant travail de décriptage de la vraie vie.

Ndlr : marrant la différence de lecture entre un-e première année (voir nombre de courriers ci-dessous) et un-e troisième année ;o) Ca vient de quoi, d'après vous ?


Jennifer (02/05/03) : Slt je m'appelle jennifer, j'ai trouvé très intéréssant votre site ! Bravo à celui qui l'a fait ! Ce site dénonce en toute franchise le monde d'aujourd'hui et ça c'est très très bien ! Visitez ce site, il fait réfléchir et peut-être agir !!!!!!

Jennifer,15ans, [...]@aol.com


Face de boeuf (29/04/03) : Bonjour les facteurs doivent être souriant et matinal car quant' on voit un homme ou une femme venir porter notre courier et que la personne à une face de boeuf c'est pas super le fun!!!!
Ndlr : chez moi, on dit "nez de boeuf" (prononcer "nédbeu"). Ne pas oublier, toutefois, qu'ici on vient, délibérément, lire le courrier ;o)


SIRS IdF (28/04/03) : L'équipe de SIRS Idf (Ndt : santé, inégalités, ruptures sociales en Ile de France) vous informe :

- vous trouverez en ligne l'intégralité de la séance du 16 janvier 2003 sur " La santé des personnes sans domicile", avec l'intervention de Bernadette de la Rochère (INSEE) :
http://www.u444.jussieu.fr/sirs/cadretexteseances.htm

- la prochaine séance aura lieu le 22/05/03 : " Tentatives de suicide à l’adolescence : souffrance singulière et mal-être social". Voir le programme :
http://www.u444.jussieu.fr/sirs/cadreprogramme.htm

- le compte rendu de la séance "Lien social et santé" du 24 avril dernier sera en ligne dans les jours à venir :
http://www.u444.jussieu.fr/sirs/cadretexteseances.htm [mizajour 08/05/03 : c'est fait]

- des nouveautés dans les rubriques " Conférences extérieures" et "Publications"

Bonne lecture !


Concours (droit de réponse prison) (28/04/03) : Salut à toi.

Tout d'abord, je tiens à te féliciter pour ton texte "journée porte ouverte" qui m'a vraiment touché. Je n'ai jamais été détenu, je ne connais pas d'ancien détenu, je ne connais pas de surveillant, bref je ne savais des prisons et des conditions de détention seulement les faits rapportés par les médias et les rumeurs et préjugés des gens qui en parlaient.
En fait je m'intéresse au sujet depuis peu de temps parce que je me suis inscrit au concours de surveillant de prison. Tout ce que tu écris est quand même très inquiétant et aussi révoltant. Où sont passés les droits de l'homme ? Comment se fait il qu'on dépense des milliards pour libérer des pays opprimés, qu'on s'indigne sur les conditions humaines de ces populations alors que l'on est en train de faire la même chose dans notre pays ? Je ne voudrai pas paraître naïf ou atterir d'une autre planète mais je pensais quand même que nos détenus ètaient mieuxtraités. Malgré tout je tiens à dire que ça ne ma pas fais reculer devant ce métier qui quelquefois doit ëtre difficile à vivre, au contraire je pense que j'ai mon rôle à jouer dans cet univers.

Ndlr : au moins, z'êtes sûr d'avoir du boulot pour longtemps (moins de 42 ans à faire, quand même, avant la retraite : ils ont une combine d'enfer à l'administration pénitentiaire... ;o)
Cela dit, le Libé du jour (28/04/03) publie un article sur les (anciennes ?) prisons irakiennes. C'est quand même autre chose. Ce qui n'atténue pas la "honte pour la république" française pour autant.


Isabelle (26/04/03) : [publication du courrier non autorisée]
Ndlr : bon courage, pour eux, pour vous.


RA Diker (24/04/03) : Bonjour,

Je n'ai pas de témoignage à donner ! Je voudrais juste avoir une information (si quelqu'un peut me répondre)
Existe-t-il des (vraies) dispositions officielles (lisez "gouvernementales") pour empêcher les gens présentant un handicap (lisez "reconnu travailleur handicapé par la COTOREP") de se retrouver dans la rue (lisez "de crever de faim et/ou froid" ? (Par le biais d'emplois réservés ou de choses comme ça, je ne sais pas !)
Merci de me répondre.

RA Diker


Guylo à Pau (23/04/03) : salut, j'ai survolé un peu tout ça et les commentaires aussi et je dis que c'est dommage. Voilà pendant quelques minutes j'ai l'impression de m'en être pris plein la gueule, merci. Je suis en 1ière année d'éduc spé. Je pense que ouais y a eu une époque comme ça et même si des fois on s'aperçoit de quelques ressemblances aujourd'hui, je suis pas d'accord avec tout ce qui est dit. Moi, (preuve de narcissisme?), je sais que les mentalités d'aujourd'hui ont évoluées et que je me bat comme mes potes de promos, pour les autres et on se prend aussi la gueule avec les gens du dessus et pour ça j'aimerais aussi un peu de reconnaissance si c'est pas trop demandé, parce qu'on nous oublit souvent et en prime on nous critique même si on n'y peu rien. Donc pour moi le texte sur les éduc, il est périmé.
guylo à pau

Ndlr : les futurs éducs prétendent se battre pour les autres ? Et on est prié d'avoir la reconnaissance anticipée, en plus ? Hé bin, il a raison : je suis salement périmé, moi... Bon, allez, c'est décidé, demain j'évolue ;o)


Shunga (20/04/03) : C'est curieux quand même ! Ce site raconte la vie telle qu'elle est, et encore le Monsieur c'est un peu retenu, je trouve.
De l'autre côté on peut constater l'affluence en pagaille du nombre d'âme généreuse.
Et ça, c'est pareil partout, sur tous les sites et dans toutes les rues, ( la manche ça paie grave ! )
Alors pourquoi avec tant de bonnes volontés le tas de merde ne fait-il que grossir et grossir et grossir ?
J'émet une supposition : Pendant que toutes ces bonne âmes critiquent ici où là, pendant qu'elle vont servir un repas chaud en évitant avec agileté un pou de corps un peu trop présomptueux, pendant qu'elles racontent leurs histoires individuelles l'estimant mieux ou moins qu'une autre, et surtout pendant qu'elles palabres sur tout et surtout sur rien, le système suit sa route.
Comme il est dit sur ce site le système est bien huilé, je rajouterai qu'il est entretenu et vérouillé. Chaque personne ayant travaillé dans ce domaine et ayant un brin d'honnêteté sait qu'il ne participe pas à l'éradication de la misère mais à son entretien.
Pendant ce temps...rien. Chacun sa vie et surtout son bon gros caca.
Il est aussi dit que le plus infame des misérables de ce pays est en meilleur posture que plus de la moitié de la planète. Priez qui vous voulez pour que cette moitié ne s'énerve pas.
Bref chacun des travailleurs sociaux de ce domaine de la misère à conscience ( s'il n'est pas idiot ) qu'il ne sert à rien. Limite s'il ne justifie pas tout, voir cautionne. Pourquoi très peu sont vieux, parce qu'à un moment il faut faire le choix entre sa vie et l'inutile, car rien ne bouge. C'est qu'ils sont rongeant ces foutus pauvres !
D'un point de vue personnel, ce que j'ai appris au samu social (en tant qu'animateur je précise car on pourrait confondre a la lecture de la suite) c'est a peu près tout ce qui est dit dans ce site, mais aussi jouer au babyfoot et surtout comment devenir alcoolique en un mois. Le personnel est parfois plus ivre que l'hebergé :)) Z'avez vu moi aussi j'ai réussi à casé de ma magnifique expérience et de mon avis perso hehe comme quoi...
45 millions d'assoc et de gensse se battent pour mais chacun de leur coté en critiquant les autres.
Le millieu du social est tout aussi pourri que celui du carouf d'à coté de chez toi, vila la vérité.
Les travailleurs sociaux et autres bénévoles ne font que retarder l'explosion. Qui quand elle commence à se dessiner de trop près se contient d'une subblimissime mesure gouvernementalletattale.
LA chose est convenue et bien pensé, ne nous en faisons pas de trop, y'aura encore de la dinde pour nous à la noel, et memes les SDF asilé auront leurs marrons.

Le système est vérouillé !

Pronostic pour l'explosion ? Depuis deux ans ça semble s'accélerer non vous trouvez pas ?

Shunga

Ndlr : l'explosion, dans les prisons, ça ne devrait plus tarder (45000 places pour 59155 détenus au 1er avril 2003, 35 suicides depuis le début de l'année). Hors les murs, comment allez-vous faire pour convaincre ne serait-ce qu'1% des exclus (60 000 personnes, quand même...) de descendre dans la rue ? Alors palabrer jusqu'à plus d'heure et critiquer le voisin, pourquoi pas ? C'est une façon de garder la forme ;o)


Léo (18/04/03) : je n'ai qu'un mot à dire :bravo
mais qui êtes-vous?
moi, je suis étudiant E.S (Ndt : éducateur spécialisé), et je crois que je vais faire passer l'adresse de ton site, Monsieur, on a jamais fini de réfléchir, ce n'est jamais trop ou inutile et ,non, ça n'empêche pas d'être dans l'action, aussi

leo


Ambre (09/04/03) : ... et ce n'est pas négociable !
Bonsoir,
eh bé quelle écriture ! 3 jours pour donner une réponse à Bénévole en colère,on dirait du Miller (presque).
Merci et à bientôt
Ambre

Ndlr : Les "3 jours" sont ceux de Bénévole en colère, les miens sont 10 : le site n'est pas (plus) une priorité, pour cause de gamelle à remplir, justement.


SIRS IdF (28/03/03) : Bonjour,
nous avons le plaisir de vous annoncer que vos pourrez trouver et télécharger le compte-rendu de la dernière séance du séminaire SIRS "Infection à VIH et adhésion aux soins" sur notre site à l'adresse : http://www.u444.jussieu.fr/sirs/cadretexteseances.htm
Par ailleurs, nous vous rappelons que le prochain sémianire aura lieu le 24 avril prochain autour du thème : "Lien social et santé" avec les interventions de :
o Michel Joubert, sociologue (CESAMES)
o Maria Melchior, épidémiologiste (INSERM U88)
o Isabelle Parizot, sociologue (INSERM U444)
o Joëlle Saunière, cadre supérieur infirmier (AP-HP)

Pour toute information : http://www.u444.jussieu.fr/sirs/

[...]


Fatigué de tant de liberté (21/03/03) : Je n'ai pas visité le site entièrement mais il y a matière à parcourir. dommage que la plus part des exclus, dehors, ou les sdf instituttionalisés (ils sont nombreux aussi) ne puissent pas acceder à internet ou alors brièvement. En tous les cas c'est un site qui ne passera pas la porte des institutions car il remet en question toute l'organisation, le savoir faire les objectifs et moyens de ceux qui mettent en place des la politique sociale. un ex exclu qui s'est rangé fatigué de tant de liberté !


Sylvie (21/03/03) : bonsoir,
et bien votre site vat pouvoir s'enrichir d'une nouvelle mesure pour notre réinsertion: le RMA pour pas qu'on paresse trop avec nos allocs de rentiers, on vat nous faire trimer gratis.
Le rétablissement de travail obligatoire. voila de quoi s'ennorguellir pour ce gouvernement sélerat .
Pas besoin des fachos pour découvir que le travail rend libre.
Sylvie


Sans_nom14 (14/03/03) : BLEU
Ndlr : jeu ? Alors ROUGE !


Isabelle (14/03/03) : [publication du courrier non autorisée]
Ndlr : heu, vous êtes sûre de l'orthographe du caractère "satyrique" de ce que j'écris (j'ai pas pu vous épargner ça, désolé ;o) ?


SIRS IdF (11/03/03) :
La prochaine séance du séminaire SIRS IdF (Santé, Inégalités, Ruptures Sociales en Ile de France ) aura lieu le 20 mars prochain, de 17 à 19h, autour de la thématique :
"Infection a VIH et adhésion aux soins"

Avec les interventions de :
o Janine Barbot (Sociologue INSERM-CERMES) : « Approche sociologique des rapports des patients à l'univers médical. Le cas de l'infection à VIH ».
o Dr Vincent Jeantils (Praticien hospitalier et coordinateur du CISIH 93) : «L’observance du traitement chez le migrant originaire d’Afrique noire est elle impossible ? »
o Anne-Bénédicte de Montaigne (Doctorante INSERM U444) : « Les différentes manières de s’engager concrètement en matière de traitement »
o Emmanuel Trenado (AIDES- TRT-5) : « THEMIS une cohorte observationnelle à l'initiative d'une association de malade »

Par ailleurs, vous pouvez télécharger le compte-rendu de la dernière séance sur "Violences conjugales" sur notre site :
http://www.u444.jussieu.fr/sirs/cadretexteseances.htm

Les prochaines séances s'organiseront autour des thématiques suivantes :
· 24/04/2003 : Lien social et santé
· 22/05/2003 : Tentatives de suicide à l’adolescence
· 19/06/2003 : Santé et migration
Lieu : Institut des Cordeliers, 15 rue de l’Ecole de Médecine 75006 Paris dans la salle de l’IEPS- Escalier D – 2ème étage un jeudi par mois de 17h à 19h.

[...] Web: http://www.u444.jussieu.fr/sirs/ [...]


Bouchon (droit de réponse éducateur, 11/03/03) : eh!!!! tu pousses le bouchon un peu loin!!!!! ton site est super.... mais je ne suis pas vraiment d'accord pour mettre tout le monde dans le memme panier..... nous sommes un bon nombre d'éduc a etre un peu comme tu le décris (et je n'aime pas les évidences!!!) mais nous faisons en sorte de ne plus etre comme ca!!!! un peu d'indulgence s'il te plait!!!!


Agent M. (09/03/03) : De la part de l'Agent M. (comme Moukrène). Mail : chez altern.org
Salut Modjo (j'aime bien donner des surnoms) :)
Voila, j'aimerai t'exposer ma situation :
Je suis un jeune garçon de bientôt trente années de loyaux services sur cette planète, ma situation est somme-toute pas chiante : appart à paris, job dans la téléphonie, bac+2 et aptitudes pour les arts malgrès que je soit "unbankable", des parents gentils, un frère sympa qui fait des gosses et du super tonton-content par la même occasion, j'ai même du sexe et de la drogue, du soleil et des sourires, des attentions, des déceptions, du piment et de la poésie ...
Pas de raisons de me plaindre j'en suis conscient. Je me demande simplement pourquoi j'ai quand même ce sentiment d'exclusion qui flotte dans mon cerveau.
Qu'est-ce qui fait qu'en regardant par exemple ton site web ou bien la tête de Chirac à la télé, je me dise exactement la même chose autant pour l'un que pour l'autre, par exemple : "Pourquoi tous ces gens bizarres sont-ils en train de pédaler dans la Choucroute ? C'est bon la Choucroute pourtant ?!! Maintenant elle va être complétement dégueu la Choucroute c'est malin !". Je n'ai pas l'impression de capter les intentions des uns et des autres.
On me dira que "depuis le temps qu'elle se fait torturer la Choucroute (plus de 2000 ans maintenant) on peut tous sauter dedans elle risque pas d'avoir mal", enfin c'est quand même dommage, une bonne Choucroute comme ça ...
En y refléchissant je sait pourquoi je me sent esclu : Parce-que finallement (jouons sur les mots) je n'aime pas la Choucroute, et comme tout le monde patauge dedans, ben ça me dégoute, voila !
Pour résumer : Jeune homme, situation somme-toute enviable par bon nombre de Français du bas, dégouté par l'état de la Choucroute, cherche un baquet bien propre pour vomir dedans et ainsi pouvoir ecrire dessus "d'un coté comme de l'autre, voila ce que j'en pense". Ecrire à Cythère, chez les Grecs, qui transmettrons ou pas, cela dépend de leurs bonnes résolutions 1488 et des bananes consciensieuses.
Trés trés cordialement,
Agent M. auto-exclu parce que la vraiment ....


Educateur à l'ancienne (07/03/03) : Salut...

J'apprécie assez ton "écrire vrai". Des choses sont discutables, comme toutes choses. Il est dommage que des discours directs, comme les tiens, ne parviennent pas aux oreilles des concernés.
Il manque certainement les formes, qui pourraient être reprises par les "professionnels" (les honnêtes, ceux qui sont conscients et qui ont accès aux lieux d'écoute et de décision), mais le problème étant : cela se paye cher...
Et si l'exclusion était l'arme des riches et des couards pour tenir à bonne distance ceux qui ne leur ressemblent pas ? Juste une hypothèse...
Soumission et domination sont deux faces d'une même réalité, et puis l'exclusion pour les autres.
Bonne route, bonne continuation.
Un "éducateur à l'ancienne".

Ndlr : "le problème étant : cela se paye cher...", oui, mais combien coûte le silence ? C'est pas les mêmes qui paient, mais quand même.


Gabrielle (02/03/03) : Rien à dire, tu perds pas la main... Tu fais monter les larmes, même dans tes pettiesmises au point(g.
Oui il y a manière et manière de "donner". et ça compte our les bénévole scomme pour les pro (c'est pire d'ailleurs pour le pro qui oublient trop souvent que c'est grâce à ceux qui "manquent" de tout qu'ils ont du boulot... Pour rester humble et simplement humain, ça aide...)
Si celui qui "donne" ne comprend pas que celui qui a faim c'est un pareil à lui-même, que ça pourrait être lui ou son père ou sa mère, quelqu'un de sa famille humaine, vaut mieux qu'il reste chez lui. Si quand on "donne" on n'a pas la révolte au ventre et l'envie que ça change, et la certitude que ça devrait même pas exister, on n'a pas compris grand chose. Qu'il en reste des blessures, je peux comprendre. Que ça donne envie de gueuler fort pour que ça change, ça prouve qu'il espère toujours, notre bougre "ndlr", auteur de ce site qu'on devrait rendre obligatoire de visite à tous les sarkozy, raffarin, voire jospin... Ca ne sert à rien en effet d'éponger une baignoire qui déborde, c'est le robinet qu'il faut essayer à fermer. Encore une fois et je me répète, merci à toi d'exister.
Gabrielle

Ndlr : A propos d'espérer toujours, on peut lire un truc publié récemment sur Périphéries, et recopié ici puisqu'ils disent qu'on peut se servir.
PS : tient, c'est vrai, je devrais préciser que
Ndlr (note de la rédaction), Ndla (note de l'auteur), Ndt (note du traducteur), Marcel, A. Nonyme, Jyle et plus généralement "tu" sont une seule et même personne : "je". Censé exister, donc, du moins j'espère ;o)


Ndlr (01/03/03) : un récent courrier de "Bénévole en colère" m'ayant successivement fait grimper des rideaux au plafond, je m'étais engagé à y répondre, demandant seulement un délai d'au moins trois jours. Pour une fois, je suis dans les temps, et la réponse est en ligne.


Obscur (26/02/03) : je ne comprend rien a votre site soyez plus clair


Marre (24/02/03) : bien. mais pas d'amour ?
personne en recoit ? ok personne en donne. status quo pour tout le monde.

mais je dis un peu de chaleur humaine, meme dans sa bile, ca fait du bien. apres ca , apres l'amour , on construira des systemes. mais apres.
Aimons nous les uns et les autres.

Marre de la haine. marre.


Oups, par Ndlr (21/02/03) : fausse manip, j'ai oublié de mettre en ligne une vive incitation à acheter le n° de février 2003 d'Alternatives Economiques (3,50 €). On y trouve une ribambelle d'articles qui devraient intéresser celui/celle qui lit cette page. Le canard est facile à reconnaitre (rayon presse éco) : un titre "L'insécurité sociale" saute à la gorge de Raffarin ;o)
Bon, allez, deux extraits vite faits, mais n'en parlez à personne, je n'ai pas pris le temps de demander l'autorisation
 ;o)


Médiatrice (droit de réponse éducateur, 21/02/03) : je suis tombé par hasard sur ce site et j' en suis ravie. Je n' ai pas eu le temps de tout lire pour l' instant, mais ça va venir. le passage sur l' éducateur est tellement vrai !!! Je n'ai pas eu le temps de comprendre qui a écrit tout ça, mais en tout cas, il connaît bien la rue. J' ai moi-même "travaillé" 8 ans dans la rue comme médiatrice dans le centre d' une grande ville et je retrouve là beaucoup de mes analyses. Je n' ai pas vécue dans la rue, mais j' ai toujours été partout avec mes "clients",comme je les appelle, clochards, toxicos, fous, et autres "marginaux" déglingués. J' ai cotoyé leurs souffrances, leurs désespoirs et parfois aussi leurs joies et l 'espoir.

a bientôt pour la suite de la lecture


Laurent (20/02/03) : Salut,

Je ne suis pas sûr que tu vas te souvenir de moi...j'avais contacté l'assos il y a 2 mois au sujet d'un jeune à la rue chez nous, à [...] (ndlr : voir plus bas).

Dernières nouvelles:

Après moults démélés, X. n'a plus son chien, confié à un chenil...par contre, des démarches ont été entreprises par la mairie pour lui faire obtenir le RMI, le secours popoulaire et le secours catholique s'occupent avec le CCAS de le nourrir et de le vétir...et surtout, la municipalité a enfin accepté de lui ouvrir une salle pour la nuit au chaud avec douche et sanitaires... comme quoi, la persévérance suit.
En tout cas, c'est une vraie victoire de la solidarité dans une petite ville traditionnelle qui n'en fait pas beaucoup preuve d'habitude.
Il reste à présent à le faire sortir de l'exclusion, de l'alcool, etc...mais cela c'est l'affaire de tous et du temps, gardons l'espoir !

Voilà, je tenais juste à dire que finalement, à force d'insister ( et pas mal de gens sur la ville ont poussé dans le même sens), on arrive à soulever des petites collines.

Amicalement

Laurent

Ndlr : si tout le monde veut bien se donner la peine de tirer dans le même sens, le résultat dépasse les prévisions. J'avais écrit ça à une autre occasion, mais vous le confirmez.
NB : il n'y a pas d'association derrière le site, seulement un type qui avait un truc à dire et qui n'avait pas vraiment imaginé que quelques-un(e)s pourraient écouter ;o)


Bénévole en colère (20/02/03) : Bonjour,

Bon, ça fait 3 jours que je lis attentivement votre site, d'ailleurs très instructif. Si j'en comprends le cynisme, ce que je comprends moins, c'est la critique systématique que vous faites à propos des bénévoles. Si certaines motivations sont douteuses, certaines organisations irréalistes et moralistes, si l'état et la société de consommation, je le sais par expérience, ne facilitent en rien la vie des plus faibles et souvent les enfoncent un peu plus, ce n'est pas une raison pour mettre tout le monde dans le même sac. On peut avoir tout simplement encore un peu de cœur et ne pas être insensible à ce qui se passe autour de nous et pas besoin de religion pour ça. Je consulté votre site pour savoir comment je pouvais vous apporter une aide quelconque et maintenant, je me dis que c'est inutile : vous n'en voulez pas, ça vous emmerde. Moi qui croyais à la solidarité !! De plus, comme vous semblez très au fait de la situation des exclus et des structures mises en place, pourquoi ne pas nous suggérer ce que l'on peut faire pour vous aider efficacement ? Là, j'ai l'impression que vous refusez les mains qui se tendent, et pourtant c'est peut être le petit coup de pouce qui manque. Un exemple : mon ex-mari sombrait dans l'alcoolisme le plus profond (épilepsie et delerium) par désespoir et un jour où il venait voir les enfants, je l'ai trouvé en guenilles et il boîtait. Après avoir insisté, il a accepté que je l'héberge et lui paie des soins. Cela a duré un mois pendant lequel il a repris des forces. Après, il a pris un nouveau boulot et a arrêté de boire. Depuis, il est remarié et heureux. Ce que je veux dire, c'est qu'accepter de l'aide n'est pas déshonorant et qu'il y a des situations où on n'y arrive pas tout seul. Que vous le vouliez ou non, il y a des gens qui n'acceptent pas la misère, l'injustice ou le malheur, alors de grâce, ne les rejetez pas non plus. Vous dites aussi que certains essaient de se donner bonne conscience. Où est le mal d'avoir une conscience ? J'en connais tant qui ne savent même pas ce que ce mot veut dire !
A part ça, le terme d'éducateurs me choque. Est-ce d'éducation dont vous avez besoin ? A vous lire, il ne me semble pas et je comprends votre ressentiment. Vous dites aussi qu'on ne voit plus de SDF dans les rues de Paris. Détrompez-vous ! J'en ai vu plein avenue Victoria, la nuit de samedi où il faisait si froid. J'avoue que durant mon trajet en bus je n'en ai pas vu dans les beaux quartiers. Et puis, quand j'ai essayé d'appeler le samu social car il y avait un SDF pieds nus (il faisait –8°), toutes les lignes étaient occupées, et ce, pendant longtemps.
Je comprends cependant votre révolte, votre désespoir et ce besoin de liberté même si je trouve que vous le payez très cher.
PS. En collant mon texte, le lis le message "positif ou négatif" du dessous et franchement ça m'énerve. En quoi ce monsieur se permet-il de faire la morale en parlant de réveiller la conscience des français et pas seulement quand ça caille. Croit-il être le seul à se sentir concerné ? Si les gens agissent plus pendant l'hiver, c'est seulement parce que là, on leur en donne l'occasion, parce que quand on n'est pas éducateur spécialisé ou dans les services sociaux, on ne sait pas du tout quoi faire. Qu'il arrête de se prendre pour le messie. Qu'il regarde le mot modestie dans le dictionnaire :

Ndlr : bon, ça c'est des bretelles qu'elles sont bien remontées ! Il me faudra (au moins) 3 jours pour répondre à votre courrier ;o) Mais on peut déjà préciser qu'avant de pouvoir écrire le site, il m'en a fallu des coups de main de bénévoles, de travailleurs sociaux et de nombreux autres professionnels. Et, pour autant que je m'en souvienne, j'ai toujours remercié.
Bien, je vérifie cette histoire de "critique systématique" et je vous rappelle, d'accord ? En attendant, vous pouvez jetez un coup d'oeil au courrier juste au-dessus ou à celui de Jean-Pierre Monaco (oh zut, je devais faire une mizajour...).


Positif ou négatif ? (19/02/03) : Je suis en formation d'Educ spe, et j'ai effectué un stage en centre d'accueil d'urgence. cottoyer les personnes SDF au quotidien, et tout le fonctionnement socio éducatif, et surtout politico... m'a fait prendre conscience de la limite de l'action des travailleurs socio dans ce domaine là. Pour moi ça a été des moment durs mais très enrichissant, et décisif (pour un engagement personnel dans le pourquoi de ma fonction). Mais j'ai l'impression que malgré, quelques actions dans ce domaine pour essayer de réveiller les gens face au problème des SDF est relativement complexe. a mon avis, gueuler au fenêtre des pouvoirs publiques ne suffit pas, ilya un vrai enjeu au niveau des français à faire ( afin qu'il ne se sentent pas concerné que 2 mois dans l'année quand ça caille). AUSSI? J'AIMERAIS SAVOIR COMMENT VOUS ORGANISez votre action sur le terrain. et quel constat faite vous 5 ans après de la loi contre les exclusion? Aussi bien positif que négatif?

Ndlr : mon action ? D'abord ma gueule, et y-a déjà de quoi s'occuper. Ensuite, les autres. L'organisation ? Bordelique et inefficace, mais j'apprend.
Un bilan perso de la loi contre l'exclusion ? "Globalement positif", pour paraphraser un certain camarade... (que les plus jeunes demandent aux anciens, ils leur expliqueront
;o) Mais ça a bougé. Ca va encore bouger dans les années qui viennent, sauf que ça serait pas con d'arrêter de casser les gens plus vite qu'on ne peut les réparer.


Patricia (19/02/03) : Bonjour, je viens de lire ces documents très instructifs.
Il y a des choses très réalistes, d'autres pas assez objectives...
Je tiens à souligner que ce n'est pas partout pareil...

Déjà, je prends position sur quelques points.

Les éducateurs effectivement sont tenus de travailler sur le projet de réinsertion, mais ils n'obligent pas tous à avoir un projet, car tous ne peuvent en avoir... Même si c'est mieux en effet pour l'aide et le soutien que l'on peut apporter.
Dis toi qu'il s'agit là aussi d'une volonté hiérarchique et pas forcément celle du pauvre éduc.
Les éducs ne sont pas tous diplômés comme c'est mentionné, je m'occupe des sdf, je n'ai aucune qualification, aucun diplôme, si ce n'est mon expérience personnelle et professionnelle. Par contre tu as raison, c'est un métier épuisant et c'est sûr que nous avons une adaptabilité à la violence plutôt remarquable, même si ça paraît prétentieux de dire ça.
C'est tellement épuisant qu'aujourd'hui à 32 ans je pense à me convertir vers un autre métier... Epuisant par le fait de travailler avec des bouts de scotch, de se battre contre des collègues étroits d'esprit voire grave dans leur tête... Epuisant aussi de donner son énergie à des personnes qui t'insultent ou t'agressent alors que toi pauvre éduc tu n'y es pour rien.
Epuisant aussi à force de suicides, décès en tous genres, maladies graves, expulsions etc... ( la liste est longue )

Les centres d'hébergement de ma ville ont des draps propres, l'un t'offre 3 nuits gratis et + si projet ou finances si t'as pas de sous, tu payes pas mais si on te réclame des sous c'est que tu es capable de te payer 3 ou 4 bouteilles /j ou plusieurs défonces.
L'autre centre t'offre une réinsertion sur 6 mois renouvelables, et tous n'ont pas de projets car sais tu qu'il y a des sans papiers qui sont sdf, aucun projet à leur actif puisque pas le droit de travailler, pas droit au rmi, pas droit à la caf, etc ?...
Notre chrs te donne la possibilité de travailler aux cuisines ce qui permet de se faire un petit pécule. Bien sûr on t'en ponctionne une partie, mais c'est important aussi de participer pour ne pas donner l'occasion à certaines personnes de te dire encore plus assisté.

Moi j'ai été fière la première fois où j'ai payé, ça voulait dire que j'avais des sous. Pis du coup tu peux aller t'acheter tes propres clopes plutôt que tes éternels mégots...

C'est sûr que notre système actuel n'est pas terrible, mais c'est déjà ça, à mon époque sur ma ville il n'y avait pas ce qu'il y a aujourd'hui, et dis toi que le social sera encore plus dur avec le nouveau gouvernement et ces lois qui tombent...

En tout cas, sur tout ce que j'ai lu de tes documents, je trouve ça réaliste et malheureusement trop. Je te souhaites seulement une chose, c'est que tu t'en sortes et peut-être qu'avec le temps tu sois un peu plus objectif sur ce sujet...

Bonne continuation.

Surtout, si tu as été toi-même sdf, que tu as connu la rue, panses bien tes blessures, on se relève même de celles- ci.

Patricia.

Ndlr : "Réaliste mais pas objectif", ça me va : tout sur ce site est subjectif , il s'agit d'expériences et de reflexions perso.
Le fait qu'être en mesure de payer soit si valorisant (j'ai connu ça) mériterait d'être approfondi.


Collectif de citoyens (19/02/03) : Bonjour.
Nous, collectif de citoyens, avons l'honneur de vous présenter un texte que nous avons signé concernant la place des citoyens de culture musulmane dans notre pays.
Notre espérance est d'obtenir une égalité de traitement et de considération avec l'ensemble de nos concitoyens.
Si vous adhérez à notre conception de société, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous répondre et, si vous le souhaitez, de répercuter notre message.
D'avance nous vous disons merci.
Nous vous prions d'agréer nos salutations républicaines.

APPEL A LA RAISON
Insidieusement avant les attentats du 11 septembre 2001, de plus en plus ouvertement après cet événement, les français de culture musulmane font l'objet d'une suspicion de la part des autorités et d'une partie de la population quant à leur loyalisme à la Nation.
Si certaines fonctions dans la haute administration, la magistrature, la police, l'armée, tout comme dans les institutions (Sénat- Assemblée Nationale) et partis politiques leur sont barrées sur la base de fantasmes sécuritaires ou autres, le champs de l'exclusion s'élargit de plus en plus.
Nous avons l'exemple de cet ingénieur du contrôle aérien écarté de son poste pour la seule raison qu'il est musulman pratiquant, devenant donc un souci pour la sécurité.
Cette dérive se trouve particulièrement illustrée dans le traitement de l'information de l'affaire de ce bagagiste, français de référence maghrébine, de l'aéroport de Roissy, victime d'un complot et dans la voiture duquel des armes et des explosifs avaient été dissimulés pour le compromettre.
Devant l'absence d'antécédents de cette personne, des commentateurs prétendirent que les réseaux terroristes recrutaient dorénavant des individus au "profil lisse", moins détectables et donc d'autant plus dangereux.
D'un seul coup, nous étions tous visés: " Pas de casier judiciaire? Il faut s'en méfier." Telle semble être la nouvelle consigne.
Nos concitoyens de confession juive ont connu ce même rejet lors de l'affaire Dreyfus, cet officier de l'Armée Française accusé et condamné à tort pour espionnage. Toute la communauté Israélite avait été prise à partie par une fraction de la population, excitée par une propagande soigneusement orchestrée.
Le régime de Vichy, des années plus tard, alla jusqu'à abroger la nationalité des français qui avaient simplement la caractéristique d'être juifs.
Aujourd'hui, nous leur lançons un appel pour qu'ils nous soutiennent contre ce qu'ils ont déjà subi et dont personne ne peut jurer qu'ils n'en seront plus jamais la cible.
Nous voulons également rappeler à tous la contribution et le sacrifice de ces millions de soldats musulmans venus du Maghreb et d'Afrique Noire combattre et mourir pour la France.
Que ce soit lors de la guerre de Crimée (1854-1855), celle de 1870, les première et seconde guerres mondiales (1914-1918/1939-1945) ainsi que sur tant d'autres théâtres d'opérations, ils s'illustrèrent par leur bravoure et leur fidélité au drapeau tricolore.
Aujourd'hui, leurs enfants contribuent, dans le sport, à la renommée du pays et ils apporteraient encore plus si les portes leur étaient ouvertes dans d'autres domaines.
Pour reprendre et adapter une célèbre expression de St Exupéry, nous disons qu' "être français ce n'est pas se regarder dans les yeux, mais regarder ENSEMBLE dans la même direction."
Et cette direction, c'est la construction d'une France libre, juste et exemplaire, respectant toutes les croyances et assurant l'égalité entre tous ses citoyens dans un esprit de fraternité.
UN COLLECTIF DE CITOYENS
Janvier 2003
Cet appel a déjà recueilli plus de cent signatures. Nous vous joignons une partie des premières reçues, dont celle du bagagiste de Roissy.
La collecte continue et peut être enregistrée par courrier électronique.

[voir la liste des premiers signataires]

Correspondants:
- Zinédine SAMMARI, Zinedine.sammari@laposte.net
- Medjid MOUHOUB, Medjid.mouhoub@laposte.net
- Mustapha LOUNES, Mustapha.lounes@laposte.net


Cornette (18/02/03) : Nous passons notre dossier à l'oral d'ici trois semaines et je vous enverrai le dossier complet(il est actuellement en travaux). Un avis différent de celui de nos formateurs est bien sûr le but recherché [ndlr : voir plus bas], puisque notre objectif est d'interroger les pratiques professionnelles des éducs.
Cornette
Ndlr : si vous êtes à court de questions, je dois avoir ça quelque part ;o) Mais faites gaffe : si vous utilisez le formulaire de cette page pour l'expédition du dossier, je met en ligne sans état d'âme lorsque la case autorisant la publication n'est pas décochée (à propos, pourquoi ne pas publier, ici ou ailleurs, une fois le diplôme obtenu ?). Si c'est volumineux, utilisez de préférence l'envoi en pièce jointe à l'adresse standard jyle@freesurf.fr (soyez explicite dans le titre du courrier, cette boite à lettre est largement spammée et j'efface au moindre doute).

(6 minutes plus tard) : Au fait, est-ce envisageable que je propose de laisser la version imprimée du site au centre de documentation de mon institut de formation ? (Le Havre)
Ndlr : vous rangez vos papiers où vous voulez ;o)


Ndlr (18/02/03) :
- A tester : les Cafés Citoyens
- Rappel : La prochaine séance du séminaire SIRS IdF (Santé, Inégalités, Ruptures Sociales en Ile de France ) aura lieu le 27 février prochain, de 17 à 19h, autour de la thématique :
"Les violences conjugales".
Avec les interventions de :
o Maryse Jaspard (INED) : Approche des violences conjugales dans l'enquête ENVEFF
o Cécile Morvant (IDH) : Impact des violences conjugales sur la santé
o Véra Albaret (Fédération Nationale Solidarité Femmes) : Prise en charge des victimes : une affaire de partenariat.

Les prochaines séances s'organiseront autour des thématiques suivantes :
· 20/03/2003 : Infection à VIH et adhésion aux soins
· 24/04/2003 : Lien social et santé
· 22/05/2003 : Tentatives de suicide à l'adolescence
· 19/06/2003 : Santé et migration

Lieu : Institut des Cordeliers, 15 rue de l'Ecole de Médecine 75006 Paris dans la salle de l'IEPS- Escalier D - 2ème étage un jeudi par mois de 17h à 19h.

[...] Web: http://www.u444.jussieu.fr/sirs/

Ndlr : à lire
- une présentation de l'enquête ENVEFF (Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France)
- un forum des Chiennes de garde : "banalité des violences physiques et sexuelles" (long à charger)


Précarités & handicap (17/02/03) : partant de mon propre vécu j'ai l'intention de rédiger un manuscrit sur LES PRECARITES qui résultent de la maladie invalidante (voir handicap) : précarités financières et matérielles, précarités relationnelles, précarités culturelles, précarités affectives - bref je voudrais parler de tous ceux qui vivent dans les "coulisses" de la société - ceux qui se battent seuls et pour qui la qualité de vie a peu à peu disparu - quand l'état physique ne permet plus de s'investir dans le monde actif, social, dans le monde dit "normal" tant côté professionnel que côté loisirs alors comment néanmoins se faire une place parmi les autres : les normaux, les bien portants, les valides - comment avoir le droit aux partages - j'insiste sur le fait que célibat et invalidité cela fait un peu beaucoup alors comment envisager une qualité de vie malgré tout - vos avis me seront précieux - merci de votre participation -

ndlr : parler pour les autres, c'est pas simple. Si vous envisagez l'édition papier, grouillez-vous : le "potentiel médiatique" dû à l'année du handicap ne va pas durer jusqu'à Noël :o(
Vous pouvez laisser une adresse mail qu'on voit ça hors antenne, mais ne vous faites pas d'illusion, je suis un p'tit bonhomme ;o)


Autre monde (16/02/03) : rapidement lu et j'ai l'impretion de sortir d'un autre monde ,je suis exclu pas ala rue mais ca pourrait bien m'ariver et je ne sais pas si je serais digne et capable d'etre la d'tre un homme de ne pas couler et en profiter pour quitter cette drole de vie. bravo pour ces textes ca fait longtemps que je n'avais ete captive comme ca merci


Cornette (08/02/03) : Je suis en formation d'éducateur spécialisé et nous faisons un travail de groupe sur l'exclusion. J'aimerai savoir si toutes ces réactions viennent d'un expérience personnelle ou professionnelle, pour savoir comment on peut les comprendre. Je trouve en tous cas tout cela un peu dur mais probablement quelque peu réaliste.
Notre travail vous intéresse-t-il ? Je serais intéressée de connaître votre opinion (critique) sur ce que nous avons fait.
Merci. Cornette

Ndlr : tant que l'Urssaf n'accordera pas le statut de travailleur indépendant à l'exclu standard, considérez qu'il s'agit d'une expérience rigoureusement perso. Bien sûr que votre avis m'intéresse, mais je n'utilise pas les mêmes grilles de lecture que vos formateurs ;o)


Gabrielle (01/02/03) : A la "révolutionnaire allumée" [ndlr : voir plus bas]. Salut et te gêne pas... pour copier tout le site entier... Moi aussi je m'étais dit que je ne sais pas comment il vont prendre ça et ils l'ont pris, bien pris même, mes patrons en tous les cas, qui ont fait faire des copies et mis dans chaque service... On a des surprises des fois et si on n'essaie pas on ne peut pas savoir. Une vieille révolutionnaire toujours pas éteinte... Gabrielle
Ndlr : 'jour Gabrielle. Des courriers (non publiés) laissent penser qu'il peut effectivement y avoir des surprises lorsque qu'on est seulement étudiante AS... Prudence, donc :o(


Qualif (28/01/03) : je recherche dans le cadre de ma formation de monitrice - éducatrice, un contrat de qualification, ou un contrat me permettant de continuer ma formation tout en travaillant.
veuillez me répondre sur : liliana21[at]caramail[point]com


Djifil (27/01/03) : salut a toi

ca fait un an que j'ai visité ton site, decortiqué meme. Régulierement je reviens voir ce qu'il y a de nouveau dans ce bas monde avec une crainte, voir une peur de voir la liste des morts de la rue....d'y voir des noms de personnes (j'allais meme mettre d'etres humains) que j'ai rencontré au samu social lors d'un stage de formation d'educ spé (ben voui nul n'est parfait!!).

A ce sujet, un petit mot pour monica: comme tu es eleve ES, vas y!!! va travailler aupres d'eux. c'est vrai que les 1er jours tu en prends plein la gueule de la misere, mais si tu es patiente, tu y fais des rencontres humaines d'une grande richesse...faut juste pas s'imposer comme sauveur!!!

le gros probleme des educs est qu'ils veulent que les autres s'en sortent!!! mais de la facon de l'educ. Et en plus a force de tout faire pour qu'un exclu s'en sorte, qd celui ci "chute" et "rechute" l'educ le supporte de plus en plus mal!!! ben tiens, c'est comme s'il bossait, se decarcassait pour rien...toutes ses heures passer pour qu'un clochard est une piece d'identité et celui-la la perd, sans parler des rendez vous raté, des stages ecourtés....
il oublie la personne qu'il a en face de lui et ses mois voir années de debrouille d'errance...

bon courage a tous
et merci pour ton site

Ndlr: l'original du faire-part des morts de la rue est sur le site de l'association parisienne "Aux captifs, la libération" qui collecte et diffuse l'information, et qu'il convient donc de consulter pour les mises à jour. Parler d'êtres humains plutôt que de SDF, putes, clodos ou junkies ne devrait choquer personne ici...


Monica (21/01/03) : Aprés lecture...un silence... et puis des questions... beaucoup de question... n'y a t'il pas quelquechose que tu oublies? les travailleurs sociaux ne sont t'ils pas la en sachant qu'ils vont se prendre toute la misére du monde en fleine face? et toi tu en rajoutes une couche!!!allé!!! il me semble mais c'est mon avis trop "politiquement correct" pour toi que chaque jour des milliers de personnes se battent, pour toi, pour eux, pour nous, contre l'exclusion... et cela me rend triste pour tout ceux que je croiserais sur mon chemin et qui repartiront en tenant le même discours que toi...
Monica, élève ES [note du traducteur : éducatrice spécialisée]


Suppression du RMI (18/01/03) : Bonjour, on veut me supprimer mon RMI c'est ma seule source de revenu, pouvez-vous m'indiquer les recours possible.

Ndlr : message envoyé en 3 exemplaires : panique à bord... ou colère ?
C'est généralement la Commission locale d'insertion qui est à l'origine des suspensions et suppressions de RMI. C'est elle qui "décide" que le contrat d'insertion n'a pas été respecté. La CLI peut aussi constater un changement dans votre situation qui ne vous permet plus de rentrer dans les critères d'attribution. Enfin, elle peut supprimer le RMI pour "faute", par ex. si vous avez refusé un emploi qu'on vous avait proposé ou si vous avez raté des rendez-vous.
La décision de suppression doit être motivée, et c'est ce motif que vous devez contester. D'abord avec l'instructeur de votre dossier RMI (CCAS le plus souvent). Si ce n'est toujours pas décoincé, il faut passer au préfet qui est localement celui qui décide de l'attribution du RMI. Evitez la démarche en solitaire, cherchez s'il n'y a pas d'associations de type AC! ou MNCP(mouvement national des chômeurs et des précaires) dans la région pour vous conseiller sur les démarches et éventuellement vous appuyer.
Le RMI est une allocation de subsistance, cela signifie que vous en avez absolument besoin pour vivre et que le boulanger, le boucher ou le proprio n'en ont rien à foutre d'attendre que la commission se réunisse pour décider de votre sort. Puisque vous contestez la décision, il est nécessaire que le RMI continue à vous être versé jusqu'à ce que la CLI ait pu se réunir pour étudier votre recours. C'est pas automatique du tout, c'est un point à négocier dès maintenant au téléphone (on peut théoriquement négocier en restant calme, mais il vaut mieux laisser faire l'assistant-e social-e ;o).

Les radiations du RMI semblent prendre une drôle de tournure depuis quelques temps. Il est indispensable que les infos soient collectées et regardées de près. La décision de supprimer un RMI peut être extrèmement lourde de conséquences, et à très court terme. Le pouvoir détenu par les membres des CLI doit être maitrisé plus qu'il ne l'est actuellement. Il serait juste aussi que des règles claires soient publiées, afin que des situations comparables soient traitées partout de la même façon. Enfin, l'idéologie et/ou la politique ne devrait pas avoir d'influence sur les décisions des CLI. Sur ce dernier point, la régionalisation annoncée présente un risque qu'il est urgent de prévenir, sachant que certains départements ne dépensent pas la moitié des fonds à leur disposition (pourtant liés au nombre de dossiers RMI) pour les mesures d'aide à la réinsertion...

En tout cas, ça serait sympa de me tenir au courant.


Révolutionnaire allumée (14/01/03) : salut, je suis etudiante Assistante sociale. J'apprend. je suis très en colère, tous les jours, pour les mêmes raisons. Je découvre les professionnels du social et j'ai l'impression que leur discours, ne reste que des mots. Ca me flingue cette passivité, cette complicité! ce métier n'est peut etre pas fait pour ceux qui on vraiment la rage! en tout cas votre site est un bon réveil, j'ai bien envie d'envoyer quelques pages à des connaissances mais ça les dérangerait! j'entendrais "c'est l'autre allumée avec ces idées révolutionnaires!! mais quand va t'elle grandir??" moi je vous dis merci !!!


SIRS IdF (13/01/03) : Bonjour,
je me permets de vous signaler que le prochain séminaire du réseau SIRS (Santé Inégalités et Ruptures sociales en Ile de France) aura lieu jeudi prochain, le 16 janvier, autour de la thématique : "La santé des personnes sans domicile". Notre page web pourrait peut-être vous intéresser, dans la mesure où elle recoupe un lien déjà en ligne sur votre site (Précarité et recours aux soins). Son adresse : http://www.u444.jussieu.fr/sirs/cadreidf.htm
[...]

Mizajour 26/01/03 : "Le réseau de recherche "Santé, Inégalités, Ruptures Sociales en Ile de France" (SIRS IdF) informe que le texte de la dernière séance sur "La santé des personnes sans-domicile" est en ligne sur le site du réseau à l'adresse : http://www.u444.jussieu.fr/sirs/cadretexteseances.htm".
Nous vous rappelons que le prochain séminaire du réseau se déroulera le jeudi 27 février 2003, autour de la thématique : " Les violences conjugales". Ce séminaire se déroulera à l 'Institut des Cordeliers, 15 rue de l'Ecole de Médecine 75006 Paris dans la salle de l'IEPS- Escalier D –2ème étage, de 17h à 19h.
Informations Web:http://www.u444.jussieu.fr/sirs/


Médor(s) (03/01/03) : Si vous pouviez faire passer, cela pourrait vraiment nous aider...

Merci de tout coeur.

On a longtemps tergiversé, avec les copains, avant de se décider à vous parler. Il faut dire que notre maîtresse à la fâcheuse habitude de toujours vouloir se débrouiller seule et il faut avouer que nous avions un peu peur de nous faire engueuler ! Alors nous avons voté. Caniches, Bergers allemands, Bergers des Pyrénées, Fox terriers, Labradors, corniauds… La réponse a fait l'unanimité : il faut parler, et tant pis si elle se fâche et nous prive des « nonos » convoités.

Notre maîtresse à nous, c'est quelqu'un de bien. Elle nous a tous récupérés alors que nous étions abandonnés, vieux, malades ou désespérés. Nous sommes quelques-uns uns à vivre chez elle à temps plein. Nous terminons nos jours au rythme de ses câlins. Elle est toujours là au moment où nous ne croyons plus au meilleur ami du Chien.

Mais un méchant propriétaire et une justice précaire ont décidé de nous expulser. Pas que nous dérangions les voisins (nous sommes tous bien élevés, foi de canin) mais nous avions le triste défaut d'exister. Quand on veut se débarrasser d'un chien, on l'accuse de la rage. Le propriétaire, qui lui, est enragé, n'avait d'autre prétexte que le paiement des loyers, le 30 au lieu du 15, pour nous accuser. On ne savait pas, mais il paraît que c'est un motif d'expulsion pour les humains. On y comprend pas grand chose à tous ces tracas administratifs, mais on sait que notre maîtresse à nous, elle ne mérite pas d'avoir du chagrin.

Car nous ne savons pas où aller, et toutes les portes semblent fermées. Bien sûr, elle pourrait nous abandonner et trouver un logement sans difficulté, mais c'est nous qu'elle veut sauver. Elle a crée une petite association pour nous aimer.

Alors, avec les copains, on voudrait l'aider. Comprenez, on se sent un peu responsables quand on la voit pleurer. Elle donne tellement sans jamais rien demander. Il faudrait juste une petite maison avec un bout de terrain clos pour nous sauver. On ne demande pas la charité (alors ça, notre maîtresse, elle ne veut pas en entendre parler !) mais un endroit pas trop cher (jusqu'à 600 €) à louer, à Lyon ou à proximité (départements limitrophes 01, 38, 07, 26… ). Si vous connaissez un lieu susceptible de nous accueillir ou si vous avez une solution à nous proposer, n'hésitez pas à nous contacter. Avec les copains, nous avons créé une adresse e-mail et nous croisons les pattes pour que vous puissiez nous aider.

Contact : koba_drack[at]yahoo[point]fr


Claire (31/12/02) : Je viens de lire votre gentille remarque après mon message sur votre site. Ma page liens est toujours inopérationnelle et ma proposition n'a jamais été un gag. Si vous aviez répondu à mon message, vous auriez peut-être su pourquoi. Bonne année malgré tout.
Claire
http://claire.aymes.free.fr

Ndlr : voir le premier message.


Yann (28/12/02) : SDF, ce sigle est un véritable fourre tout! Qui sont ces personnes au visage ravagé par l'alcool, le froid et l'usure de la vie dans la rue? Derrière ces visages, un véritable souffrance sommeille, des années de difficultés freinent leur insertion.J'entends par insertion,le fait de trouver une place dans la société. Donner une place, c'est reconnaître l'autre comme une personne à part entière. Mais actuellement que fait on pour aider ces personnes? Le RMI n'est pas tout. Il faut les écouter,prendre en compte leurs difficultés qui ont laissé des séquelles importantes. Comment réellement les aider? Je tiens à préciser que je suis futur travailleur social et contre l'exclusion des personnes soit disant marginale car elles n'entrent pas dans les normes: travail-logement-argent-famille!


Caroline (14/12/02) : Ndlr : sans adresse, je fais comment pour répondre ?


SDF ? (14/12/02) : Etes-vous vraiment SDF ? Si oui alors comment avez-vous accès à l'internet ?

Ndlr : ça fait toujours plaisir d'être lu ;o) Bon, je résume : ça commence à "La rue", ça fini à "La (très relative) réinsertion", l'abonnement internet coûte 15€/50h/mois chez Free et le RMI est à 356.95€/mois (si locataire). D'autres questions ?


Laurent (13/12/02) : Bonjour,
Ce n'est pas une contribution, plutot une question.Voilà, en 2 mots, je vis dans une petite ville du sud de la France, [...] et nous avons depuis maintenant presque un mois un jeune à la rue. Avec quelques amis, nous avons sollicité la gauche, la mairie, le curé, le secours catholique, le secours populaire, des démarches d'insertion ont été entreprises qui n'ont pas abouties ( il a un chien et puis ce n'est pas si facile comme votre site l'explique bien).
Ma question est la suivante: puisqu'il ne veut pas quitter la ville, comment peut-on obliger le maire à ouvrir une salle (il y en a)tous les soirs pour lui, un centre d'hébergement pour la nuit improvisé en somme, jusqu'au beaux jours à moins qu'une solution soit trouvée avant. Le maire répond qu'il ne peut pas pour des raisons de sécurité lui ouvrir un local. Y a t-il un texte qui peut l'y obliger ?
Merci de me répondre assez rapidement car pour lui, même si le froid est moins violent dans le sud, il y a urgence.

Ndlr : je n'ai aucune compétence pour ce type de question, mais bon ;o)
On a le droit de regarder quelqu'un crever dans la rue, mais il est interdit de mettre sa vie en danger en l'hébergeant dans un local non prévu à cet effet. C'est comme ça. Imparable (effet pervers des normes de sécurité), laissez tomber cette approche. Vous faites état de démarches de réinsertion non abouties, c'est peut-être là-dessus qu'il faut s'appuyer. Essayez d'avoir l'avis des différentes parties et d'obtenir des concessions de part et d'autre. C'est très ingrat comme boulot, il faut recommencer plusieurs fois, mais c'est ça qui en fait sa richesse (n'hésitez pas à utiliser le chien pour entraîner le maitre). Enfin, s'il n'y en a pas, un chenil revient à 3 francs 6 sous en utilisant les bonnes volontés locales.
Autre solution, trouver une caravane disponible (facile à cette époque), convaincre le proprio (plus dur) et trouver un bureau quelconque pour payer la facture de chauffage (faut insister un peu). Et pourquoi ne pas profiter de vos contacts pour monter une assoce, puisqu'il y a un local éventuellement aménageable avant l'hiver prochain ?
Mizajour : il y a une solution provisoire en cours


Caro (02/12/02) : C'est caro et je voulais juste félicité l'auteur du site qui m'a impressionné par la frappante réalité.Je n'ai n'ai jamais mis les pieds en prison mais mon homme y est.Tout cela est bien vrai, malheureusement.


Val (30/11/02) : t'as rien d'autre à foutre dans la vie, alors?


Farid (27/11/02) : MONSIEUR. MADAME VERSAILLES LE 27-11-2002
JOULID FARID
[...]
92700 LA COLOMBES
E MAIL : [...]

J AI L HONNEUR DE SOLLICITER DE VOTRE BIENVIELLANCE DE BIEN VOULOIR M ACCORDER UN LIT AU SEIN DE VOTRE FOYER.
JE PORTE A VOTRE CONNAISSANCE QUE JE SUIS UN ETUDIANT MAROCAIN EN LICENCE DE DROIT EN SEIN DE L UNIVERSITE DE SAINT QUENTIN EN YVELINES AGE DE 25 ANS ET POUR L INSTANT JE DISPOSE PAS D UN FOYER STABLE POUR CONTINUER MES ETUDES DE DROIT DANS DE BONNE CONDITION.
DANS L ATTENTE D UNE REPONSE FAVORABLE VEUILLEZ AGREER MONSIEUR MADAME MES SENTIMENTS LAS PLUS DISTINGUES
SIGNATURE JOULID FARID

ndlr : selon la netiquette, l'utilisation des majuscules correspond soit à un cri, soit à un clavier endommagé...


Ndlr (27/11/02) : Pub !
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"La question SDF
Critique d'une action publique"

Julien Damon, Presses Universitaires de France, collection Le Lien social, 25 €

Les SDF sont depuis une vingtaine d'années ciblés par des dispositifs de plus en plus spécialisés.
Jusqu'où est-il légitime et efficace de spécifier les SDF et de différencier les réponses à leurs difficultés ?
Ce livre, s'appuyant sur un corpus de données originales, analyse le système de prise en charge des sans-abri. Celui-ci, typique des phénomènes actuels d'hybridation de l'action publique, rassemble, autour de l'Etat et dans des relations de dépendance mutuelle, les associations, les collectivités locales, les médias et les SDF eux-mêmes. Ces derniers, confrontés à des contraintes et des problèmes extrêmes, sont envisagés ici comme des acteurs sociaux. Le bricolage de leur vie quotidienne a des effets sur les dispositifs d'assistance qui peu à peu s'institutionnalisent. Le développement des mesures et des moyens particuliers retentit sur l'architecture d'ensemble d'une protection sociale qui voit faiblir sa visée universaliste.
Dans cet ouvrage, l'action publique est analysée conjointement avec la catégorie à laquelle elle est destinée. Cette orientation permet une évaluation critique du " prioritarisme " (la priorité au plus défavorisé), du ciblage et du partenariat dans la mise en oeuvre des politiques publiques.

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Julien Damon, diplômé de l'ESCP, docteur en sociologie, après avoir été responsable de la mission solidarité de la SNCF, est sous-directeur, en charge du département de la recherche et de la prospective de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). Il a notamment publié Des hommes en trop (Editions de l'Aube, 1996), et Vagabondage et mendicité (Flammarion, 1998).
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ndla : faut-il rappeler ici que mes finances, RMI et AL, dépendent de la CAF, déclinaison locale de la CNAF... ;o)


Mizajour, par ndlr (27/11/02) : Le CNTCES (centre national de traitement des chèques emploi service) s'est ENFIN décidé à bricoler un site web ! C'est un rien court, mais c'est mieux que rien tout court.


Zeblé et Odin (25/11/02) : Exclus,
Ne pensez pas que les habitants du monde extérieur vous ignorent. Certes, ce monde regorge de personnes pourries, ou corrompues et même complètement inhumaines mais d'autres gens tel que moi pensent que le système carcéral va vous tuer et cela doit changer!!!!!!
Tout être humain a droit a un minimum de respect(même s'il a commit un délit ou un crime).
Zeblé et Odin, Eleves de terminale


Calle Luna (17/11/02) : Bonjour,
Nous souhaiterions savoir si vous seriez favorable à nous communiquer une intervention de votre association, la résentant,... que nous diffuserions sur notre site dans la rubrique "Expression" ?
A vous lire
Salutations
Corto
Calle Luna
http://calle-luna.org
Ndlr : quelle association ?


Djibibi (12/11/02) : C'est gentil d'avoir publier ma question ! (*)
La mendicité, le seul moyen pour un jeunot sans domicile fixe de gagner quelques sous vu que le rmi lui était encore inaccessible mais aussi une excellente expérience pour confondre rapidement quelqu'un qui n'a jamais tendu la main mais qui n'a sans doute qu'observé de l'extérieur les us et coutumes de la rue !
Ainsi, dans ta rubrique manche, tu annonces 5/600… de l'heure ? c vrai, c de la vantardise, quoique ! 1200 frs et des poussières de 10h00 à 12h30 « posté » les fesses par terre avec ma chienne Héroïne devant un Monoprix d'une ville de Haute-Savoie le 24 décembre 93, s'en approche bien plus que tes 20 à 100 frs par jour car là t'as annoncé le tarif de ce que gagnait un mendiant de l'heure y'a dix ans !
Si t'avais fait le « tape-cul » , et oui c'est fatiguant d'être debout, je précise à tes lecteurs que le « tape-cul » est le terme officiel usité dans toute la faune et la flore de nos bas-fond de France et de Navarre signifiant la technique de mendicité qui se fait assis sur le sol, généralement accompagné d'un petit écriteau en carton avec inscrit j'ai faim dessus, ou une autre locution plus racoleuse servant à émouvoir le passant pour qu'il se décide à donner une petite pièce dans ta main ou dans une petite boite quelconque, tu aurais vu par toi même que d'en un endroit fréquenté par un peu de monde (zone piétonne, devant la poste, Monoprix, bouche de métro, ou devant une boulangerie le matin à 8h00 si t'aimes les croissants chauds, etc… ) on gagne les 20 à 100 FRS de l'heure jusqu'à tarissement de la source qui arrive après plusieurs jours car les gens on en vite marre de toujours donner aux mêmes mais dès qu'ils voient une nouvelle tête, comme par miracle, les porte-monnaie s'ouvrent ! Si tu veux en plus des croissants pour ton petit déheuner il suffit de se mettre entre 8h00 et 10 h 00 devant une boulangerie, puis à la poste de 10h00 à midi, et le soir de 16h à 18h00, pour avoir que la monnaie et un ou deux billets !
Parlons aussi de l'inscription sur le carton. C'est important pour se faire remarquer ! Saches que n'importe quel publiciste, se rappelle de l'histoire d'un aveugle new-yorkais qui tapait la manche un 20 mars au bas des gratte-ciel et qui suite à sa rencontre avec un publicitaire charitable qui n'avait pas de monnaie lui avait malgré tout permis de faire ce jour là, la meilleure recette de sa vie en inscrivant simplement sur un écriteau en carton « aujourd'hui c'est le printemps, vous, vous pouvez le voir, moi pas », alors le j'ai faim, une petite pièce pour manger, je suis sans ressource, etc… lassent très souvent les clients généreux, alors que quelque chose de plus audacieux qui ressemblerait à « c'est pas juste, vos poubelles sont pleines et moi j'ai le ventre vide » interpelle suffisamment pour d'une part, fermer le clapet de ceux qui nous traitent de fainéant et d'autre part force énormément les gens à donner pour se déculpabiliser, un « soleil » au lieu de la ferraille jaune !
Le « soleil » est la première pièce que j'ai eu entendant pour la première fois la main, et dans le langage courant de la rue, c'était la pièce de dix francs ! Curieux que tu n'en parles même pas ! c important pourtant pour le futur clodo de comprendre ce qu'on parle dans nos bas-fond ! De plus, jamais le terme « routard » (=vagabond) n'est employé, ni celui de « priante » (= faire la manche à l'église lors d'une messe) et là pour remplir ses poches, le bonsoir ou le bonjour, en regardant les gens droit dans les yeux et en souriant , sont de rigueur !
Tu parles de la « rencontre » ( demander une pièce aux gens en les abordant dans la rue) comme étant une technique peut rentable, alors que moi par exemple, j'ai fait 3 soleils, la première fois que j'ai pratiqué celle-ci et pour l'anecdote, j'ai côtoyé de nombreux anciens qui faisait facilement plus de 150 à 200 frs de l'heure, car ils avaient d'énormes besoins financiers, se soûlant dans les bars et non à la « majo » (diminutif de majorette, la bouteille plastique de 1.5L de jaja) alors les 5/600 frs par jour c'est le tarif qu'un mendiant professionnel se fait ! Y'a même eu une fois une émission « combien ça coûte » où dans le metro parisien ils avaient mis plusieurs faux mendiants ! la femme avec son gosse : 200 de l'heure (les femmes doublent la mise) le musicien : 120 frs ! le clodo avec son litre de rouge affalé sur le sol en train de dormir : 20 frs !
Tu parles aussi de faire les poubelles, c'est très bien pour faire pleurer dans les chaumières, mais comme il est vraiment plus simple de demander aux cuisines d'un resto des restes, ou le soir à une boulangerie un bout de pain et à un boucher-charcutier un morceaux de saucisse, que là tes propos frisent l'escroquerie intellectuelle vu qu'en moyenne un commerçant sur trois répond favorablement en remplissant ton estomac vide ! Idem, si tu fais le soir la tournée des boutiques pour demander une petite pièce, en moins d'une heure c'est plus de 100 francs ! J'arrête pour aujourd'hui !

Les Français sont malgré tout très généreux ! Bien plus que tu ne le crois, mais il est vrai que si t'avais mendier ton pain en étant ne serait-ce vraiment qu'un seul jour dans la peau d'un nécessiteux tu comprendrais pourquoi je te demande de revoir ta rubrique manche de ton site parce qu'elle est fausse et en plus elle ternit l'image de tous les complices de ma "survie" !
Salut :-)

Ndlr : c'est une très bonne chose que le chapitre "la manche" soit archi-faux pour toi. Tant mieux si d'autres y rajoutent leur vérité perso.
Quant à "combien ça coûte ?" : faux mendiants, dis-tu ? ;o)


Précaire (07/11/02) : Bonjour à tous,
Pour l'instant, je n'en suis qu'aux pages perso, mais on doit être à peu près sur la même longueur d'onde. Venez me voir, il y a au moins autant d'humour féroce et aussi quelques dessins de cul vachement branchés sur l'exclusion (faut bien attirer le client) :
http://precaires.free.fr
Bonjour des Hautes-Pyrénées.
Précairement.

ndlr : dans la même famille, demander aussi Exclus en action - RMI (redevenons moins isolé(e)s)


Djibibi (01/11/02) : est-ce parce que j'étais à la rue que j'ai du mal à avaler que tu y étais ?


ndlr (25/10/02) : Yanous ! - Espace Handicap Moteur : Nuss, Stickel, Streiff, Marestin et les autres...
Ils étaient les figures emblématiques du mouvement du 11 mars 2002 en faveur des grands handicapés dépendants : que devient cette action ?

Pour ceux qui ne connaissent pas ce site, profitez-en pour fouiller, c'est du solide. Et abonnez-vous, c'est mis à jour chaque semaine.


Franck (18/10/02) : Bonjour,
Je m'appelle Franck *** , en lisant vos textes , j'ai eu une idée qui pourrait peut-être aider quelques personnes à ne pas mourir de froid , car j'ai plusieurs chambres et studios de libres avec jardins dans la campagne Vendéenne, cela pourrait permettre de loger des personnes serieuses qui souhaiteraient revivre au chaud et au calme et leur permettre aussi de toucher le RMI.
Merci de transmettre le message et à bientôt...
Franck ***.
Ndlr : Je ferais suivre, mais vous devriez contacter les associations spécialisées dans le logement, type Habitat & Humanisme, par exemple.


lalala (17/10/02) : Bonjour, je suis une élève de seconde et je me suis engagée à faire un dossier sur les personnes Sans Domiciles Fixe. Après une bonne recherche sur votre site j'ai tiré beaucoup d'information et je vous serait reconnaissante de m'en envoyer des complémentaires sur les problèmes que vous avez rencontré lors de votre propre réinsertion et quelle est votre activité aujourd'hui? D'avance Merci
ndla : problèmes de réinsertion : pléonasme ;o) mais quelques'uns sont détaillés chez RMI (redevenons moins isolé-e-s), par exemple.
Mon activité actuelle ? RMIste, pourquoi ? Vous avez un boulot à me proposer ?


etnic_itsic (09/10/02) : salut je n'ai pas de conseil a te doner je ne suis qu'un petit con de 24 ans.qui suis ne en france et y ai vecu.j'y ai etudie aussi(pas bien,mais etudie quand meme).
bref j'ai quitte la france car je crois que cet un monde faux,la republique,democratie etc......alors qu'il y a des pauvres mecs qui crevent de faim et/ou de froid.dans des cabines telephoniques,des metros etc.
encore une fois je n'ai pas de solutions pour les gars comme ca,si ce n'est que de se mettre tous ensemble et soit de quitter le pays pour aller dans des pays plus chauds..ce qui evitera la mort par le froid.
il se trouve que j'ai quitte la france pour venir m'installer en israel(etant de confession israelit),je suis venu dans un pays ou je ne connaissais personne et ai du former mes amis<qui se sont devenu des freres de survie>.
bref copain je t'encourage egalement a connaitre tes freres de survie.
ce que tu as fait est super....si tu veux que les choses avancent va crier ces verites aux gueules des responsables.
bye bonne chance l'ami


CESF (04/10/02) : C'est un peu trop facile de cracher sur les "petits jeunes" travailleurs sociaux qui essayent tout simplement d'aider toutes les personnes en situations d'exclusion dans un système, il est vrai pas toujours très bien adapté pas toujours très bien adapté...
Et désolé pour ce langage que vous devez considéré trop "politiquement correct"
Je vous vouvoie, excusez-moi encore, mais je respecte encore trop la nature humaine. je ne suis que étudiante CESF [Ndt : conseillère en économie sociale et familiale]


Philippe (27/09/02) : JE suis blanc, d'origine française, fils de médecin et de patron d'entreprise, bac+3, en concubinage et bientôt propriétaire, je n'ai donc peur de critère favorable pour devenir SDF ...
Et mon éducation bourgeoise m'a toujours donné tendance à regarder de travers les personnes assises par terre sur les troitoirs, ou plutôt faire semblant de ne pas les voir.
Ton ton, le style d'écriture incisif, la rage contenu dans tes textes m'ont donné à réfléchir sur ce que je pensais avant et ce que je verrais dorénavant.
Je ne vais pas te remercier (cela ne t'avancerait pas à grand chose) mais plutôt communiquer ton adresse à tous ceux autour de moi qui mangent tous les jours et dorment tranquillement sous un toit.
J'espère qu'il regarderont eux aussi les troittoirs différement vus qu'ils savent tous lire et ont accès à Internet.

Bonne chance pour la suite.
Philippe.


Patrick [ndlr : Patrick Henry, ex-toubib du CHAPSA de Nanterre](17/09/02) : Bonjour à vous et à tous,

J'avais déjà il y a quelque temps jeté un oeil sur votre site.
Trop rapide certainement, malgré qu'il ne soit pas inintéressant.
Beaucoup de choses vraies et "inusables", beaucoup de choses anciennes, déjà déflorées depuis longtemps et pour la plupart obsolète.
Quant à ce qui est de votre expérience personnelle de la rue, j'ai pour habitude (fâcheuse parfois) de toujours faire confiance a priori à mes interlocuteurs.

Quelques anciens de mes "patients" m'ont recommandé d'y retourner, ce que j'ai fait.
Et là, surprise, j'ai vu que j'avais l'honneur d'être cité, juste à côté de mon meilleur ami et néanmoins collègue Patrick Declerck.
Je ne m'étendrai pas sur la qualité de son ouvrage - à lire ABSOLUMENT - d'autres l'ont déjà fait avant moi.
J'ai lu attentivement le courrier d'où émergent, comme vous le signalez, quelques auteurs dont trop bizarre particulièrement proches des réalités, même si la souffrance porte peut-être à l'exagération.
Ma modestie naturelle ;:)en prend un coup.

"Inventeur de la vigilance médicale locale" ! C'est beau, flatteur et réducteur à la fois.
Je n'ai inventé ni la vigilance, ni le médical, et encore moins le local.
J'ai eu la chance et l'extraordinaire privilège d'être le médecin des SDF à Nanterre de 84 à 92, comme vous l'indiquez.
Plus de 50.000 consultations, en fait plus de 50.000 rencontres.
C'est ça le plus important.
A une époque où tout le monde (en dehors de quelques organisations caritatives) se désintéressait de ce problème, j'ai dû lutter contre d'invraisemblables oppositions de toutes origines.
Y compris parmi certains qui, aujourd'hui, revendiquent une certaine forme de "propriété" dans ce domaine.
J'ai connu là les moments les plus forts et les plus exaltants de mon excercice professionnel.
Au plan humain d'abord. Mais là, on touche au domaine de ce qui m'appartiens intimement et que je garde au fond de moi, pour moi.
Ce n'est pas de l'égoïsme mais ce sont nos fibres personnelles qui sont en cause et qu'on ne peut évidemment pas partager au risque de verser dans un exhibitionnisme impudique.
En même temps, j'ai appris la tolérance, le respect, la patience, l'obstination et la haine profonde de ce qui est, de près ou de loin, totalitaire.

Mes vraies fiertés dans ce que j'ai fait à Nanterre est d'abord d'avoir été le premier à le faire, à oser se lancer sur un terrain totalement vierge.
Voilà pour l'orgueil.
Ensuite, et c'est sans doute le plus important, c'est d'avoir fait école.
Peu de ce qui existe en ce moment dans ce domaine (et pas seulement au plan médical) n'est pas parti de la consultation de Nanterre.
Bien plus qu'une simple initiative locale, cette consultation a établi (presque involontairement) un concept, une doctrine, la preuve que soigner, écouter, prendre en compte la vie des SDF était possible.
Il en fallait un pour le montrer, je suis fier d'avoir été celui-là.
Je suis fier d'avoir exploré ces corps et ces esprits déchirés en n'oubliant jamais que j'avais à chaque fois deva,nt moi un individu différent, à part entière.

Le revers de la médaille est bien sur personnel ; c'est l'usure, la fatigue, une sorte de "déprime" pour parler simplement qui m'ont conduits à abandonner.
Pas pour un autre sujet ; j'y suis encore activement, mais différemment.

L'autre revers est qu'une réelle nouveauté comme ce que j'ai créé ne pezut réussir que si tout se fait à l'mage de celui qui en est le créateur.
C'est un véritable danger. J'ai ma façon d'être à moi et à rester trop longtemps sur le même mode d'action fait courir le risque d'une forme frustre de phénomène sectaire.
Les gourous sont des gens dangereux.

C'est la raison pour laquelle, lorsque Xavier EMMANUELLI a pris ma succession à Nanterre il a pu, sur les bases de quelque chose qui existait déjà, donner un nouveau souffle, capital, à ce type d'action.
Ce nouveau souffle était nécessaire pour donner une impulsion supplémentaire (brancher le turbo, en quelque sorte).
On connaît la suite heureuse de ses initiatives.

Mais pour vous rejoindre, combien d'entre nous essaient d'éviter les pièges du plaisir de la notoriété, du puvoir, parfois de l'argent.
L'exclusion est devenue un créneau professionnel et bien entendu les acteurs les plus efficaces sont aussi, souvent, les plus discrets.

Quel est l'apport de la Médecine dans l'aide que l'on peut fournir au SDF ?

Les médecins ont souvent le tort de croire beaucoup trop en leur importance.
Avant d'être de la Médecine, du social, etc... c'est de l'humain dont il s'agit.

Le reste, le concret, le pragmatique vient tou seul si on bien cela en tête.

Nous ne sommes pas là pour nous faire plaisir, pour gagner un purgatoire ou je ne sais quel bénéfice secondaire.

Je ne sais pas si je crois en dieu ou pas, et je m'en moque. Toute les démarches mystiques sont vouées à l'échec, POUR LE SDF.
Elles ne font du bien qu'à leurs auteurs.

Ce qui compte, c'est que des milliers de types sont dans une galère effroyable.
Que notre boulot c'est sinon de les en sortir, au moins de leur rendre cette galère supportable.
C'est qu'on réduise la souffrance autant qu'il est possible de le faire.
C'est qu'on arrête de faire semblant d'inventer des choses que l'on sait depuis maintenant près de dix ans.
C'est de laisser à leurs fantasmes les faux prophètes et les vrais arrivistes.
C'est de lutter, d'être réaliste et honnête avec soi-même pour commencer, avec les autres ensuite.

 

Désolé d'avoir pris autant de place sur votre courrier mais un des avantages de votre site est de pouvoir s'y livrer un peu, un tout petit peu.

Mais comme ce n'est pas en vous écrivant des tartines que les problèmes vont se régler dans la rue, vous comprendrez que j'y retourne.
Il y a encore beaucoup de travail. C'est la dure loi du Rock'n roll!

Si je peux éclairer un peu les lanternes des uns ou des autres, je retournerai lire le courrier de temps en temps et puis ... on verra.

Bon courage à vous, bon courage à tous.

Patrick HENRY

ndt : Chapsa - Emmanuelli (Xavier), gourou, Trobizarre, Declerck - inventeur, Samu social.
Conservez vos a-priori, toubib, il n'y a pas de fâcheuse embrouille ici.


Solvane (12/09/02) : d'un clic et me voilà embarquée sur ton site pour un bon moment, en ayant l'impression de m'en prendre plein la tête pour pas un rond (ben oui parce que d'hab, je suis payée pour ça...!).
Même si quelque fois t'y vas un peu fort à mon goût, j'ai trouvé un réel intérêt à parcourir ton site.
"une éduc pas pure et dure..."

Ndla : ;o)


Corinne (11/09/02) : Je travaille aux archives départementales de la SAVOIE où j'inventorie les procédures criminelles du Senat de SAVOIE (l'équivalent d'un Parlement français)au XVIIIe siècle. A cette époque, on appelait les SDF des "roulants" et ils sont en cause, comme victimes ou accusés dans de nombreux procès. je prépare un article sur le sujet pour une société d'histoire locale. la législation savoyarde était très dure pour "les fainéans et vagabons" mais heureusement rarement appliquée...
Tout cela pour vous dire que je cherche une définition claire de ce qu'est aujourd'hui un SDF-migrant ,en dehors de l'évidence précarité de logement.
merci si vous avez une idée.
si cela vous interesse, je vous enverrai mon article
Bonne soirée


Okazou (10/09/02) : je travaille sur les SDF au Japon, et j'ai cree un site (en anglais, parce qu'en japonais c'est pas encore ca) et je me suis permis de faire un lien avec votre site (dans la section archive).
stade de mon site ....hum... preliminaire... mais je laisse l'adresse okazou.
http://www.aboutpoverty.netfirms.com

moi

ps: le provider c'est netfirms, mais je me fais pas de pognon.

ps : contrairement a ce que pourrait faire croire


Epousix (10/09/02) : Pour lutter contre l'exclusion l'urgence sociale a été décrété, crois-tu que le dispositif actuelle est en adéquation avec la demande des SDF, d'ailleurs qu'est-ce que l'urgence sociale

Ndlr : le sdf ne représente qu'une infime partie de l'exclusion, la plus visible. Pour comprendre l'urgence, prendre une carte dans quelques assoces. Quant au décret dont vous parlez, cela semble correspondre à ce que j'appelle "effet d'annonce". M'enfin, c'que j'en dis, hein...


Brave petite (08/09/02) : alors la je peux dire que tu viens de m'en foutre un sacré coup. Moi qui ne suis qu'une brave petite lycéenne qui se voyait déjà educ alors que je n'ai pas fréquenté beaucoup d'exclu.La je peux dire que je vais me remettre rapidos en question.
Mais dis moi t'as du les côtoyer un bon bout de temps les educ pour les connaître comme ca? [ndla : quelques mois, mais on apprend vite ;o)]
C'est bien maintenant je vois le métier d'educ de l'autre cote que celui que la société veut nous monter...


Claire (30/08/02) : Bonjour,
Félicitations pour votre courage et l'existence de votre site que je viens de découvrir. Le ton humoristique donne beaucoup de force aux propos que vous tenez. Je combats principalement le racisme et les discriminations, qui ne sont d'ailleurs qu'une expression facile de la volonté d'exclure. Je n'ai pas encore lu tous vos textes mais celui concernant les élections me semble justement analysé. Acceptez-vous que je fasse un lien de mon site vers le vôtre? Je crois que mes visiteurs gagneraient à vous connaître.
Cordialement,
Claire Aymes, MEI 13
adresse : http://claire.aymes.free.fr

Ndt : MEI, c'est pour Mouvement écologiste indépendant (le truc d'Antoine Waechter, pour situer). L'adresse indiquée renvoie donc sur un site politique local (Marseille) ouvert à l'occasion des législatives 2002. Gag : leur page de liens est en "erreur 404 ".
Je ne suis pas écolo : si vous saviez le nombre de moustiques que je flingue chaque année à grands coups d'aérosols...


Asphmer (14/08/02) : SAlut , je vous présennt une association de la prise en charge des enfants des rues , qui besoin d'aide pour finenssé un Projet "point d'accuiel"
.. site www.asphmer.fr.st , [...]


Ziwa (14/08/02) : Je te remercie Gabrielle, et oui je connais bien Ken Loach et j'aime beaucoup, même si je regrette qu'il n'existe pas d'équivalent dans notre petit pays du fromage qui pue.

Cela dit, comme j'apprécie l'odieux personnage qui webmastérise ce site, et comme je n'aimerais pas transformer les lieux en forum de cinéma, je vais écourter ce message au prochain point.
Ndlr : pour comprendre, voir la rubrique cinéma un peu plus bas.


Jean (08/08/02) : J'ai bien aimé lire ce texte ça me rappelle ma situation


Ndlr (09/08/02) : deux courriers de début août effacés. Ce n'est pas de la censure, c'est pour de bonnes raisons.


BZ (29/07/02) : 3 juillet 2002 Lille
75 hommes
14 familles
30 enfants
passent la nuit dehors(source samu social de Lille).
A l'armée du salut de Lille 15 places hommes sont disponibles en CAU (*), cependant un ordre a été donné (par qui?)de ne pas accueillir qui que ce soit, en raison d'un "problême" lié à l'occupation des locaux par des demandeurs d'asiles précemmement "exclus" de la structure par les forces de l'ordre. Pendant +sieurs jours cette situation s'est repétée au mépris du bon sens. Quelle chose extraordinaire d' avoir des places disponibles, et de n'accueillir personne.
(*) Ndt : Centre d'Accueil d'Urgence


Gabrielle (22/07/02) : Salut, comme je passe régulièrement prendre des nouvelles... neuves.... (sourire) Un tuyau pour Ziwa... Ken Loach, tu connais ? Des films à voir absolument, pas tous le même jours, sinon déprime garantie.... la vie n'est pas cool pour tous tous les jours... Et il n'a pas toujours autant d'humour que notre hôte... Au fait, toi, vous [ndla : lecteur, reste calme, c'est moi qui suis visé...], 6 ans sans cinéma, c'est pas sérieux... Ce qui suit je l'ai pompé dans l'encyclopédie de Voilà....
@+ Gabrielme

Kenneth Loach, dit Ken Loach ).
Cinéaste britannique (Nuneaton, près de Warwick, 1936 ).
Depuis Poor Cow (Pas de larmes pour Joy, 1967 ) et Kes (1969 ), qui lui valut une consécration internationale, il a consacré son œuvre aux exclus, aux marginaux, aux éternels vaincus de l'histoire et de la société, afin de redonner, selon son expression, «une voix à ceux qui n'en ont pas ». Dans Family Life (1971 ), il analyse avec une froideur féroce un cas de schizophrénie provoqué par le système social et éducatif. Après Black Jack (1979 ), dont l'action se déroule au XVIIIe siècle, Hidden Agenda, un thriller montrant les exactions de la police britannique en Irlande du Nord, et qui obtint le Prix du jury au Festival de Cannes (1990 ), il poursuit sa dénonciation des ravages du thatchérisme dans Looks and Smiles (Regards et Sourires, 1981 ), peinture de rêves brisés et de vies sans issue, dont le style s'inscrit dans l'esprit documentaire du Free Cinema. La dure réalité de la vie quotidienne des ouvriers réduits au chômage est décrite avec tendresse dans Raining Stones (1993 ) et Ladybird (1994 ). Après avoir changé de registre avec Land and Freedom (1995 ), dont l'action se déroule pendant la guerre d'Espagne, et avec Carla's Song (1996 ), qui dénonce l'intervention de la CIA au Nicaragua, il est revenu à la peinture de la réalité sociale britannique avec My Name is Joe (1998 ). Dans Bread and Roses (2000 ), il déplace le lieu de sa critique aux États-Unis, lieu par excellence des contrastes sociaux.

Ndla : Comment ça va, Gaby, depuis tout ce temps ;o)
Les critiques de "My name is Joe" m'avaient convaincu de voir au moins celui-là. En fait, je ne l'ai raté que trois fois (à ma connaissance) mais je garde espoir...


CChambaud (22/07/02) : Bonjour

Votre galère est bien exprimée, avec beaucoup d'humour. C'est bien d'avoir réussi à s'en sortir (enfin, si on veut...) c'est là qu'on voit qu'il y a un sacré décalage entre la réalité et ce qui nous est abreuvé entre la télé, les journaux et la radio. C'est une honte aussi que les administrations soient aussi nulles et lentes. On n'est vraiment pas considéré quand on n'a pas d'argent, et le problème c'est que maintenant, il en faut beaucoup, et de plus en plus. Ca devient dramatique.

Enfin, vous ne manquez ni de courage, ni d'obstination. Avec tout ça, en restant honnête par dessus le marché!!!!!


"Jeune" fille (22/07/02) : "Jeune" fille 35 ans, plutôt désarmée, connaît petit con "trois claques", avec sursis, cherche d'abord à communiquer et puis éventuellement rencontrer taulard pour, en désespoir de cause, inculquer au jeune trou du cul un minimum de principe de liberté et de comment va la vie.
Voire lui foutre une grosse trouille.

Merci d'avance et bon courage.

Ndlr : pour la trouille, entre autre, abonnez-le à Dedans-Dehors, publication de l'Observatoire Internationnal des Prisons. Une autre possibilité consiste à visiter la page Petites Annonces du journal de rue Macadam. Si quelqu'un a autre chose à proposer, je transmettrai.


Ziwa (21/07/02) : Cher toi, je suis cinéphile et étudiant en école de cinéma ( la pire des races quoi... ). J'aurais aimé - oui - que tu me conseilles certains films - bons si possible - traitant de sujets sociaux ( à la manière du "L627" ou du "Ca commence Aujourd'hui" de Bertrand Tavernier )... Voilàààà.

Ndla : bah ?! J'ai rien contre les étudiants en école de cinéma, moi ! Juste un petit problème : le dernier film que j'ai vu en salle remonte à une demi-douzaine d'année, et je n'ai pas la télé... A la rigueur, si tu disposes de 30$, essaie http://www.homme-moderne.org/rienfoutre/danger/cassette.html . Si c'est bien, je rachète moitié prix, ça marche ?
Mizajour 27/07/02 : l'a pas voulu payer pour voir  
:-(


Thierry (11/07/02) : Bonjour,

je travaille dans une association qui accueille des allocataires du rmi.
Nous gérons (nous, travailleurs sociaux...) un site imparfait et incomplet avec les personnes que nous rencontrons : une fabrication collective...

J'ai vu et surtout lu vos textes : acceptez-vous que je fasse un lien à partir de notre site ?
Je l'ai placé - tout à fait provisoirement : c'est à dire que je le retirerai si vous n'étiez pas d'accord pour figurer - à la page RMI, sous l'intitulé, Expression, en reprenant votre phrase d'intro entre guillemets.
Nous pourrions le placer momentanément sur la page d'accueil dans la rubrique Sélection/actualité.
A vous de me dire.

cordialement

[...]

http://www.jclt.asso.fr/soasif/index.htm [ndlr: liste intéressante de liens]

Ndla: Certes, Web'xclusion est sous copyright, mais uniquement parce que la notion de "copyleft" est mal connue. Pour résumer, disons que la copie, la reproduction ou la distribution de tout ou partie du site est libre à deux conditions : ne pas se faire de fric avec (y compris les diverses formes de rémunération des journalistes et assimilés ;o) et indiquer l'origine. Les simples liens rentrent parfaitement dans ce cadre. Mais ça fait toujours plaisir d'être prévenu, merci.


Az (10/07/02) :

je

Ndlr: Exact ! Tout le site aurait pu être écrit à la première personne, mais c'était moins marrant.


Doc (03/07/02) : je ne sais pas qui vous étes mais je tenais à vous féliciter pour votre site. bravo. plein d'humour et de réel.
voyez-vous, même quand on est dans "les inclus", on peut souffrir d'exclusion. Qui se ressemble, s'assemble et si donc pour de multiples raisons vous ne ressemblez pas sur certains points à vos concitoyens, eh bien dehors, bien sur tout cela est fait avec beaucoup d'hypocrisie; je ressens cela très fort et parfois je suis très en colère, de cotoyer ces gens dits normaux...Ces gens ne veulent pas être dérangés, si vous leur parlez de tel ou tel problème, la pédophilie par exemple, la plupart ne veulent rien savoir. j'ai parfois envie de les piler. bon j'espère que je me sui fait comprendre un peu.


Ndlr : message perso à Sylvie Bidel : je ne connais pas de personnes susceptibles et Libé, entre autre, passe régulièrement des annonces pour des émissions télé. Relire aussi la faq, merci.


Cécile (17/06/02) : (ndlr : à propos de la célébration laïque à la mémoire des morts de la rue qui a eu lieu le 11 juin 2002 à l'Hôtel de ville de Paris.)

[...]
Etonnant!! Nous étions environ 700 dont la moitié vivant ou ayant vécu à la rue.
Digne, vrai, et chacun était chez soi. C'est la première fois, en 18 ans de présence à la rue que je vois une telle mobilisation.

[...] il faut que tu imagines les lieux et 5 écrans géants. Sur celui du centre, une caméra projetait ce qui se passait sur la pelouse centrale: noms amenés, bougies, arbres, engagements... Sur les 4 autres, des peintures et photos faites par leurs copains à leur mémoire.
Un buffet formidable, non pas des petits fours, mais des salades joyeuses, de la variété de viandes, des fruits et pâtisseries sublimes, des jus de fruits pressés... Le top! où les serveurs étaient d'une très belle attention... Et tout le personnel de la Mairie qui s'est pris au jeu.
La parole circulait entre les personnes d'où qu'ils viennent.
Les quelques habitués des salons observaient que pour une fois, c'était pas guindé!

De la rue ou pas, de grands fauteuils à acoudoirs dorés faisaient l'affaire!
Riton la Manivelle, à l'orgue de Barbarie nous a même fait chanter et danser (ceux qui voulaient)
Une grande dignité et beauté. Pas de fausse note ni de violence.
Etat de grâce!
Un signe sur la route à poursuivre, une étape seulement!

Il faut poursuivre:
Le lendemain, on me téléphonait d'une petite ville de province: un homme de 32 ans qui vivait à la rue est mort. Enterré en terre commune, sans que ses copains ne soient prévenus. Ils préparent une croix qu'ils peignent à sa mémoire et veulent poser sur sa tombe: on ne veut pas leur dire où il est enterré... Un travailleur social me demandait conseil...
[...]

Ndlr : voir les pages faire-part et célébration


Jean-Jacques (17/06/02) : Bonjour,

J'ai besoin juste de ton accord. Nous sommes une petite association à Rouen "les Repas chauds" nous organisons des repas quatre soirs par semaine où nous mangeons avec ceux qui viennent spontanément de la rue ou d'ailleurs, nous demandons juste un prénom. Les accueillants sont tous des bénévoles d'origine chrétienne ou non.
J'ai aimé le passage de la soupe et j'ai l'intention avec ta permission de le reproduire dans un petit journal que nous éditons à la fin de chaque année pour nous-même et nos donateurs. Nous sommes hors de toutes subventions officielles et ne vivons que de dons et de quêtes.
Voila, bravo pour ce site, si tu désires d'autres informations sur les "Repas chauds", à ta disposition.

Fraternellement

Jean-Jacques
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(27/06/02) : Bonjour,
Les "Repas Chauds" ont été fondés il y a maintenant 13 ans par un diacre et des sours et n'a pas cessé de fonctionner depuis. Nous sommes fort mal installés dans l'annexe d'une église maintenant désaffectée. Nous sommes une équipe de 30 bénévoles environ appelés "accueillants", les religieux ont laissé la place à des laïcs, de tous horizons, sans aucune préférence confessionnelle, association déclarée seulement depuis un an.
Notre devise est "vivons cachés...." , donc aucune subvention publique qui améne souvent beaucoup de tracas du style : application de la réglementation hygiène et sécurité etc...Pour le financement, notre budget est réduit au minimum, nous ne vivons que de dons venant surtout des paroisses catholiques environnantes et clubs, Kiwanis notamment et la banque alimentaire.
Nous ouvrons quatre soirs par semaine, lundi, mercredi, vendredi, dimanche et les soirs de Noël, nouvel an et Pâques. Cela du 1er novembre au 15 mai environ. Cette année nous avons servi 2800 repas. Nous ne pouvons accueillir que 30 personnes par soir, mangeant tous à la même table, accueillants et accueillis mélangés, ce qui nous permet de discuter ensemble.
Pour être accepté au repas, nous ne demandons qu'un prénom et l'observation d'un règlement interne que nous énonçons avant chaque repas, voici ce règlement très succinct.
-Les Accueillis sont acceptés quelle que soit leur situation, boulot ou pas, logement ou pas.(Il y a aussi des détresses morales qui ont besoin de se sentir entourés)
- Ne pas être en état d'ébriété avancé : c'est jugé par l'accueillant à l'entrée.
- Ne pas fumer avant le café
-Après le repas, aider à la vaisselle et au nettoyage des locaux.
-Chacun se met à table où il veut, simplement des places pour les accueillants sont réservés (cinq par soir environ) Dans le cas de non application de ce règlement ou de propos agressifs et actes de violence , il peut y avoir des exclusions temporaires ou définitives. Cette année il n'y eut qu'une exclusion temporaire : l'accueilli avait fait le mur pour ne pas faire la vaisselle! (nous avons un jardin attenant dont la porte est fermée pendant les repas avec sonnette à l'entrée pour les retardataires à qui nous donnons des sandwichs).
Nous accueillons de 18h à 18h15 et cela se termine aux environs de 20h.
Chaque année nous organisons aussi une sortie avec repas au restaurant, cette année ce fut Caen et Ouistreham avec visite du Mémorial, nous étions environ une quarantaine.
Parfois nous demandons de l'aide en dehors des repas : ramassage de charbon dans les caves pour notre cuisinière, sciage de palettes, nettoyage du jardin. Avec les accueillis originaires d'Afrique du nord, nous organisons chaque année un couscous cuisiné par l'un d'eux. Un mercredi par mois nous avons un atelier cuisine, où nous apprenons aux volontaires quelques plats bon marché.
Nous sommes installés au 19 rue des Requis à Rouen et les accueillis appellent familièrement les Repas Chauds "les Requis".

Ce que nous tentons , les accueillants, c'est d'être le plus chaleureux possibles, nos "richesses" n'étant que dettes envers les plus démunis, et ne demeurent richesses que dans le partage. Le scandale de notre époque n'est pas la pauvreté mais la richesse non partagée. Là est l'injustice de notre temps.
Et puis je t'avouerai que personnellement, les accueillis que je rencontre m'apportent énormément , j'ai même parfois l'impression d'un certain déficit à leur égard...Il m'arrive souvent de ne savoir que dire...devant tant de détresses, alors j'écoute.

Tu feras ce que tu voudras de ce message, tu peux le mettre sur ton site et je suis prêt à répondre aux questions éventuelles.

Très amicalement,


Le Maltais (12/06/02) : J'apprécie ces mots simples d'Isa. Et je tiens à lui souhaiter bonne chance pour ses études et la suite.
Quant au site, je le trouve assez bien fait. J'y ai trouvé des choses intéressantes et d'autres moins. Mais il amène la réflexion et ce n'est jamais une mauvaise chose que de réfléchir.
J'ai vu hier, sur le mur d'une gare, un graffiti: "circulez, y'a rien à vivre". Chacun comprend comme il peut!
Le Maltais


Armelle (12/06/02) : actuellement en deuxième année en école d'assistante sociale je recherche des témoignages ou des titres d'ouvrage sur les personnes "SDF" et plus particulièrement sur le passage à la rue en logement autonome. comment et pourquoi certaines personnes aprés un passage à la rue réintègre un logement et d'autre pas ou passe par un logement mais retourne ensuite à la rue.
tout ceci afin de m'aider dans l'élaboration de mon futur mémoire de dernière année
merci


Frédéric (11/06/02) : Salut,

Je viens de ton site. Ayant eu une expérience de la rue (dès 14 ans avec les gens du trottoire puis retour puis 1 ans dans un camion puis ... on en fini jamais) je me demande pourquoi tu assimile SDF et clochard.
L'odeur, le degrès de j'men foutisme et la vie de groupe ne sont pas les mêmes entre clochard et SDF. Sinon rien à dire: ton site est vraiment bien. Je me demande ce que vont devenir tous ces humains dans les mois à venir puisque la politique annoncée et de remettre en occupation-emploi les RMIstes, de détruire 1.5 M de logement avant (combien de temps ensuite) les reconstuires. On imagine que les plus faibles (cloch, sdf) ça fait mauvais genre pour la vue et c'est plus facile à "éliminer de la vue" que le vrai banditisme.
frederic [...]
PS : Si je peux être d'une aide quelconque ponctuellement sur une action précise, j'ouvre mes portes.


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